Honoré Gatera, le Directeur du Mémorial de génocide de Gisozi a parlé de nombreux visiteurs de ce Mémorial tant nationaux qu’étrangers, chercheurs, étudiants et autres soucieux de savoir ce qui s’est réellement passé dans le pays en 1994. Ils y tirent beaucoup de leçons pour l’avenir.
Le Directeur du Mémorial a montré à quel point ce triste événement de 1994 a laissé beaucoup de lourdes séquelles au point qu’il a laissé des tâches indélébiles dans la conscience des Rwandais.
« Depus 2008, pour que cela ne se répète jamais, le ministère rwandais de l’éducation a introduit l’Histoire du génocide au programme de cours de l’école secondaire », a-t-il dit révélant que depuis 2004, ce Mémorial de Gisozi a reçu plus d’un million de visiteurs de diverses nationalités.
Cette journée internationale de la Mémoire du génocide des Juifs, Arméniens, Tutsi, … sera célébrée chaque 9 décembre. Elle a été consacrée en septembre dernier par l’Assemblée Générale des Nations Unies.
« Lutter contre le génocide est une obligation contenue dans la Convention internationale des droits humains. Tous les pays sont tenus d’arrêter des stratégies de prévention du génocide de par le monde. Mettons nous ensemble pour être efficacement à même de protéger nos peuples contre ce crime qui dénie le droit de vivre, soutenons ensemble l’humanité qui est le commun de nous tous », lit-on dans le message du Secrétaire Général des Nationas unies à l’occasion de cette journée internationale consécrant la lutte contre tous les génocides.
Déni de droits humains-Fonds de compensation des survivants
La journée internationale de lutte contre le génocide peut être un pas de plus nécessaire aux organisations de rescapés du génocide et du Rwanda pour mettre sur pied un fonds de réparation des droits des survivants du génocide. Mais le débat au Rwanda semble être calme au moment où beaucoup de volonté politique est mise sur la lutte contre les négationnistes et sur les accusations contre les pays- la France- et les organisations internationales dont l’ONU qui ont assisté impuissants à la commission de ce crime contre l’Humanité en 1994.
« Un débat a été houleux dans les média il y a trois ans au temps du Ministre Tharcisse Karugarama. Mais c’est parfaitement une affaire des parlementaires », a confié Francine, Officier de Relations Publiques du Ministère de la Justice, lançant par ricochet un conseil au Parlement qui doit faire une ébauche de Proposition de loi portant création du Fonds de Réparation des droits des Réscapés.
L’idée de la création de ce Fonds devrait être activement débattue dans différentes sphères de l’administration publique et de la société civile rwandaises, au moment où, n’étant plus embrigadée par les idéologues du négationnisme du génocide des Tutsi de 1994, la Communauté internationale commence à montrer des signes de solidarité ou de sympathie avec les survivants de ce génocide et par les hommes et femmes ayant réussi à stopper ce génocide.
Publié le 10-12-2015 -par Jovin Ndayishimiye