Dernièrement, nous avons appris que l’ambassade du Rwanda en Belgique a protesté énergiquement contre le débat prévu au Parlement belge, à la demande de « Jambo ASBL », qui a pour but de contrer le projet de loi qui punirait le négationnisme du Génocide de 1994 perpétré contre les Tutsis.

Dans un communiqué, l’Ambassade du Rwanda expliquait qu’elle constate que ce débat a pour but de tromper et semer le doute chez ceux qui ne connaissent pas bien « Jambo asbl ».

Alors, voyons un peu ce que représente cette « Jambo ASBL” ? Qui en sont ses membres ? Qu’est-ce qui rend « Jambo ASBL » toxique et peu recommandable ?

Nous avons plongé profondément dans leurs passées pour vous aider à comprendre pourquoi ce groupe agit comme il le fait.

1) « Jambo ASBL » est une plateforme négationniste qui se cache derrière la bannière d’un mouvement de jeunesse de la diaspora. Ils utilisent cette couverture pour promouvoir une version alternative de ce qui s’est passé au Rwanda en 1994 et avant ce drame. La responsabilité pénale peut être personnelle, mais les membres de « Jambo ASBL » cachent mal leur colère virale à cause de la poursuite dont font l’objet leurs parents directs pour leur rôle dans le massacre de masse des Tutsis.

2) Placide Kayumba, fondateur et ancien dirigeant de « Jambo ASBL » : Il est le fils de Dominique Ntawukuriryayo, ancien sous-préfet de Gisagara dans la province du sud pendant le Génocide. En 2010, il a été condamné à 25 ans de prison par le « Tribunal Criminel International pour le Rwanda » (TPIR) pour génocide. Il a mené des tueries sur la colline de Kabuye où plus de 30 000 Tutsis ont été tués.

3) Natacha Abingeneye – actuelle dirigeante de « Jambo ASBL » : Fille de Juvénal Uwiringiyimana, ancien Ministre du Commerce et membre senior du parti au pouvoir « MRND » du Président Juvénal Habyarimana. En juin 2005, Uwiringiyimana a été inculpé par le « TPIR » pour génocide. Il est mort avant que son cas puisse être clôturé. Au moment où il est décédé, il avait négocié un plaidoyer et collaborait avec l’accusation du « TPIR » pour fournir des preuves cruciales contre ses propres complices.

4) Ruhumuza Mbonyumutwa, membre : Il est le fils de Shingiro Mbonyumutwa et petit-fils de Dominique Mbonyumutwa, premier Président du Rwanda en 1961. C’est lui qui a mis en marche un agenda politique ethnique, renforcé par ses successeurs Grégoire Kayibanda et Juvénal Habyarimana. Shingiro Mbonyumutwa, un fugitif de génocide qui était membre du parti « MDR-Power ». Il a servi comme Chef de Cabinet du Premier Ministre Jean Kambanda pendant le Génocide.

Jean Kambanda a supervisé la mise en œuvre du Génocide, voyageant à travers le Rwanda en mobilisant les villageois locaux et incitant les milices à «travailler» (à tuer). Kambanda était vu à la télévision nationale distribuant des armes à feu. Il a même brandi son pistolet, pour montrer à quel point le mécanisme du Génocide était bien armé.

5) Liliane Bahufite, membre : Elle est la fille du colonel Juvénal Bahufite, porte-parole des forces génocidaires basées à Bukavu, dans l’est du Zaïre (aujourd’hui RD Congo), après avoir été vaincues par les rebelles du « Front Patriotique Rwandais » dirigé par le Président actuel Paul Kagame.

« Jambo ASBL » a été lancé avec un concept « code secret » dans lequel ils se sont qualifiés de « Diaspora Hutu ». La tactique était destinée à faire appel à tous ceux qui partagent leurs idéaux à affirmer leur « hutuité ». Cette même philosophie idéologique a été utilisée par le parti « CDR », un parti politique suprématiste ethnique, qui a semé la haine virale qui a abouti au Génocide contre les Tutsis.

Les membres de « Jambo ASBL » ont des sites Web et des comptes de médias sociaux qui font la promotion de l’agenda du groupe terroriste des « Forces (dites) Démocratiques pour la Libération du Rwanda » ou « FDLR », basées dans la jungle de la RD Congo. Le groupe « Jambo ASBL » effectue régulièrement des visites secrètes dans les buissons du Congo, à partir desquelles ils publient des vidéos YouTube sur des camps et des témoignages des « FDLR ». En juillet 2014, le groupe a diffusé un long entretien vidéo avec Byiringiro, le commandant des « FDLR », qui proliférait toutes sortes de virulents propos anti-Tutsi. La vidéo a été supprimée depuis.

Les noms que nous avons identifiés ici sont de ceux qui ont parlé publiquement, mais ils ont beaucoup d’autres adeptes qui se cachent derrière l’anonymat pour répandre la haine anti-Tutsi. Leur stratégie a été de se cacher derrière une affirmation selon laquelle ils sont des opposants au Gouvernement du Rwanda. Ils refusent délibérément de reconnaître que le Génocide de 1994 visait uniquement les Tutsis.

Ils avancent également le récit que c’était le tir sur l’avion présidentiel le 6 avril et l’assassinat éventuel de Habyarimana, qui a déclenché la « guerre civile ». Essentiellement pour affirmer que les Tutsis et les Hutus s’entretuaient.

L’Ambassade du Rwanda en Belgique estime que l’on ne devrait pas, au sein de l’honorable maison de Belgique, donner la parole à cette association « Jambo asbl » qui a pour unique but de commencer un débat qui mettrait en avant la négation de l’histoire du Génocide contre les Tutsis.

«Débat au Parlement belge» – Que représente « JAMBO ASBL », et qui sont ses membres ?

Posté le 14/02/2018 par rwandaises.com