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L’événement a eu lieu dans la salle de l’Assemblée Générale au siège des Nations Unies à New York.
A cette occasion, la salle était illuminée de bougies blanches en signe de recueillement. Plusieurs personnalités présentes ont pris la parole afin d’exprimer leurs soutiens au million de victimes, tout en insistant sur les précautions et la vigilance de chacun et de chacune afin d’éviter qu’un tel drame ne se reproduise un jour.
Le Secrétaire Général, Ban Ki Moon a déclaré : « Ce jour-là, nous nous souvenons de tous ceux qui ont péri dans le génocide et renouvelons notre détermination à prévenir de telles atrocités, afin qu’elles ne soient jamais répétées à travers le monde » ; une déclaration d’autant plus importante, qu’aux yeux des Rwandais, ce rappel concerne aussi les Nations Unies, elles mêmes; dont les troupes de la MINUS devaient être retirées au pic des massacres, alors que les victimes tentaient de trouver refuge dans les églises.

Après le Secrétaire Général, la parole fut donnée à Frida UMUHOZA, survivante du génocide, afin qu’elle témoigne de son histoire personnelle. Elle n’avait que 14 ans lorsqu’elle fut enterrée vivante aux côtés des 15 membres de sa famille. Ensevelie durant plusieurs heures dans une fosse commune; elle fut sauvée in extremis. « La tête de ma mère a été coupée. Mes trois frères et mon père ont été tués. J’étais assommée et lorsque je me suis réveillée, ils étaient toujours occupés à nous enterrer », se souvient-elle. Elle a ensuite conclu que « ce ne fut que lorsque le FPR (Front Patriotique Rwandais) est arrivé pour nous sauver, que j’ai compris que le cauchemar allait s’arrêter ».

Puis ce fut Nelly MUKAZAYIRE, une jeune Rwandaise dont le témoignage donne un sens et un éclairage sur la reconstruction progresssive de la société de ce pays.: « En tant que fille d’un auteur de génocide, je suis la preuve de l’égalité des chances dans le nouveau Rwanda ». Elle expliqua comment son père lui cacha la vérité en lui annonçant la mort de sa mère. Ce n’est que quelques années plus tard, lorsqu’elle découvre la photo de sa mère dans un quotidien avec la légende : « Une Interahamwe (milice génocidaire) célèbre capturée ». Nelly découvre alors cette horrible vérité : « le pire jour de ma vie. Un jour j’étais une survivante, l’enfant d’un père Tutsi, et instantanément je suis devenue la fille d’une génocidaire » a-t-elle expliqué devant l’assemblée. Elle termina par ces mots : « Autant on peut s’écarter de la vérité, utiliser d’autres mots pour la nommée,…mais les faits ne disparaitront jamais ».

Le CEO de la « Conférence des Présidents des Principales Organisations Juives Américaines », Malcolm HOENLEIN, devait souligner le lien entre tous les génocides de l’histoire de l’humanité : « nous nous souvenons des leçons d’il y a 22 ans, non seulement pour nous, mais pour les générations futures. Ce génocide, il faut l’appeler comme il se doit, c’est le génocide contre les Tutsi ».

Le souvenir est le propre de la commémoration. Il implique dans une adente obligation la mobilisation des Etats et des dirigeants des pays martyrs, ainsi que de la c

ommunauté internatonale. Le souvenir sonne aussi comme un rappel universel, afin de ne pas oublier.

En terminant les interventions, Eugène-Richard GASANA, Représentant permanent du Rwanda auprès de l’O.N.U., entendait témoigner de l’engagement et de la méthode des autorités de son pays : « le Président Paul KAGAME a entretenu la culture où il n’y a plus de Tutsi ni de Hutu, nous sommes « un ». Un pays où nous sommes tous rwandais ». Il conclut ensuite par cette phrase : « Lorsque le Président KAGAME déclare « plus jamais un génocide ne devra se reproduire », ce n’est pas seulement par rapport au Rwanda, mais cela concerne toute l’humanité ».

http://www.newspress.fr/Communique_FR_296144_6304.aspx

Posté le 28/04/2016 par rwandaises.com