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Le Président du Rwanda, Paul Kagame, est en visite ce 12 avril 2019 au siège des Nations Unies à NewYork où il participe au lancement de cérémonies désormais annuelles dites Journée Internationale de Réflexion sur le Génocide de 1994 contre les [Ba] Tutsi au Rwanda. organisée par l’Organisation.

Prenant la parole à l’occasion, le président Paul Kagame a appelé au renforcement des efforts mondiaux contre le négationnisme, affirmant que ce négationnisme du génocide les [Ba]Tutsi de 1994 agit comme un fondement idéologique du génocide.

« Lorsque le génocide est en gestation, il prend la forme d’un déni et d’une banalisation. Le déni est un fondement idéologique du génocide. Lutter contre le déni est essentiel pour rompre le cycle et éviter toute récurrence », a-t-il déclaré.

« Dans cet esprit, l’Assemblée générale a voté massivement l’année dernière pour adopter la terminologie appropriée : « génocide contre les Tutsi ». Je remercie très sincèrement les États Membres pour cette décision.

Une telle clarification n’aurait pas dû être nécessaire, étant donné les preuves irréfutables et les faits historiques de ce qui s’est passé au Rwanda », a-t-il ajouté.

Le chef de l’Etat a appelé à la poursuite de la lutte contre la banalisation et la négation grandissantes du génocide contre les (Ba]Tutsi.

« Les efforts d’écriture erronée de l’histoire sont incessants et de plus en plus courants. Les victimes du génocide sont visées en raison de ce qu’elles sont. Il existe une distinction fondamentale dans la définition du génocide lui-même, à la fois moralement et légalement. Cela ne diminue en rien la mémoire que nous devons aux victimes de ce génocide », a-t-il dit trouvant que cet exercice de mémoire organisé tous les ans est une occasion de s’engager comme un peuple à opérer des changements sociaux pour l’amélioration du style de pensée et du mode culturel d’être.

Il a félicité les pays qui ont mis en place des dispositions légales pour criminaliser le négationnisme du génocide les [Ba]Tutsi et a appelé d’autres nations à envisager l’adoption de telles mesures.

« La France, l’Italie, le Luxembourg, la Pologne et la Suisse ont adopté des dispositions légales réprimant le négationnisme du génocide contre les [Ba]Tutsi et la Belgique a annoncé son intention de le faire. Le Canada et la France ont désigné le 7 avril comme jour de commémoration-anniversaire du génocide [Ba]les Tutsi de 1994 », a déclaré le président félicitant ces nations disposées à prendre des mesures actives de lutte contre les négationnistes qui sont légion en Occident.

Kagame a placé un mot de reconnaissance pour le Conseil de Sécurité des Nations Unies.

« En 1994, en plein génocide contre les [Ba] Tutsi au Rwanda, trois représentants du Conseil de sécurité des Nations Unies ont constamment appelé à une action, malgré la résistance des États les plus puissants. Ibrahim Gambari du Nigéria, Colin Keating de la Nouvelle-Zélande et Karel Kovanda de la République tchèque ont lancé des alertes pour une action qui devait arrêter ce génocide », a déclaré Kagame déçu de constater l’inaction dudit Conseil

À l’avenir, Kagame a souligné les actions que l’ONU et les pays membres peuvent prendre pour garantir que de telles atrocités ne se reproduisent plus jamais dans le monde, Entre autres il a cité la priorité accordée à la protection des civils dans les doctrines de maintien de la paix.

« En l’absence d’un mandat de protection des civils, il existe des limites à ce que de bons commandants militaires peuvent réaliser », a-t-il déclaré.

C’est pour cette raison que le Rwanda figure parmi les principaux contributeurs de troupes dans les opérations de maintien de la paix dans le monde, a-t-il déclaré ajoutant que le Rwanda a l’intention de maintenir son engagement d’intervenir dans les missions internationales de maintien de la paix.

« Le Rwanda ne fournit pas seulement des soldats et des officiers de police. En tant que pays autrefois trahi par la communauté internationale, nous sommes déterminés à faire notre part, en collaborant avec les autres, pour améliorer la situation dans une nation en déficit de la paix, »a-t-il déclaré.

La session de cette Assemblée Générale des Nations unies a vu la participation des diplomates du monde entier délégués par leurs Etats au près de l’ONU, de la présidente de l’Assemblée générale, María Fernanda Espinosa Garcés, et du secrétaire général de l’ONU, António Guterres.

Ces deux dirigeants de l’ONU ont déclaré qu’il était important que le monde tire les leçons du génocide de 1994 contre les [Ba]Tutsi afin de garantir que de telles atrocités ne se reproduisent plus jamais ailleurs dans le monde.

Images de la session

Par IGIHE

Posté le 16/04/2019 par rwandaises.com