Le Rwanda a célébré la 22 ème commémoration du génocide des Tutsi le 07 avril 2016. Pour que la justice soit faite, il faut absolument que les auteurs de cet génocide soient traduits en justice. Sans la justice, la réconciliation serait impossible.
A cette occasion, le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban-Ki Moon a demandé aux pays de la région des Grands Lacs et d’autres pays du monde entier où se réfugient les présumés génocidaires de les arrêter et de les traduire en justice.
La traduction en justice des présumés génocidaires serait sans doute la chasse à culture de l’impunité et de la réconciliation pour les rescapés de cette barbarie inimaginables.
A l’occasion de la 22 ème commémoration du génocide, Ban-Ki Moon a lancé un message fort centré sur deux points important : la première est de la lutte contre l’idéologie génocidaire au monde entier.
Secundo, dans son discours, il demande à la communauté Internationale de respecter et de rendre justice aux rescapés du génocide des batutsi.
Le Secrétaire des Nations Unies affirme que le génocide n’est pas un fait immédiat par contre le génocide se prépare, car l’idéologie du génocide prend le temps pour déshumaniser l’humain.
Ceci est le cas du Rwanda où la haine, la diabolisation des batutsi a commencé depuis 1959 et a pris l’ampleur en 1994 accompagné par les médias de haines à savoir la Radio Libre de Mille Collines et le journal Kangura qui ont accompagné le gouvernement génocidaire de Sindikubwabo Théodore.
Au moment où les rwandais et la communauté Internationale commémoraient pour la 20 ème anniversaire du génocide des Tutsi, en date du 7 avril 2014, Ban Ki-Moon était au Rwanda.
Au cours de la cérémonie de commémoration, l’homme fort du monde a vu dans ses propres yeux les blessures des rescapés et a été profondément touché lorsqu’il a vu dans ses propres yeux les corps des batutsi morts sauvagement en 1994.
Le secrétaire des Nations Unies n’a pas pu gérer ses émotions et a pleuré à cette occasion.
Rappelons que Boutros Boutros Ghali était le Secrétaire Général de l’ONU au moment du génocide avril 1994.
Avant sa mort, Boutros a fait des entretiens avec le journaliste Karim et Fawal du journal LAPA de l’Egypte en 2011.
L’ancien Secrétaire des Nations Unies a déclaré qu’il est honté que l’ONU n’a pas sauvé ou arrêté le génocide au Rwanda alors que la communauté Internationale possédait des informations pour l’état d’avancement du génocide et il déclare que l’ONU avait des moyens pour stopper le génocide des batutsi.
J’étais parmi les premiers qui ont essayé d’ avertir le monde entier sur l’état d’avancement du génocide des batutsi mais malheureusement les pays puissants n’ont pas voulu m’écouter déclara Boutros Boutros Ghali avant sa mort.
Il est honte que les africains ne fassent rien pour montrer au peuple rwandais qu’ils sont des frères et sœurs unis. Le génocide a eu lieu aux yeux des africains sans aucune intervention.
Comment se peut-il que l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) n’est jamais intervenue pour sauver leurs frères et soeurs ? C’est la honte pour l’OUA et tous les pays de la Région des Grands Lacs en particulier et pourtant la sagesse africaine nous apprend que le voisin intervienne lorsque la maison d’un voisin brûle.
Ce qui est arrivé au Rwanda pourrait se reproduire à un autre pays africain. L’histoire nous jugera !!
Par M.Francois
Publié le 28/04/2016 par rwandaises.com