Les Ambassadeurs africains des pays africains auprès de la Commission de l’Union Africaine à Addis Abbeba se sont réunis à Kigali ce samedi 18 mars pour discuter du projet du Marché commun africain, le CFTA/Continental Free Trade Area qui va être décidé par le Sommet des Chefs d’Etat africains de ce 21 mars prochain.
L’Opinion générale dans les cercle de l’Union Africaine estime que le CFTA est un parfait exemple d’intégration africaine autant que cela est tracé dans la vision 2063.
Mais audelà de cette intégration, c’est la voix unanime africaine qui est visée dans les hautes sphères de prise de décision internationale. Mais est visée aussi le commerce interafricain autant que d’autres continents européen et asiatique pratiquent-ils un commerce entre les pays formant ces continents.
L’idée, en clair, c’est de décider d’une série de stratégies pour revoir à la hausse le volume de 16% des échanges commerciaux entre pays africains, d’améliorer les exportations africaines dans le monde qui ne sont que de 3.5% actuellement. Avec l’opérationnalisation du CFTA, il est attendu que le commerce interafricain remontera à 25% d’ici 2022.
Un marché assez vaste
Les 55 pays qui forment le continent africain sont peuplés de 1.2 milliards de gens avec un PIB de 2.19 mille milliards de dollars américains.
Ce marché est assez grand pour ne pas être négligé. Ainsi le CFTA permettra-t-il à l’Afrique de suivre de près les changements dans le commerce international qui se font dans le monde dont le virage américain de Trump ou le Brexit ou le retrait britannique de l’Union Européenne, peaufiner la coopération commerciale avec les autres continents tout en accroissant les opportunités d’investissement et d’affaires en Afrique.
L’Ambassadrice rwandaise près l’Union Africaine a jugé que le Marché Commun Africain, le CFTA, offrira des opportunités nombreuses d’affaires pour le Rwanda qui est actuellement membre de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est, un autre marché de calibre moyen.
Pour elle des échanges de produits rwandais contre ceux d’ailleurs en Afrique, cela est un avantage certain pour la jeunesse avec un impact sur les industries des pays africains qui se crééront de plus en plus nombreuses surtout que leurs produits voyageront sans autres contraintes d’imposition.
C’est aussi ce qu’a indiqué le Président Adjoint de la Commission de l’Union Africaine, Thomas Kwesi Quartey, fier de voir que les barrières tarifaires vont tomber entre pays africains pour rendre aisé le commerce interafricain. Kwesi trouve que tout l’intérêt dans cette intégration africaine ira aux petites et moyennes entreprises qui pourront voir s’ouvrir les portes des grosses entreprises qui consommeront les produits qu’elles leur proposeront.
Il a donné l’exemple d’une usine automobile sud africaine qui s’approvisionne au Bostwana en matières premières et autres au Lesotho, cela se faisant grâce aux accords d’échanges commerciaux signés par le Bostwana et le Lesotho et l’Afrique du Sud.
Thomas Kwesi sait bien que l’industrie africaine reste jeune et qu’elle est généralement de composée à 80% de petites et moyennes entreprises, les quelles entreprises éprouvent des difficultés de percer sur les marchés de par leur petit gabarit.
Le Ministre rwandais du Commerce et Industrie, M. Vincent Munyeshyaka, a beaucoup d’espoir que ces accords de libre échange africain seront signés par la plupart des Pays africains, que selon les différents régimes politiques en place, certains pays devront présenter à leurs parlements ces accords pour être ratifiés.
Pour ce rendev-vous du 21 mars de Kigali, 26 chefs d’Etats ont déjà annoncé faire le déplacement, a indiqué la Ministre rwandaise des Affaires Etrangères, Louise Mushikiwabo.
Après 40 ans de tentatives infructueuses d’instaurer un commerce sud-sud équitable, peut-on dire qu’on est proche de la réalisation de ce rêve ?
Rien n’est encore dit surtout que le géant Nigéria semble ne pas être pressé dans ce projet.
Ce rêve pouvant devenir réalité, le CFTA pourra développer le commerce africain avec grande satisfaction pour le 1.5 milliards d’Africains qui verront une grande création de richesses due à la tombée des barrières douanières et d’impôts non nécessaires au point de voir le PIB africain monter à 2.500 milliards de dollars américains.