L’élection présidentielle congolaise de ce 30 décembre 2018 a tourné au vinaigre avec des tentatives de tirer la couverture de son côté pour chacun des trois camps supportant leurs candidats : Emmanuel Ramazani Shadary du FCC/Fronc Commun pour le Congo, camp présidentiel, Félix Tshisekedi de la coalition CASH et Martin Fayulu du camp LAMUKA très appuyé nationalement par la société civile congolaise, principalement les églises catholique et protestante congoalises. Il est reproché au camp Félix Tschisekedi d’avoir comploté avec le camp présidentiel FCC pour être déclaré officiellement vainqueur avec 38.57% de voix d’une élection que d’autres observateurs donnent Fayulu largement populaire et donc vainqueur de cette élection avec 61% des voix exprimées. Les politologues de la région scrutent et pronostiquent sur la nouvelle image de la philosophie de coopération de ce nouveau président de la RDC et oublient vite que c’est l’avenir de la démocratie en cette Afrique-ci qui est hypothéquée si l’on peut trafiquer et bourrer impunément les urnes au profit d’un candidat souhaité par une classe politique au pouvoir sous prétexte qu’il protégera ses intérêts et avoirs.

« Quel que soit le président qui sera élu en RDC, les relations entre la RDC et ses pays voisins devront être bonnes car ce dernier n’acceptera plus la présence des groupes armés surtout étrangers sur le territoire RDCongolais », confie Innocent, un observateur politique rwandais qui désapprouve l’indiscipline de l’actuelle autorité congolaise longtemps incapable de chasser les groupes armés qui pullulent dans l’Est de la RDC, laquelle autorité n’a pas voulu s’appuyer sur les 20.000 Casques Bleus onusiens de la MONUSCO pour balayer toutes les poches d’insécurité qui écument les brousses et bourgades de l’Est de la RDC.

« Du côté rwandais, Tschisekedi ou Fayulu, l’un ou l’autre comprendra qu’un pays est parfaitemment administré quand il met de l’ordre et de la discipline dans ses organes de sécurité, l’armée et la Police. Le nouvel élu s’empressera de disloquer les groupes armés rwandais opérant sur son territoire dont le tout nouveau des RNC/Rwanda National Congress. Le tout récent rapport onusien retrace son camp d’entraînement di P5 dans les hauts plateaux de l’Itombwe sur les hauts contreforts de la ville d’Uvira sur le littoral du Lac Tanganika.

P5 en question signifie une coalition de 5 partis non agréés au Rwanda (RNC, Amahoro Congress d’un certain Paul Rusesabagina, FDLR, FDU-Inkingi, PS Imberakuri et FDU-Inkingi).
« Le Rwanda aura besoin d’un Président congolais élu qui ne permettra plus aux groupes armés luttant contre le gouvernement rwandais d’utiliser son territoire pour déstabiliser le Rwanda », a dit Dr Christopher Kayumba, chercheur à l’Université du Rwanda faisant allusion à la désintégration de ce P5 et au règne de la paix totale au Congo qui cultivera une coopération commerciale équitable entre lui et les pays limitrophes.

Même dans les conditions actuelles, la RDC, avec les USA, le Kenya, la Suisse et le Canada, est un partenaire commercial privilégié du Rwanda. Les exportations du Rwanda envers ces pays ont été de 80.25 millions de dollars et 20.42 millions de dollars pour la seule RDC dans le courant de 2018.

Une façon de dire que le Rwanda a intérêt à voir des relations de bon voisinage avec la RDC s’améliorer davantage ?
Martin Fayulu donné gagnant puis déclaré perdant par la CENI. quelques chances de se confirmer dans sa victoire résident-elles dans l’organisation des élections en mars prochain pour le million d’électeurs des zones de l’Est de la RDC sinistrées par l’Ebola ?

Les supposées tricheries dans les élections congolaises n’augurent malheureusement pas un avenir radieux de la RDC. L’église catholique congolaise a fait un monitoring très documenté de ces élections avec ses 40.000 observateurs électoraux parfaitement coordonnés pour jouer le rôle d’une CENI officieuse et pouvoir pronostiquer, preuves à l’appui, la victoire de Fayulu avec 61% des voix contrairement aux déclarations autorisées de la CENI qui donnent Félix Tshisekedi avec 38% des voix.
Ici et là les élections de 350 députés FCC, 48 Cash et 80 Lamuka telles que publiées par la CENI sont non seulement contestées par Lamuka mais aussi par d’autres candidats qui s’estiment lésés. Tout le monde crie à une élection bâclée.

Dans ces conditions, comment la CENI peut-elle être battue devant la justice congolaise qui a un fort cachet du PPRD, parti de Kabila qui veut toujours avoir voix au chapitre même après Kabila ? La seule chance de LAMUKA serait qu’en mars prochain avec l’organisation des élections de Beni, Butembo… régions réputées atteintes d’Ebola contagieuse, le million et deux cents mille électeurs pourraient voter Fayulu pour renverser la donne et les alliances conspiratoires sous l’oeil extrêmement vigilant de la sempiternelle église catholique congolaise.

Une ère d’incertitude réapparaît-elle en RDC

Les enjeux sont extrêmement importants pour l’actuelle classe politique congolaise qui, faute d’avoir Shadary recueillir l’aval des citoyens congolais, se rabat sur l’image icône de Félix fils du regretté Etienne Tshisekedi, une figure légende de l’opposition congolaise depuis le régime de Mobutu.
Tshisekedi Félix déclaré vainqueur, ces supposées tricheries feront-elles de lui un bon et libre président des Congolais ? Sécurité, routes, chemins de fer, redistribution équitables d’immenses richesses congolaises … tels devraient être les grands chantiers tant attendus par les citoyens Congolais

Elle trouve que ce politicien qui a longtemps évolué dans l’aisselle de son père peut causer moins de menace ou pas du tout alors face aux gros intérêts de cette classe qui a amassé des richesses incommensurables durant les 17 ans que vient de régner le jeune Joseph Kabila.

Au cas où Tshisekedi serait confirmé et prendre la place que mérite Fayulu, c’est la démocratie malade en Afrique qui continuera d’étendre ses métastases en dans notre Afrique. On gagnera dans le fait que le semblant de sécurité ne sera pas bouleversé avec beaucoup de casse contrairement au fait que Fayulu gagne.

Dans ce cas-ci, les maîtres financiers congolais pourront armer des milliers de mouvements armés congolais et étrangers pour semer le gachis total au point que les conditions de gouvernance seront impossibles.

Redigé par Jovin Ndayishimiye