Le Président du Mouvement Panafricain Branche du Rwanda, Protais Musoni.

By André Gakwaya

Kigali: Le Rwanda a célébré la Journée de la Libération de l’Afrique en se focalisant sur la nécessité de la paix et de la sécurité, la jeunesse et l’éducation continue de la population, selon le Président du Mouvement Panafricain Branche du Rwanda, Protais Musoni.

«Que doivent faire les leaders africains pour que l’Afrique arrive à se buts ? L’essentiel est de diriger les pays au profit de la population. Pour cela, il faut unir les forces de toutes les composantes de la population. Inclusivement. Sans laisser personne derrière. L’essentiel est d’asseoir la paix et la sécurité comme préalable pour avancer. Raison pour laquelle l’on renforce la Commission Paix et Sécurité de l’Union Africaine (UA). Ensuite, il faut avoir une jeunesse indépendante pensant pour l’Afrique, et sachant ce qu’elle doit faire. Enfin, il faut éduquer constamment la population, sans cesse», a-t-il indiqué.

Le Ministre Dr Richard Sezibera lors de sa présentation

Le Président du Mouvement Panafricain branche du Rwanda a tenu ces propos lors de l’ouverture des activités de célébration de African Day/ Journée de la Libération du continent qui se sont tenues à Rusororo/ Kigali dans Intare Conférence Arena.

Des Ambassadeurs et personnels des pays africains participent à l’organisation des travaux de l’atelier qui ont été ouverts par le Doyen du Corps diplomatique, l’Ambassadeur du Congo au Rwanda, Guy Nestor Itoua, et le Ministre rwandais des Affaires étrangères, Dr Richard Sezibera.

Interrogé sur les pays de la Communauté est-africaine qui connaissent des conflits persistants au lieu de hâter la coopération pour le développement, Musoni a reconnu que sans entente entre pays, on bloque les activités du processus de développement.

Vue partielle des participants

«Comment s’entendre? Comme panafricain, j’estime qu’il faut toujours voir comment les pays peuvent s’entendre, dépasser toujours ses propres intérêts, considérer ceux de l’autre. Sans la collaboration, on bloque le processus de développement. Pour cela, l’on doit s’appuyer sur les communautés régionales en place afin de créer des lois régissant le commerce. L’on constate des  pertes quand on décide à sens unique, au niveau des prix des matières premières et du produit transformé. On doit s’entendre ici pour fixer les prix des produits. Sinon, l’Afrique perd dans les deux cas. Notre économie a été bâtie pour faire prospérer l’économie coloniale. On nous a appris à cultiver le café pour le bien du colonisateur. Que devons-nous produire maintenant qui puisse mieux nous avantager ? », interroge Musoni.

Il a reconnu que les Africains ne sont pas loin parce qu’ils n’ont pas encore une identité africaine. Secundo, il faut former des gens, créer un Africain capable de trouver des réponses à ses problèmes.

Le colonisateur nous a formés pour que nous apprenions à résoudre ses propres problèmes, et nous oublier nous-mêmes. Il a fait table rase de ce que nous avions comme bagage de connaissances africaines. Ceci devait nous servir pourtant de base pour mieux apprendre et avancer. On apprend mieux quand on travaille sur la base de se propres connaissances. Il faut que pour le moment, l’on arrive à un niveau où l’on prend une décision au profit de l’Africain.

Les régions de l’Afrique occidentale ou de la SADC cherchent à avoir une seule monnaie qui puisse permettre la compétition avec des zones plus vastes. Les Africains peuvent avancer ainsi en résolvant les défis qui surgissent. L’Afrique doit se transformer rapidement pour avoir droit à la parole dans le concert des nations.

Musoni a reconnu que depuis 1963, l’Afrique a fait beaucoup de progrès. Elle a acquis une indépendance qui permet de prendre des décisions avantageuses. Mais le constat est que l’Afrique n’a pas encore un droit de parole aux Nations Unies où le colonisateur puissant nous gouverne toujours.

«Par ailleurs, pour ce qui est de l’économie en Afrique, des décisions étaient prises par les autres en 1980. Vers 1990, on nous dictait des orientations à suivre. En 2000, nous avons dit non, affirmant que nous avons le droit de défendre notre façon de nous diriger. Des communautés économiques régionales ont été créées. Des progrès ont été réenregistrés. Il faut du courage pour continuer ainsi, négocier nous-mêmes les prix à fixer, sans trop de pertes pour nous. Beaucoup de choses son en voie de se relaisser », a encore ajouté le Président du Mouvement Panafricain, Branche du Rwanda. (A suivre…).

Par rnanews.com

Posté le 27/05/2019 par rwandaises.com