Vainqueur ce dimanche de la primaire de la droite et du centre face à Alain Juppé, François Fillon fait désormais partie des favoris à l’élection présidentielle française de 2017. S’il venait à l’emporter, quelles seraient les grandes lignes de sa politique africaine ? Éléments de réponse.

Pendant cinq années, il n’aura été que le « collaborateur » zélé et efficace de Nicolas Sarkozy, qui avait employé cette expression devant des journalistes pour désigner son Premier ministre. Mais aujourd’hui, François Fillon, chef du gouvernement français de 2007 à 2012, est sur le point de prendre une revanche éclatante.

Après son triomphe à la primaire de la droite, dont il est sorti en tête avec 44,2% des suffrages au premier tour avant de s’imposer face à Alain Juppé avec 69,5% des suffrages dimanche 27 novembre, ce représentant de la droite traditionnelle, libérale économiquement mais conservatrice socialement, semble bien placé pour investir l’Élysée en mai 2017. L’occasion de se pencher sur le passé africain de François Fillon, pour mieux entrevoir ce que pourraient devenir les relations entre Paris et le continent s’il venait à l’emporter.

Un discours déculpabilisé sur le passé colonial

Au pouvoir ou dans l’opposition, François Fillon n’a jamais eu « le goût de la repentance ». Ces mots, ce sont les siens, et ils caractérisent bien la position de l’ancien homme d’État vis-à-vis du passé français en Afrique. Lorsqu’il était Premier ministre, le Sarthois s’est rendu à de nombreuses occasions sur le continent, de Yaoundé à Abidjan en passant par Libreville.

Et la plupart du temps, il a tenu la même ligne : celle d’un État français qui assume les erreurs commises par le passé, sans se répandre en excuses. Officiellement du moins, car à l’occasion d’une visite à Yaoundé en 2009, François Fillon a suscité la controverse lors d’un discours. Il avait alors qualifié la guerre qui avait opposé entre 1955 et 1962 les indépendantistes de l’Union des Populations du Cameroun (UPC) au pouvoir colonial français de « pure invention », insistant sur la non-participation des troupes françaises aux assassinats dénoncés depuis.

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Posté le 27/11/2016 par rwandaises.com