Le professeur d’histoire et des sciences administratives à ’Université d’Etat de New York, Lawrence Kiwanuka est un citoyen ugandais exilé aux USA. Invité d’un média américain ce 27 mars, il a montré comment les citoyens ugandais sont terrorisés par la clique de Museveni au pouvoir depuis 1987.
Prof Lawrence Kiwanuka, affilié au DP (Democratic Party) a occupé diverses fonctions politiques en Uganda y compris la direction des journaux The Citixen et Munnansi, a eu maille à partir à plusieurs reprises avec le régime de Museveni et plusieurs séjours dans des lieux de détention avant de prendre le chemin de l’exil américain.
Ce chercheur connaît son président caractérisé « par un mauvais comportement politique depuis 30 ans qu’il est au pouvoir ». Il crée et profite toujours des occasions de troubler la sécurité pour justifier son séjour prolongé au pouvoir .
Le combat politique du Prof Kiwanuka date de 1995 avec des
dénonciations de violations des droits de l’homme commises par le régime
Museveni.
« Il a dénoncé les pratiques obscures de détention de citoyens ugandais
dans des lieux secrets illégaux », rapporte KT Press, un journal en ligne
rwandais.
« Nous avons continué notre lutte. Museveni a cru que nous emprisonner allait nous faire taire. Ses méthodes restent inchangées. Récemment, lors de sa rencontre avec ses partisans de Kyankwanzi, il a osé déclarer que son opposant politique Bob Wine, artiste musicien et député au Parlement ugandais, a été tabassé juste un tout petit peu par les militaires de l’UPDF (Armée Ugandaise) de la même façon qu’il l’a fait sur mon corps. Ils m’arrêtaient, me harcelaient pendant deux ou trois jours pour me relâcher, souvent grâce aux pressions internationales », a dit Lawrence ajoutant que ces manoeuvres de terrorisation s’arrêtaient là, « jamais je n’ai été traduit devant les tribunaux », a-t-il ajouté n’oubliant pas de dire que des fois les militaires du CMI/Chieftancy of Uganda Military Intelligence essayaient d’acheter son silence.
« Museveni c’est quelqu’un qui ne tolère pas avoir des opposants. On se demandera pourquoi tous ses anciens amis et camarades de la guerrilla ont cherché à entrer dans la rébellion armée contre son régime. Combien de ceux-là restent-ils. Extremement peu nombreux. Certains sont morts. D’autres en prison. N’allez pas loin, Prenez le cas (de la mort tragique) de (Gén.) Kazini. Rien qu’une année au sortir de la guerrilla de 1987, en février de cette année-là, la cour martiale sur ordre de Museveni a condamné à mort et fusillé le DR Andrew Kayira. 30 ans passent maintenant avant qu’une Commission rogatoire mise sur pied pour enquêter les circonstances de la mort de cet intellectuel Baganda puisse publier ses résultats », a dit Prof Lawrence mettant sur la conscience du Président Museveni les assassinats de Kaweesi, Ibrahim Abiriga, Anthony Sekweyama, Noble Mayombo, Francis Ayume et bien d’autres.
Selon Prof Lawrence, les visiteurs et autres observateurs de passage en Uganda croient que le pays vie la paix et la tranquillité. « Pourtant les citoyens vivent une peur permanente. Même les dépputés, malgré leur immunité de fonction, sont battus dans les enceintes du Parlement ugandais », a-t-il dit citant en passant pour preuve la Députée Betty Namboze s’étant opposée au tarabustage de la Constitution Ugandaise pour permettre les mandats illimités à Museveni. Elle aurait été sérieusement passée à tabac au point qu’elle est allée se faire soigner en Inde. « Pour l’opposant de tous ls jours, Kizza Besigye, n’en parlons pas », a dit Laurence trouvant que pour ce dernier, les chatiments corporels sont son pain quotidien.
Prof Laurence trouve que la fin tragique du Leader sud soudanais Joseph Garang est imputable sur la conscience de Museveni pour ne pas avoir accepté que les troupes ugandaises entrent sur le territoire sud soudanais pour y déloger Joseph Kony de LRA/Lord Resistance Army, que Garang avait plutôt proposé des négociations de paix avec cet opposant au régime de Museveni.
« Museveni s’est sérieusement fâché contre Garang qu’il a longtemps aidé avec son SPLM/Sudan People’s Liberation Movement jusqu’à la capture du pouvoir au Sud Soudan. Il pensait que tout ce qu’il allait dicter à Garang serait exécuté sans le moindre petit doigt levé », a dit Laurence montrant en d’autres termes l’homme politique ugandais qui entend être obéi par tous ceux qu’il aura aidé au cours de leurs guerres de libération. Le cas rwandais est-il un autre cas d’espèce ?
« Connaissez-vous l’aventure de Museveni en RDC ? Il doit dix milliards de dollars à la RDC à cause des pillages des ressources congolaises pillées par Sam Kuteesa, lui-même Museveni, Kahinda Otafiire et Salim Saleh (Demi-frère de Museveni) », a dit Laurence allant dans d’autres affaires de corruption attribuées à Salim Saleh dont l’achat d’hélicoptères de combat saisis au Liban ; une affaire qui avait dans le temps défrayé les chroniques avec l’aveu de culpabilité public de Salim Saleh qui avait reconnu avoir reçu un pot de vin de 100.000 $ et qui n’a pas pour autant été inquiété par son Commandant et frère Museveni.
Laurence va plus loin et montre les sentiments jaloux de son leader Museveni envers ses voisins.
« Comme tous les dictateurs du monde qui créent de toute pièce des guerres pour créer la diversion dans ses rangs, Museveni n’entend pas voir un pays de la région vivre sa tranquillité. Il ne dort pas tant qu’il n’y aura pas créé une subversion. Et à ses yeux que tel pays de la région enfourche son cheval de développement, il craint que le monde ne commence à la qualifier de mauvais leadership de son pays ». Ici Kiwanuka fait allusion aux relations difficiles rwando ugandaises entretenues par le leader Ugandais.
« Un observateur attentif de la gouvernance ugandaise ne serait pas étonné par le fait queà nombre de gens en Uganda sont accusés pour des crimes qu’ils n’ont pas commis. Il est important de noter que tous les Rwandais qui sont arrêtés en Uganda, tout civils qu’ils sont, sont déférés devant les tribunaux militaires. Ce qui est illégal ! », a indiqué Kiwanuka qui réveille la Communauà »té internationale à laprésente question.
« Nous parle-t-on de citoyens rwandais impliqués dans les assassinats d’Ugandais ? Eh bien ! Peut-on donner un seul nom de citoyen rwandais impliqué dans les assissanats des Kaweesi, Abiriga, Kirumira et bien d’autres ? Toutes les personnes impliquées dans ces assassinats et rendus publiques n’ont aucune souche rwandaise. Ce sont des Ugandais purs », a dit le professeur montrant que la question pendante actuelle entre l’Uganda et le Rwanda est un coup du pouvoir de Museveni qui cherche nécessairement à déstabiliser le régime de Paul Kagame au Rwanda
Par IGIHE
Posté le 28/03/2019 par rwandaises.com