Au moins sept médecins spécialistes belges sont arrivés hier au Rwanda pour une mission d’enseignement d’une semaine en chirurgie « mini-invasive » à l’hôpital universitaire de Kigali (CHUK).
La mission de l’équipe fait partie des efforts continus déployés par le gouvernement pour aider à la promotion de la chirurgie « mini-invasive » dans les hôpitaux locaux.
Cette technique opératoire, grâce à de petites incisions, respecte les tissus cutanés et sous-cutanés, la paroi abdominale et la cage thoracique. Ses avantages par rapport à la chirurgie traditionnelle sont intéressants :
-diminution de la douleur
-diminution du saignement
-lever précoce
-réduction de la durée d’hospitalisation permettant très souvent l’intervention en chirurgie en ambulatoire
-récupération plus rapide, reprise plus rapide des activités
-diminution des séquelles pariétales: cicatrices
-réduction du risque d’adhérences postopératoires
Selon Martin Nyundo, le directeur médical de CHUK, l’équipe enseignera tout en traitant certains patients, mais l’objectif principal est de renforcer les capacités des spécialistes rwandais. Il a ajouté que le but n’est pas un nombre de patients qui seront opérés, mais la transmission des connaissances et des compétences.
S’adressant au New Times, le Dr Jacob Souopgui, l’un des scientifiques qui milite pour l’adoption de la chirurgie « mini-invasive » au Rwanda, a déclaré qu’il y a tellement de travail en cours, et que cette formation bénéficiera à plus de personnes qu’auparavant.
«Notre équipe formera des chirurgiens, des infirmières et tout le personnel concerné. Nous avons un cardiologue dans le groupe pour un suivi post opératoire avec un anesthésiste », a-t-il dit.
Plus tôt cette année, Dr Souopgui, qui préside le Laboratoire d’Embryologie et de Biotechnologie du Campus de Charleroi (Belgique), a dirigé une équipe de médecins spécialisés pour effectuer une démonstration sur l’utilisation de la chirurgie « mini-invasive » à Kigali. L’objectif était de tester la façon dont l’action était préparée et environ 23 patients ont été opérés en toute sécurité.
Selon Christian Ngongang, le chef de l’équipe, il s’agit d’un deuxième atelier médico-chirurgical qui sera mené et qui impliquera principalement la chirurgie endocrinienne « mini-invasive » et la chirurgie laparoscopique générale.
« L’objectif est de donner un coup de main à nos collègues locaux. Nous voulons aider l’Afrique à avoir accès à de bonnes procédures de santé », a-t-il noté, ajoutant que cela devient possible grâce à différents partenaires, « Marchez Nord-Sud » est une association sans but lucratif dont l’objectif est le soutien à la formation médicale dans les pays en développement, soutenant ainsi la formation médicale en Afrique.
Nyundo a déclaré qu’ils prévoient d’opérer entre 40 et 50 patients.
D’autre part, sur la liste des patients, Souopgui a indiqué qu’il y avait 30 cas graves programmés, mais ce chiffre pourrait augmenter car il y a toujours des urgences dans les grands hôpitaux comme CHUK.
Il a dit, en partenariat avec le ministère de la Santé, qu’ils prévoient d’amener une autre équipe de spécialistes en janvier pour établir un plan stratégique et une feuille de route pour la formation d’un plus grand nombre de chirurgiens dans le pays.
Cela fait partie d’un projet de chirurgie « mini-invasive » de cinq ans mis en œuvre au Rwanda dans le but de former des chirurgiens locaux pour être en mesure d’effectuer la procédure.
Des chirurgiens belges forment leurs homologues rwandais à la chirurgie « mini-invasive ».
Posté le 27/11/2017 par rwandanews