La Directrice Générale de REMA, Madame Colette Ruhamya et le Ministre Dr Vincent Biruta

La « Rwanda Environment Management Authority », (REMA) a recommandé que les voitures usagées soient éliminées dans le but de réduire et de surveiller la quantité et la composition des polluants atmosphériques dans divers endroits du pays.

Ceci a été discuté lors du lancement par « REMA » d’une étude sur l’inventaire des sources de pollution de l’air au Rwanda. L’étude a examiné les tendances actuelles et la situation de la pollution de l’air à travers le pays, proposant une série de recommandations pour lutter contre la pollution, et appelant à des efforts collectifs pour s’attaquer aux problèmes causés par une mauvaise qualité de l’air.

L’étude indique que les émissions des véhicules sont la principale cause de pollution de l’air à Kigali et dans d’autres zones urbaines. Les cuisinières domestiques à bois, au charbon et au feu de bois sont les principaux responsables de la mauvaise qualité de l’air dans les zones résidentielles et rurales.

Elle a également montré que 95,2% des voitures au Rwanda avaient au moins dix ans, 56,6% avaient été fabriquées avant 1999, alors que 77,2% avaient été fabriquées avant 2000.

Eng. Collette Ruhamya, Directrice Générale du « REMA » a déclaré que le Gouvernement avait mis en place des politiques concernant les véhicules publics à Kigali, mais que les voitures et les véhicules lourds usés, qui causent la mauvaise qualité de l’air, sont encore un problème à résoudre. « Si nous avions des routes plus larges, alors tous ces véhicules lourds qui émettent des polluants n’auraient pas à passer à Kigali, car quand elles traversent la ville en grand nombre, elles polluent l’atmosphère et le ciel », a-t-elle noté.

« Il est troublant qu’une étude de trois mois menée à Kigali l’année dernière ait trouvé que les concentrations de particules dans la ville dépassaient parfois les directives de l’Organisation Mondiale de la Santé », a déclaré Monsieur Biruta Vincent Ministre de l’Environnement.

Le Ministre de l’Environnement a ajouté qu’il était rassurant de constater que les concentrations élevées de ces polluants, attribuables en grande partie aux émissions des véhicules, étaient grandement réduites pendant les congés et les jours sans voiture.

« Ceci démontre clairement que nous devons continuer à assainir notre secteur des transports et nous tourner vers de nouvelles technologies plus propres et des mesures politiques innovantes pour réduire la pollution de l’air« , a-t-il ajouté.

Parmi les stratégies et les recommandations politiques qui ont été prises pour lutter contre la pollution atmosphérique, il a été convenu que les voitures seraient soumises à un test d’âge, où les nouvelles voitures seraient taxées à 20% et les anciennes (supérieures à 10 ans) seraient taxées à 80%.

Pour les véhicules âgés de :
-10 ans et plus, elle sera taxée à 80%,
-entre 9 et 10 ans, elle sera taxée à 75%,
-entre 8 et 9 ans, elle sera taxée à 70%,
-entre 7 et 8 ans, elle sera taxée à 65%,
-entre 6 et 7 ans, elle sera taxée à 60%,
-entre 5 et 6 ans, elle sera taxéee à 55%,
-entre 4et 5 ans, la voiture sera taxée à 50%,
-entre 3 et 4 ans, elle sera taxée sur 40%,
-entre 2 et 3 ans, il sera taxé sur 30%,
-entre 1 et 2 ans, elle sera taxée sur 20%.

D’après l’étude faite, 2.227 décès ont été attribués à la pollution de l’air ambiant en 2012 dans le pays, le nombre d’hospitalisations pour infections respiratoires aiguës dans les centres de santé passant de 1.682.321 en 2012 à 3.331.300 en 2015.

Rwanda – «REMA» présente la nouvelle grille de taxation, fixée en fonction de l’âge des véhicules importés

Posté le 05/05/2018 par rwandaises.com