Véronique Miquet s'est rendue à deux reprises au Rwanda. Prochaine visite: été 2012.

mercredi 23.11.2011, 05:28 La Voix du Nord

Véronique Miquet s’est rendue à deux reprises au Rwanda. Prochaine visite: été 2012.

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C’était il y a un an : Véronique Miquet décrivait dans nos colonnes son projet de construction d’une école maternelle au Rwanda. L’association phalempinoise Girubuntu, les P’tits loups du Rwanda, venait d’être créée. Elle n’était pas encore déclarée d’intérêt général. La fondatrice tablait alors sur la pose d’une première pierre fin 2011-début 2012. Mais où en est le projet aujourd’hui ? Le point.

PAR JEAN-FRANÇOIS SOLERI

seclin@lavoixdunord.fr

Certaines rencontres marquent une vie. D’autres la changent. Véronique Miquet a croisé Jean-Baptiste Kanyamahanga, un prêtre venu suivre ses études en France et accueilli à Phalempin entre 2005 et 2010. « On lui a fait une promesse. Il faut aller jusqu’au bout », rappelle-t-elle comme une assurance contre le renoncement. La promesse ? Construire une école maternelle près de Kibilizi, au sud du Rwanda, près de la frontière avec le Burundi. Trois classes dans un premier temps. Puis six, neuf et douze à terme.

Un quart du budget

Accompagnée de Carole Dekmeer, secrétaire de l’association, Véronique s’est lancée à l’assaut de son Everest, au pays des mille collines. « Nous avons récolté un quart du budget nécessaire à la construction de l’école. Soit environ 20 000 euros. Nous espérons arriver à un tiers avant la fin de l’année. » Les deux femmes ne se lanceront pas dans le gros oeuvre avant d’avoir entièrement bouclé le budget. Question de crédibilité et de respect de la confiance accordée par les donateurs. La pose de la première pierre est désormais prévue pour fin 2012-début 2013. Un contre-temps qui n’entame en rien l’enthousiasme du duo.

Pour l’heure, un terrain a été légué à l’association par l’évêché de Butare, la ville universitaire située plus au nord. Carole Dekmeer présente un document qui mentionne le don, paraphé par l’évêché et l’administration locale. « J’essaie de contacter depuis un moment l’ambassade du Rwanda en France pour m’assurer que ce document est bien reconnu par leurs services. Mais personne ne me répond pour l’instant. » Alors, avant de se heurter davantage aux barrières administratives locales – dont on imagine aisément qu’elles peuvent être chronophages – les deux femmes exercent leur opiniâtreté sur la collecte de dons, une activité à temps plein. Véronique et Carole se déplacent dans les écoles, les maisons de retraite, les mairies, le Rotary Club, tentent de rallier un joueur du LOSC à leur cause. Objectif : parler de leur projet, se faire un maximum de contacts, récolter des fonds.

Rencontre avec le président Kagame

L’association des Rwandais du Nord – Pas-de-Calais et les 60 étudiants rwandais de Lille I se sont investis dans le projet : « Ils nous aident énormément, assure Véronique. Leur présence à nos côtés crédibilise énormément ce qu’on a à dire sur le Rwanda. Car le projet, il faut le mettre dans son contexte. » Temps fort : la rencontre avec le président Paul Kagame, lors de sa visite officielle en France le 11 septembre dernier. « On a pu lui serrer la main. Et on en a profité pour refiler notre plaquette à tous les politiques autour de nous, sourit Véronique. Le président voulait rencontrer la diaspora rwandaise présente en France. Son message était clair : « Je suis en train de reconstruire le pays. Tous ceux qui ont une puissance de travail, on les attend au pays. » » Un appel que Véronique et Carole ont pris à leur compte, avec la volonté farouche qui les anime, celle qui permet de déplacer des montagnes, ou plus simplement construire quelques murs. •

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