Le Capitaine Jean-Baptiste GAKWANDI, un des membres fondateurs du FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda), qui sévit depuis plus de vingt années à l’Est de la RDC (République Démocratique du Congo), a laissé tomber les armes pour revenir dans son pays d’origine, le Rwanda.

Âgé de 47 ans, originaire du secteur de Rutare, district Gicumbi (Nord Rwanda), il était le Commandant Adjoint de l’Unité « Marius Holep », situé en zone Nord Kivu à l’Est de la RDC. C’est proche de cette zone, qu’est situé le village de KIWANJA, bien connu pour les atrocités dont il fut victime durant des décennies.

Avant le génocide perpétré contre les Tutsi en 1994, Jean-Baptiste GAKWANDI avait servi en tant que Caporal Gendarme dans le gouvernement du Président HABYARIMANA. « Pendant très longtemps j’ai été convaincu par la fausse rumeur que nous allions attaquer le Rwanda et que nous allions le vaincre. Aujourd’hui, je suis conscient que c’était un mensonge et que tout cela était complètement irréaliste ». Il croyait en ses supérieurs qui désignaient les dirigeants rwandais comme des criminels. Il a quand même décidé d’envoyer sa femme et ses deux enfants qui sont rentrés au Rwanda en octobre 2015.

Une fois sa famille rentrée au pays, le Capitaine GAKWANDI s’est vite rendu compte que les informations divulguées par ses supérieurs étaient fausses. Un autre ancien Haut Commandant des FDLR qui avait également déserté en septembre 2015 avait fait passer suffisamment d’informations qui ont convaincus le Capitaine GAKWANDI de suivre le même chemin: « Je suis chanceux d’être de retour dans mon pays pour prendre soin de ma famille bien aimée mais aussi pour réfléchir à un avenir meilleur aux côtés de mes compatriotes ».

GAKWANDi a traversé la frontière le 18 décembre dernier accompagné du Sergent Emmanuel BIZIMUNGU, de l’Adjudant Thadée NDAHIMANA ainsi que de Vital KAKIZIMANA qui avait fui, il y a 21 ans, vers la RDC alors qu’il était encore un bébé sur le dos de sa mère. Ces anciens combattants étaient accompagnés de 13 membres de leurs familles.

Selon NDAHIMANA, ils ont pris la décision de rentrer au pays suite aux attaques régulières de groupes rebelles congolais, alors qu’ils manquaient cruellement de munitions pour se défendre. Le 22 novembre dernier, la milice congolaise a ouvert le feu, tuant trois adjudants du FDLR.

Les déserteurs ont également expliqué à KT PRESS que depuis des mois, le FDLR est fortement affaibli et plus instable que jamais.

http://www.newspress.fr/Communique_FR_293536_6304.aspx

Posté le 11/1/2016 par rwandaises.com