La Vice-Maire des Affaires Sociales dans le district de Huye, Christine Niwemugeni

Huye: Les personnes infectées par le VIH/SIDA sous traitement par les antirétroviraux (ARV) atteignent le chiffre de 6 323, selon la Vice-Maire en charge des Affaires Sociales, Christine Niwemugeni.

«Les femmes représentent 60% de ce chiffre, soit 3795 personnes. La règle est de tester tout le monde. Toute personne infectée est immédiatement mise sous ARV afin d’éviter l’apparition des maladies opportunistes. Ce qui inquiète, c’est que les femmes testées positives risquent de propager la maladie et de donner naissance à des séropositifs», a-t-elle indiqué.

Elle a tenu ces propos devant un groupe de 25 journalistes du réseau qui lutte contre le VIH/SIDA et les autres maladies (Abasirwa).

Elle a rappelé que des organisations non gouvernementales apportent leur appui aux personnes séropositives, y compris des homosexuels recensés par ces ONG. Mais la méthode utilisée reste à analyser et à éclaircir davantage.

«Les prostituées sont de jeunes adolescentes au départ qui effectuaient des travaux domestiques, avec un très bas salaire, en moyenne dix mille Frw par mois. Puis elles se laissent abuser et attrapent des grossesses non désirées. L’enfant est laissé en milieu rural chez une grand-mère pauvre, sous la menace de la malnutrition. La fille-mère retourne en ville et se livre à la prostitution pour avoir à manger et payer son loyer. Le risque de multiples tentations, l’absence d’instruction, laissées à elles-mêmes et sans encadrement des parents, la pauvreté, voilà autant de maux et d’autres encore qui poussent à la prostitution», a ajouté la Vice-Maire Niwemugeni.

Elle a précisé que le district procède à des formations pour enseigner des métiers à ces jeunes filles. Le district les aide ainsi à abandonner la prostitution pour exercer un métier plus digne, par exemple, de couture ou de vendeuse des produits vivriers, afin d’être financièrement autonome.

Certaines filles réussissent à quitter la prostitution et même à fonder un fonder. Le grand problème est que l’an passé, Huye, comme d’autres districts, a connu une sécheresse prolongée. Le Gouvernement est intervenu pour distribuer une aide alimentaire d’urgence.

L’on a aussi des groupes qui vivent de la mendicité, qui font des enfants alors qu’ils n’ont pas de parcelles à exploiter. Certains survivent alors en volant, jusqu’aux cultures dans les champs qui n’ont pas atteint leur maturité. Ce qui est un réel problème social.

Les prostituées vivent surtout dans les quartiers de Tumba, Martyazo, Gahenerezo et Rwabuye. Elles sont de différentes catégories. Certaines enferment leurs enfants dans des maisons quand elles vont exercer leur métier.

«Nous parvenons à aider certaines d’entre elles grâce au fonds de protection sociale. Il existe le réseau de prostituées instruites de l’université qui préfèrent chercher des marchés dans les autres villes du Rwanda et les pays limitrophes. Nous donnons un encadrement à tous ces groupes. Certaines parviennent à se convertir pour mener une vie digne», a encore dit la Vice-Maire des Affaires Sociales.

Le problème que les prostituées sont un groupe dynamique. Une prostituée renonce à son métier certes, mais d’autres groupes naissent, ainsi de suite.

Grâce au budget de la Protection sociale, le district de Huye a pu construire deux mille maisons, avec portes et fenêtres, pour les vulnérables. Il a apporté sont appui aux prostituées aussi, soit en argent, ou en une autre activité qu’elles ont elles-mêmes proposée.

Le facteur de la drogue répandue au Sud du pays est un élément qui propage aussi la prostitution. Raison pour laquelle l’on doit redoubler de vigilance pour enrayer ce fléau de la drogue.

«Ainsi, mettre fin au phénomène de vendeurs ambulants, éviter de nouvelles infections, travailler par la sensibilisation avec l’appui des confessions religieuses, de la Société civile, des écoles et des jeunes, encourager la circoncision, rehausser le taux des affiliés à la mutuelle de santé qui est de 69,6%, telles sont quelques-unes des stratégies adoptées pour éviter la propagation du VIH/SIDA», a rappelé la Vice-Maire Niwemugeni.

Elle a informé que les prostituées de Huye atteignent le nombre de plus de six mille personnes. (Fin)

http://www.rnanews.com/health/14152-2017-12-23-11-56-46
Posté le 23/12/17 par rwandaises.com