Rwanda – Les jeunes du FPR ont été mis en garde contre la complaisance

Les hauts responsables rwandais sont de plus en plus préoccupés par le fait que la jeune génération soit complaisante, et moins intéressée par la participation politique, en partie à cause des récents progrès socio-économiques enregistrés depuis le génocide de 1994 contre les [Ba]Tutsi.

C’est dans ce contexte que le « Front Patriotique Rwandais » (FPR-Inkotanyi) a mis en garde ses jeunes membres contre un contentement prématuré, mais qu’ils doivent suivre la direction de ceux qui ont libéré le pays et arrêté le génocide.

Les sentiments ont été mis en avant par les cadres supérieurs du « FPR » hier lors d’un programme de cadres pour jeunes professionnels dans les secteurs public et privé, qui s’est tenu au siège du parti à Rusororo.

Plus de 200 jeunes professionnels de Kigali et des districts voisins ont participé à cette formation. Il s’agissait de défier les jeunes membres du parti de soutenir l’idéologie du « FPR » en maintenant un haut niveau d’engagement et de discipline. De plus, il leurs est demandé, de comprendre les défis actuels auxquels l’Afrique est confrontée et le rôle des jeunes, afin façonner un avenir meilleur.

Abdallah Utumatwishima, Commissaire du « FPR » chargé des Affaires de la Jeunesse, a déclaré qu’il était impératif que les jeunes membres reviennent sur les sacrifices faits par les membres fondateurs et fassent des comparaisons afin de voir comment ils peuvent mieux assumer le leadership.

«Nos membres fondateurs – la majorité d’entre eux étaient très jeunes à cette époque – sont allés en première ligne et ont mené une lutte de libération et ont libéré et mené le pays là où il est aujourd’hui. La lutte actuelle du Rwanda est maintenant de soutenir ces acquis et de faire en sorte que nos citoyens soient plus unis, pacifiques et prospères. Il n’y a personne pour le faire, mais nous les jeunes on peut et on doit le faire », a précisé Abdallah Utumatwishima.

Il a noté que la stratégie nationale pour la transformation, le manifeste du « FPR » pour les sept prochaines années, et la vision 2050 plus large, exigent des professionnels dévoués et patriotiques.

« Il n’y a aucune raison pour que les jeunes du FPR ne puissent pas être à la pointe de cette transformation. Il n’y a pas de temps pour la complaisance. Il est vrai que beaucoup de choses ont été accomplies au cours des 24 dernières années, mais ce n’est même pas un tiers de ce que nous pouvons faire en tant que patriotiques », a ajouté Utumatwishima.

Aline Rutishisha, l’une des participantes, a admis que les jeunes Rwandais étaient satisfaits et que, d’une certaine manière, cela avait créé une atmosphère de négligence.

Les commentaires d’Aline Rutishisha ont été repris par Tony Kajangwe, un autre jeune membre du RPF.

« Certes, il y a beaucoup de jeunes qui s’intéressent à la politique et au développement de notre pays, mais nous pouvons faire mieux. Je pense que ceux qui se sont battus pour libérer ce pays sont dans une ligue de leur propre chef; leur esprit, le sacrifice de conviction ça doit être est une grande source de motivation pour nous les jeunes pour apprendre d’eux et de les imiter », a déclaré Tony Kajangwe.

Théogène Karinamaryo, l’un des principaux cadres du « FPR », a déclaré aux jeunes que la vision du « FPR » est d’avoir un pays inclusif, civilisé et prospère qui, d’une manière ou d’une autre, inspirerait la transformation africaine. La jeunesse rwandaise a un «grand rôle» à jouer, il a dit.

« Nos valeurs en tant que membres du FPR devraient nous conduire vers un pays plus prospère et inclusif qui, à long terme, mettrait au défi nos pays africains voisins de construire une paix et une prospérité durables. Cela appelle les jeunes qui ont un esprit panafricain, patriotique, uni et dévoué au service », a déclaré Théogène Karinamaryo.

Le Sénateur Jean Nepo Sindikubwabo, Commissaire aux Affaires Sociales du « FPR », a déclaré que le parti cherche à concevoir des moyens pour mieux développer les services de santé et les questions de planification familiale, encourager une éducation de qualité et un mécanisme pour construire un Rwanda culturel fort, tout en exhortant les parents à être au centre de la sensibilisation des enfants.