Depuis le 1er janvier 2020, le gouvernement sud-africain interdit aux réfugiés de pratiquer des activités politiques sous peine de se faire expulser. Que va devenir la RNC et le P5 qui ont élu le pays comme siège.





Une loi en vigueur depuis le 1er janvier interdit aux réfugiés de pratiquer des activités politiques sous peine de se faire expulser d’Afrique du Sud. La loi durcit également les conditions d’entrée et les conditions de vie des réfugiés. Le gouvernement sud-africain ne s’est pas étalé sur les raisons de ces nouvelles réglementations, qui frustrent les membres des diasporas.

Pourtant cette loi est conforme à la Convention de Génève sur les réfugiés.

Le seul groupe de réfugiés qui a réagit à cette loi sud africaine, ce sont les congolais de la RDC qui trouvent cette loi injuste. En substance, la loi semble piéger les réfugiés, désormais incapables de se battre pour leur droit, ni en Afrique du Sud ni dans leur pays d’origine. « Le gouvernement ne précise pas ce que constitue une activité politique dans ce cas, pointe l’avocate Sally Gandar de l’ONG Scalabrini. Ce qui rend l’interprétation de cette nouvelle loi difficile et vaste. La principale conséquence, c’est la réduction des droits des réfugiés et des demandeurs d’asile en Afrique du Sud.»

Parmi les réfugiés activistes qui sont coincés par cette loi, mais qui n’ont pas réagit, ce sont les réfugiés rwandais. C’est le cas de la RNC et son P5. Que vont-ils devenir alors qu’ils ont élu ce pays comme siège et résidence de la hiérarchie de ce mouvement.

Cette décision de l’Afrique du Sud s’ajoute aux sérieux revers militaires que la RNC et P5 viennent de subir en RDC où resident et combattent leurs milices. Ces dernières se sont rendues en masse à l’armée congolaises, et elles ont demandé d’être expatriées au Rwanda avec leurs membres de familles.

L’Ouganda qui les soutenait, ne tardera pas à les lâcher, car les intérêts supérieurs du pays finiront par primer sur l’ego personnel. Quant au Burundi qui leur a toujours servi comme lieu de passage, pour attaquer le Rwanda, il commence à comprendre qu’il est mieux de consolider ses pieds d’argiles au lieu de faire une fuite en avant dans les aventures impossibles.

Il est sans aucun doute que l’année 2020, apportera des changements significatifs dans la région et le Rwanda et son leadership en serviront de ferment.