Lors de la deuxième journée du Congrès du « Front Patriotique Rwandais » (FPR – Inkotanyi), la Ministre rwandaise des Affaires Étrangères, Louise Mushikiwabo a expliqué la position actuelle du Rwanda.
Les panels de discussion deviennent de plus en plus intéressants avec des organisateurs qui choisissent des personnalités expérimentées dans les affaires, la politique, la diplomatie et plus particulièrement l’économie et les tendances mondiales en général.
Dans la matinée, la ministre rwandaise des Affaires Étrangères, Louise Mushikiwabo, s’est entretenue avec le Dr Clet Niyikiza, un investisseur spécialisé dans les produits pharmaceutiques. Ce dernier est fondateur, président et chef de la direction de LEAF Pharmaceuticals LLC (LEAF) aux États-Unis.
Francis Gatare, PDG de « Rwanda Mining and Petroleum Board » et Dr Donald Kaberuka, ancien président de la « Banque Africaine de Développement » (BAD), faisaient également partie du panel.
Louise Mushikiwabo a expliqué qu’après le génocide des Tutsi, les rwandais ont souffert de l’image qu’ils avaient. Certains nous prenaient pour des tueurs ou des gens qui cherchaient à faire la guerre, nous étions assimilés à un « peuple agressif ». Parfois même les fonctionnaires de l’immigration étrangers fronçaient carrément les sourcils en voyant un passeport rwandais, a-t-elle ajouté.
Ceci venait s’ajouter à ce que les Institutions Internationales nous faisaient la leçon en prétendant que notre choix de vivre ne peut pas nous amener bien loin, qu’il fallait écouter et suivre ce que les pays « puissants » nous disaient. Malheureusement, cela ne s’est pas arrêté, même aujourd’hui le pays est victime des mauvais rapports incessants ce qui l’amène à devoir s’expliquer car il n’agit pas comme eux le veulent. Mais tout ça, ça fait partie de notre histoire et ça ne doit pas nous empêcher d’aller de l’avant ou d’atteindre nos objectifs.
Louise Mushikiwabo a poursuivi en disant qu’aujourd’hui on ne sait pas qui dirige le monde car si on regarde bien ceux qui veulent être les « maîtres du monde », ils ont également des graves problèmes : terrorisme, immigration massive, mécontentement ou manque de la confiance de la population allant même jusqu’à voter n’importe comment dans l’espoir d’un changement positif. Même si ailleurs en Afrique il y a la guerre ou autres conflits, le Rwanda peut être fier et heureux de ce qu’il est devenu aujourd’hui.
La Ministre a déclaré que l’Afrique dispose de toutes les ressources nécessaires pour aller de l’avant, mais que certains dirigeants se concentrent uniquement sur une « petite politique » qui ne mènera nulle part.
« Ce qui est douloureux, c’est que l’Afrique a toutes les ressources pour être ce qu’elle devrait être. Nous devons nous rassembler et éviter la petite politique », a déclaré le ministre Mushikiwabo à des milliers de membres du « Front Patriotique Rwandais (FPR – Inkotanyi).
Dans les différents pays d’Afrique, les guerres civiles et politiques sont en hausse, suivies des conflits politiques régionaux et des sanctions commerciales transfrontalières.
Ceci, dit le ministre Mushikiwabo, ne fait que détruire le continent et le repousser au lieu de se rassembler comme un seul continent.
« Nous, Africains, devons mettre notre action ensemble. Nous ne devons pas gaspiller notre énergie en chemin », a déclaré la ministre Louise Mushikiwabo.
Commentant la position du Rwanda, elle a déclaré: « Dans ces circonstances, nous avons persévéré et je peux vous dire sans aucun doute, que la vision du monde du Rwanda a changé »
En ajoutant à ses remarques, Dr. Donald Kaberuka a expliqué que le monde est dans un mouvement de constant changement.
Pour que l’Afrique avance, le message de Donald Kaberuka à la jeunesse était simple: «Je veux vous dire que l’Afrique devrait se réveiller à la réalité que la solution à nos problèmes est ici sur le continent. Nous devrions arrêter de regarder ailleurs ».
L’Afrique possède le plus grand nombre de jeunes dans le monde. Avec 200 millions d’habitants âgés de 15 à 24 ans, l’Afrique bénéficie de la population la plus jeune du monde – avec une tendance qui devrait doubler d’ici 2045.
Cependant, la plupart des jeunes Africains ont récemment été vendus comme des animaux en Libye.
« Le monde subit une migration des industries de la Chine et de ses voisins vers l’Afrique – une raison pour laquelle nous devrions saisir l’opportunité », a déclaré Francis Gatare.
