Kigali: A l’occasion de l’ouverture de la sixième école interdisciplinaire d’été sur la médecine légale (6th interdisciplinary forensic summer school) le 10 juillet à Kigali, le Dr Bideri Diogène, Principal conseiller juridique de la Commission Nationale de Lutte contre le Génocide (CNLG), a dit que la Commission envisageait un partenariat renforcé avec l’Institut de Médecine Légale à l’Université de Hambourg en Allemagne pour une meilleure préservation des preuves du génocide perpétré contre les Batutsi.
Selon lui «la conservation des preuves du génocide sert d’outil crucial pour lutter contre le négationnisme du Génocide perpétré contre les Tutsi. Convaincue de l’expertise fournie par l’Institut de Médecine Légale du Centre Médical Universitaire de Hamburg-Eppendorf, la CNLG souhaite établir un partenariat qui assurera le transfert de connaissances et de compétences dans la formation de notre personnel concernant la conservation des corps des victimes du génocide. Ce partenariat a déjà été mis en place puisque c’est la deuxième fois que la CNLG participe à ce programme de l’école d’été. L’année dernière, des experts de l’Institut de Médecine Légale ont rencontré les responsables de la CNLG pour discuter d’une éventuelle collaboration. Au cours de cette visite, ces experts se rendront au site mémorial du génocide de Murambi pour examiner l’état de conservation des restes des victimes du génocide afin de fournir des conseils sur la préservation de ces restes».
L’école interdisciplinaire d’été se déroulera du 10 juillet au 13 juillet 2017 et est conjointement organisée par l’Institut de Médecine Légale de l’Université de Hambourg en Allemagne, l’école de Médecine et de Pharmacie de l’Université du Rwanda, la Police Nationale du Rwanda et la CNLG.
Prof. Dr Klaus Püschel, Directeur de l’Institut de Médecine Légale du Centre Médical Universitaire de Hamburg-Eppendorf a réaffirmé que la CNLG était un partenaire essentiel dans la préservation des restes humains. Il a expliqué que la médecine légale joue un rôle crucial non seulement dans la préservation des restes humains, mais aussi dans la formation de sociétés pacifiques.
Selon l’Ambassadeur Dr Charles Murigande, vice-recteur chargé du développement institutionnel à l’Université du Rwanda (UR), le gouvernement rwandais a fait de la médecine légale une priorité pour soutenir la justice rwandaise pour résoudre divers types de crimes commis au Rwanda, en particulier ceux liés à la violence domestique et à soutenir la CNLG dans ses efforts pour identifier et préserver d’une manière durable les restes des victimes du Génocide perpétré contre les Batutsi.
Le Génocide perpétré contre les Batutsi en 1994 a fait plus de 1.000.000 de victimes en seulement 100 jours. Afin de maintenir le souvenir de ce Génocide, le gouvernement du Rwanda a établi des sites mémoriaux pour permettre l’inhumation appropriée des victimes et de préserver la preuve intangible de ce Génocide, d’où la nécessité d’une conservation physique durable des corps et d’autres objets du Génocide dans ces sites.
La CNLG collabore avec l’Institut de Médecine Légale du Centre Médical Universitaire de Hamburg-Eppendorf en Allemagne pour la conservation des restes de corps des victimes du génocide à Murambi et avec l’Université de Pennsylvanie aux États-Unis pour la conservation du textile dans le Mémorial de Nyamata. (Fin)
Tuesday, 11 July 2017 by RNA Reporter
http://www.rnanews.com/national/13392-2017-07-11-16-16-21
Posté le 12/07/2017 par rwandaises.com