Ce Mercredi à Luanda,
en présence des présidents de la RDC, du Congo et d’Angola, les
présidents Kagame et Museveni ont signé un accord destiné à mettre fin
aux tensions opposant le Rwanda et l’Ouganda. Par RP
Lundi
avant, l’Union africaine avait annoncé qu’il comptait adopter les
résultats du sommet de l’Angola, dans lequel l’Ouganda et le Rwanda
devraient signer des instruments de compréhension pour résoudre leur
crise politique.
Les relations entre les présidents rwandais Paul Kagame et ougandais Yoweri Museveni se sont détériorées au cours des derniers mois au point d’amener ces anciens alliés à s’accuser mutuellement d’espionnage, assassinat politique et ingérence dans les affaires intérieures de l’autre pays.
Dans l’accord signé à Luanda, la capitale angolaise, les deux parties ont convenu de respecter la souveraineté l’une de l’autre, de s’abstenir de tout acte qui déstabilisent le territoire de l’autre et de reprendre « dès que possible » des activités transfrontalières, selon une copie de l’accord.
Les deux parties ont convenu de former une commission chargée de mettre en œuvre le pacte dirigé par les chefs des services de renseignement et les ministres des Affaires étrangères de chaque pays, conformément à l’accord.
Cet accord a été signé ce mercredi par le président
ougandais, Yoweri Museveni, et son homologue rwandais, Paul Kagame,
lors du Sommet de Luanda composé du Congo, de la RDC et de l’Angola pays
hôte.
Avec les présidents congolais, les pays hôtes angolais et congolais, se sont engagés à mettre en place un nouvel arrangement de coopération et de sécurité régionale qui devrait apaiser les tensions dans la région.
- Selon le mémorandum d’accord, le Rwanda et l’Ouganda se sont engagés à:
- respecter la souveraineté de chacun et des pays voisins,
- s’abstenir de toute action de déstabilisation ou de subversion sur le territoire de l’autre partie et des pays voisins, éliminant ainsi tous les facteurs susceptibles de créer une telle perception, ainsi que celle d’actes tels que le financement, l’entraînement et l’infiltration de forces de déstabilisation
- protéger et respecter les droits et libertés du ressortissant de l’autre partie résidant ou transitant sur leur territoire national, conformément au droit du pays.
- reprendre dès que possible les activités transfrontalières entre les deux pays, y compris la circulation des personnes et des biens, en vue du développement et de l’amélioration de la vie de leurs populations.
- promouvoir, dans un esprit de panafricanisme et d’intégration régionale, une coopération globale dans les domaines de la sécurité politique, de la défense, du commerce et des échanges culturels, ainsi que des investissements fondés sur la complémentarité et les synergies
- mettre en place une commission ad hoc pour la mise en œuvre du présent mémorandum ou protocole d’entente, présidée par les ministres des affaires étrangères et composée des ministres chargés de l’administration interne et des services de renseignement des deux pays.
- – tenir les animateurs régulièrement informés de l’état d’avancement de la mise en œuvre du mémorandum d’accord.
Après la cérémonie, le président Kagame a dit ne s’attendre à aucun problème dans sa coopération
« plus précise avec le président Museveni pour traiter ce que nous nous sommes engagés à traiter ».
Kagame a déclaré: « Je remercie profondément les dirigeants angolais et congolais pour leur attitude et leur engagement fraternel à nous aider à trouver des solutions entre l’Ouganda et le Rwanda », a tweeté son bureau.
Museveni dans son tweet après la signature a écrit : « Nous sommes convenus d’un ensemble de questions qui seront mises en oeuvre entre nos deux pays, principalement destinées à améliorer notre sécurité, nos échanges et nos relations politiques. L’Ouganda est pleinement résolu à appliquer cet accord ».
Le dirigeant angolais, le président Lourenço, a salué l’accord de mercredi qui, a-t-il dit, illustre « leur volonté de surmonter le conflit ».
Les diplomates et les observateurs espéraient que le pacte de mercredi, assorti d’engagements spécifiques des dirigeants, apaiserait les tensions.
D’autres observateurs pensent que le diable est dans les détails de l’accord de Luanda. En effet la grande partie de la cause du conflit est que l’Ouganda abrite les hommes qui peuvent ou qui veulent nuire au Rwanda. L’accord n’étant pas un jugement, Il n’appartient qu’au seul Museveni, de trouver les voies et moyens d’y apporter une solution appropriée.
Comme pays voisins et appartenant à la même communauté économique dans la région, il y a des facilités nécessaires que les pays s’accordent pour les bénéfices de tous. Ces genres des détails qui vont de soi, ne peuvent figurés dans un tel accord, mais ils sont indispensables pour bâtir les bonnes relations entre les pays.
Posté le 21/08/2019 par rwandaises.com