La
décision de rétablir la sécurité et la paix au Kivu, inquiète les chefs
de milices rwandaises qui de Bruxelles viennent d’écrire à l’ONU pour
dénoncer la politique de Tshisekedi de pacifier le Kivu. Par RP
Dès sa prise du pouvoir, le président Félix Tshisekedi a pris la décision de de mettre fin au désordre, à l’insécurité, au pillage, aux viols et meurtres qui règnent en RDC, surtout dans les deux provinces du Nord et du Sud Kivu.
Depuis 25 ans, ces provinces étaient devenues ingouvernables aussi bien au niveau politique qu’au niveau économique à cause de la présence de plusieurs dizaines des milices qui y font loi. Mais les milices les plus fortes, les mieux organisées sont celles composées des anciennes forces armées rwandaises qui, après avoir commis le génocide contre les Batutsi au Rwanda, elles ont été accueillies par le président Mobutu et réarmées par l’armée française dite « Opération Turquoise » sur ordre du président Mitterrand.
Les présidents Kabila père et Kabila fils ont continué la politique de Mobutu de soutien, de collaboration et d’utilisation de ces miliciens rwandais comme mercenaires et hommes à tout faire. C’est ainsi qu’ils ont eu l’occasion de tisser de liens avec les autorités corrompus à tous les niveaux et plus particulièrement avec les forces de l’armée congolaise notamment dans les domaines de pillages des ressources minières de la région, mais aussi dans les viols et les meurtres.
Pour le président Tshisekedi, il est impossible de diriger le pays dans un tel désordre, l’insécurité de la population et le pillage économique. Ainsi à Béni, au Nord Kivu il a affirmé vouloir mettre un terme aux violences à l’est de la RDC et d’y établir la paix.
Depuis quelque temps une coalition des forces armées de la région : Burundi, Rwanda et l’Ouganda se concertent avec les Forces armées congolaises pour en finir avec les milices Burundaises, ougandaises, rwandaises et congolaises qui écument la région.
Entre temps, à Bruxelles, capitale de l’Europe, où on prêche la sécurité, la paix et le progrès, le Mouvement rwandais pour le changement démocratique (MRCD-Ubumwe), un mouvement des exilés rwandais, mouvement politique qui soutien ces milices criminels en RDC, et dans la région, s’est réuni le 18 octobre.
L’objectif de la réunion était de composer une lettre adressée au secrétaire général des Nations unies Antonio Gutteres dans laquelle ils expriment leur inquiétude dénoncent l’offensive militaire imminente contre leurs troupes sous prétexte que cela risque d’« engendrer un chaos » pour leurs hommes.
« Le MRCD a appris avec stupéfaction le scandaleux accord entre 4 pays : Rwanda, Ouganda, Burundi et RDC en vue de constituer une coalition armée avec pour objectif utopique d’éradiquer les groupes armés opérant sur le sol congolais(…) Une telle entreprise relève d’un accord sur fond de désaccord dont les conséquences ne peuvent être que catastrophique sur le droit à la paix des peuples de la Région des grands lacs d’Afrique », mentionnent ces opposants.
En un mot, ils veulent rester le maître du chaos et condamne la démarche de Tshisekedi qui veut ramener la paix et la sécurité pour son peuple longtemps meurtri. En effet la présence de ces milices en RDC constitue une importante source de revenue qui provienne de pillage de ressources naturelles abondantes dans la région. On peut donc comprendre l’inquiétude de leur représentant en Europe.
On ne peut que se réjouir pour une fois que les leaders de la région conjuguent leurs efforts pour éradiquer ce fléau qui avait créé un Etat dans l’Etat et qui a terrorisé la population et appauvri les pays de la région.
Et pour l’ONU c’est une occasion pour la MONUSCO, restée longtemps bras croisés d’accomplir sa mission longtemps négligée par la mauvaise gouvernance de part et d’autre au détriment de la population congolaise et des pays environnants dont le Rwanda.