Ce samedi novembre 2018 dans la soirée, Kagame participe à une cérémonie d’adieu de la Dame Louise Mushikiwabo, ex-ministre des Affaires Etrangères, qui part pour l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie).

La petite foule de hautes personnalités gouvernementales rassemblée pour la circonstance autour du Président Paul Kagame est joyeuse de voir partir la Dame pour des horizons qui font honneur au Rwanda.

En effet, elle est la troisième personnalité africaine, après le sénégalais Abdou Diouf et l’égyptien Boutros Ghali, à occuper ce poste prestigieux de Secrétaire Générale du rayonnement du Français dans le monde qui rassemble 88 pays membres et observateurs.

Un regain de volonté politique rwandaise pour la langue française
Le Rwanda réintègre parfaitement la communauté de pays ayant en commun l’usage de la langue française surtout que la classe d’âge 40-60 ans de la population rwandaise parle et utilise tant bien que mal cette langue.

Beaucoup de dividendes politiques sont certainement attendus de ce soudain revirement. Et le Rwanda et la France. Tous les deux pays ont beaucoup d’intérêt à voir le Rwanda parfaitement bilingue dans cette Afrique Centrale.

Le Président Paul Kagame a saisi la perche. Il a manifesté hier sa volonté politique de l’usage généralisé du français en prononçant solennellement une phrase en français correct au niveau de l’accent et de la grammaire. « Louise a dit que nous sommes ensemble », a dit Paul Kagame provoquant l’hilarité de l’audience.

Cette sortie outre qu’elle est dans un Français correct signifie beaucoup de chose pour un pays Rwanda d’où ressort une grande officielle de l’OIF implantée en plein Paris ; une ville qui est au centre des prises de décisions planétaires. D’une certaine façon, cette ancienne ministre vantée pour ses mérites d’avoir rehaussé de façon tangible la diplomatie rwandaise durant plus de dix ans, restera qu’on le veuille ou non un grand chantre d’un Rwanda se développant à une vitesse supérieure.
Dans tous les cas, qu’on le dise ou pas, cette élection de Mushikiwabo à la tête de l’OIF signe parfaitement un dégel des relations entre la France.

Des profits mutuels d’Etats ?
Oui dans la mesure où chacun des deux pays se conforme aux nouveaux accords bilatéraux secrets qui doivent avoir été signés.
Aussi le Rwanda attend-il de la France la cessation complète de la propagande du négationnisme du génocide des [Ba] Tutsi de 1994 véhiculé par les quelques centaines d’anciens hauts fonctionnaires et de la société civile rwandaise sous le régime de feu le Gén. Juvénal Habyarimana ; ceux-là même sur qui pendent des mandats d’arrêts internationaux émis par la justice rwandaise.

Il va de soi qu’au nombre des items de l’accord présentés par la partie rwandaise, doit être en bonne place l’insertion d’une clause légale dans la Constitution française réprimant le crime de négationnisme et révisionnisme du génocide des [Ba] Tutsi autant que celui des Juifs et des Arméniens.

Cette clause est capitale pour réprimer les hommes politiques et ceux des médias français et autres qui professent « le double génocide rwandais ».

Mais quid de la partie française auxdites négociations ?
La réhabilitation du CECFR (Centre d’Echanges Culturels Franco Rwandais) du plein centre de la ville de Kigali doit, après la réouverture de l’Ambassade de France à Kigali, figurer en bonne place.

Mais c’est aussi des programmes divers d’apprentissage de la langue française tout autant que le libre mouvement d’investisseurs français sur le marché rwandais qui rayonne à plusieurs milliers de lieues à la ronde jusqu’en Afrique de l’Ouest, du Sud et de l’Est.

Quand bien même il n’y a pas eu stigmatisation des locuteurs français au Rwanda aux temps de la détérioration des relations franco rwandaises, il sera repromu le français qui ne sera plus « une langue politiquement incorrecte ».

Redigé par Jovin Ndayishimiye
http://fr.igihe.com/politique/kagame-manifeste-une-volonte-politique-de.html
Posté le 06/11/2018 par rwandaises.com