Selon un article du Canard enchaîné paru ce jour et intitulé « Les trous de mémoire de la France au Rwanda« , des notes de la DRM et de la DGSE évoquent l’implication de militaires français des forces spéciales dans l’attentat qui avait abattu le Falcon du président Habyarimana et qui avait servi de signal au déclenchement du génocide. On savait que la France avait soutenu économiquement, politiquement et militairement les génocidaires rwandais pendant et après le génocide maintenant si il s’avérait qu’elle avait contribué à semer le chaos en abattant l’avion du président Habyarimana, alors cela s’appellerait livrer un génocide clé en main« avec une logistique française de A à Z.
« …Parmi les éléments nouveaux, des notes de la DGSE montrent que nos espions privilégiaient la thèse d’une attaque préparée et exécutée par une fraction (extrémiste hutue) du parti du président rwandais, parti soutenu par la France. Les tirs de missiles, signale par exemple une note du 11 avril 1994, sont partis de la « bordure du camp militaire de Kanombe », fief des futurs génocidaires. Un autre doc (9/10/15) indique que « les radicaux hutus semblent à l’origine de l’attentat contre le président Habyarimana ».
Plus surprenant encore, l’évocation de la présence de galonnés tricolores à proximité du périmètre de tir des missiles. La Direction du renseignement militaire (DRM) rapporte des informations « faisant état de la participation de militaires français à l’attentat » (27/11/95). Ces informations, que la DRM cite sans les démentir, confirment les résultats des enquêtes parues dans divers journaux, notamment « Le Soir » de Bruxelles.
Dans son édition du 18 juin 1994, le confrère cite un certain « Etienne ». De son vrai nom Pascal E…, ce sergent du 1er régiment d’infanterie de marine de Bayonne (forces spéciales) a été interrogé par un juge en 2002. Il a nié toute implication, ajoutant : « La journée du 6 avril 1994, de mémoire, je pense que je me trouvais au Burundi ». Une incertitude qui laisse les enquêteurs perplexes : dans la région, tout le monde se souvient du lieu où il se trouvait le jour du déclenchement du génocide…
Autre Français cité dans la procédure judiciaire : l’adjudant Claue R., alias « Régis », sous-officier des mêmes forces spéciales. Présenté par des témoins comme l’un des possibles tireurs, il n’a jamais été interrogé par un juge ! Même oubli concernant un troisième Français mentionné par la DGSE, le « mercenaire » Patrick O… »
Les trous de mémoire de la France au Rwanda, Canard enchaîné 14.12.16
http://www.cameroonvoice.com/news/article-news-28170.html
Posté le 16/12/2016 par rwandaises.com