Emmanuel Macron a reçu environ 350 représentants de la diaspora africaine, en présence du président ghanéen Nana Akufo-Addo. Parmi les sujets controversés : la politique française en Libye. Écouter l’audio 08:17
« La France doit arrêter son ingérence en Afrique » (Laurence Ndong)
Le président français Emmanuel Macron a reçu aujourd’hui environ 350 représentants des diasporas africaines en France. La rencontre avait pour thème : « Parlons d’Afrique ». Elle s’est déroulée en présence du président du Ghana, Nana Akufo-Addo, en visite à Paris.
L’interventionnisme français en Afrique fait l’objet de nombreuses critiques de la part des Africains, notamment en Libye.
La découverte de missiles sur une base contrôlée par le maréchal Khalifa Haftar embarrasse la France. Cette affaire vient relancer la controverse sur le rôle jugé trouble de Paris dans le conflit libyen.
C’est pourquoi Laurence Ndong, la porte-parole en France du Collectif Tournons la page, appelle à la fin de l’ingérence française en Afrique. Son argument: « Il n’accepterait pas lui, Emmanuel Macron que les États-Unis viennent intervenir en France. »
Après le raid aérien sur le camp de Tajoura, près de Tripoli
Elle poursuit : « On l’a vu être très en colère contre des dirigeants Italiens parce qu’ils étaient venus soutenir les gilets jaunes. Alors, que penserait-il si ces dirigeants italiens venaient intervenir en France comme la France le fait en Afrique? Elle l’a fait au Tchad, en Libye, sans même consulter son propre Parlement. »
Autre chantier: l’éducation
Alexis Ndoume, président de la Confédération africaine de l’Enseignement Technique, de la Formation professionnelle et des Innovations de la Diaspora en France, (CADETFOPI), fait lui aussi partie des invités à l’Elysée. Il rappelle que le développement du continent africain passe par la promotion de l’éducation :
« On ne peut pas développer l’Afrique en ne mettant pas l’accent particulièrement sur tout ce qui est éducation, formation. Tous ceux qui traversent la Méditerranée pour venir ici, ils viennent pour chercher du travail ou pour suivre des formations. Si on réglait ces problèmes et qu’on leur donnait la possibilité de travailler localement, on n’aurait pas ces [arrivées d’immigrés irréguliers] ici. »
Selon l’hebdomadaire Jeune Afrique, le Béninois Wilfrid Lauriano do Rego a été choisi par le président Emmanuel Macron pour succéder à un autre Béninois, Jules-Armand Aniambossou, au poste de coordonnateur du Conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA), créé par le président français à son arrivée au pouvoir en mai 2017. Jules-Armand Aniambossou, ami de longue date d’Emmanuel Macron a été nommé ambassadeur de France en Ouganda. https://www.dw.com/
Posté le 14/07/2019 par rwandanews