Jean-François Dupaquier, écrivain et journaliste, témoin expert auprès du TPIR (Tribunal Pénal International pour le Rwanda), vient de faire paraître un article dans le quotidien « Libération », dont le titre est très évocateur.
Jean-François Dupaquier commence son papier par préciser que Paul Kagame, Président du Rwanda, va très bientôt prendre la tête de l’Union Africaine, qu’il promet de réformer profondément. L’écrivain soulève le fait que « ce mandat risque d’inaugurer un épisode délicat pour la diplomatie française sur le continent. Car depuis 1990, Paris a mené sans discontinuer (si l’on excepte la présidence de Nicolas Sarkozy) une guerre sournoise contre le chef rebelle du Front patriotique rwandais (FPR), ce qui n’a pas empêché ce dernier de mettre fin au génocide contre les Batutsi en 1994, puis de devenir chef de l’Etat, et, last but not least, d’apparaître aujourd’hui un grand leader panafricain, idole de foules qui veulent en finir avec le népotisme, la corruption et la misère ».
Dès le début de cet article, le ton est donné. L’écrivain Jean-François Dupaquier, ne se contente pas dans son introduction de rappeler le désamour France-Rwanda, tout en écrivant entre les lignes combien la France aurait intérêt à faire profil bas, mais en plus il trace un bilan très élogieux du Président Paul Kagame en faisant une énumération précise des résultats de sa politique menée au Rwanda. «A cet égard, le bilan de Paul Kagame est impressionnant. Menant le pays d’une poigne de fer, il a imposé une cohabitation sans faille entre les différentes composantes de la société, pratiquement éradiqué la corruption et la délinquance, sécurisé les investissements, développé un système fiscal d’une efficacité sans comparaison en Afrique noire. L’argent public ainsi dégagé a permis de dynamiser l’enseignement, de faire disparaître l’analphabétisme chez les jeunes, de construire des équipements de santé et un service de mutuelle performants : un Rwandais bénéficie aujourd’hui en moyenne d’une espérance de vie de 64 ans, vingt-deux ans de plus qu’au moment de l’indépendance en 1962. La comparaison avec les pays voisins est édifiante (49 ans d’espérance de vie en RDC). Alors que la famine faisait rage dans le Rwanda des années 90, peuplé alors de 7 millions d’habitants, une meilleure gestion des ressources agricoles permet aujourd’hui de nourrir 12 millions de personnes ». Vous avouerez que pareilles éloges sont rares venant de l’hexagone.
L’écrivain journaliste n’en reste pas là, il va plus loin encore dans sa démonstration, pointant du doigt ceux « qui s’évertuent à « diaboliser Paul Kagame en dicteur ». Vient ensuite une nouvelle brève description positive de l’action de ce Président tellement décrié en France.
Pour terminer, Jean-François Dupaquier revient sur le Juge Bruguière et sa pseudo enquête menée totalement à charge. L’écrivain décrit les principales raisons de ce désamour « France-Rwanda. « En 2006, le Rwanda a rompu ses relations diplomatiques avec la France. En cause, les mandats d’arrêt internationaux lancés par le juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière contre des proches de Paul Kagame, accusés d’avoir provoqué l’attentat contre l’avion du président Habyarimana le 6 avril 1994, attentat qui a servi à déclencher le génocide contre les Batutsi – préparé depuis deux ans. Depuis quinze années, des manœuvres insidieuses n’ont pas cessé. Leur objectif : empêcher les juges d’instruction de prononcer les non-lieu attendus à Kigali ».
Dans sa conclusion, Jean-François Dupaquier pose la question de savoir comment Paris pourrait-il renouer avec Kigali. Il pense pour sa part, que cela doit passer par un travail de vérité, «l’ouverture sans restriction des archives françaises sur le rôle de l’Elysée au Rwanda entre 1990 et 1994. Un geste simple qui serait emblématique. Ensuite, par des mesures de modernisation de nos relations étrangères et de purge des diplomaties parallèles. La réconciliation de Paris avec Kigali sera un test de la capacité d’Emmanuel Macon à affirmer son autorité, afin de mener les réformes promises dans l’intérêt de la France. Pour ce chantier, il reste moins de cinq mois… ».
Un bel article de la part de cet écrivain-journaliste qui, par ces quelques lignes réhabilite le bilan exceptionnel du Président Paul Kagame. Espérons seulement que la voix de Jean-François Dupaquier soit entendue au-delà de ce quotidien « Libération », afin que ces mots puissent souffler une autre mélodie aux oreilles de certains journalistes et autorités, qui n’ont cessent de répéter des rumeurs infondées, dans le seul but de camoufler ce que d’autres appellent « le miracle rwandais ».
L’écrivain-journaliste Jean-François Dupaquier présente don livre: « L’agenda du Génocide »
Posté le 01/09/2017 par rwandaises.com