Les FDLR/Forces
Démocratiques de Libération du Rwanda publient ce dimanche 12 janvier
2020 un communiqué de presse dénonçant un supposé accord entre les
Présidents Paul Kagame (Rwanda) et Félix Antoine Tshisekedi Kilombo
(RDC) pour pourchasser et « massacrer les réfugiés rwandais » de l’Est de
la RDC. Ce communiqué passe sous silence les dizaines d’années que ce
groupe fait d’ex-interahamwe et ex-militaires des Forces
Gouvernementales rwandaises sous Habyarimana (1973-1994) ayant des
velleîtés génocidaires a passé dans ce grand ruban de l’Est congolais à
braconner les forêts et la faune congolaises, à lever des taxes indues
sur les peuples de la région… à faire des incursions sporadiques au
Rwanda pour y destabiliser la securité… Ce groupe oublie que rarement
il s’est comporté comme un mouvement de libération et dans son
arrière-base où il rançonnait les populations et dans ses expéditions au
Rwanda où il a toujours attaqué des objectifs civils et non militaires.
Il n’a pas non plus compris que les temps ne restent jamais ce qu’ils
sont, qu’ils changent et les hommes aussi.
L’Est de la RDC ne peut pas rester sous le joug des capitalistes qui
n’ont pas d’humanité et qui ne sont intéressés que par l’or,le coltan,
le bois vert et ébène de ce vaste territoire congolais dont les peuples
ne connaîssent que malheurs et pauvreté criante. Et puis, bizarre ! Le
Rwanda a toujours souhaité la bienvenue de ces réfugiés. Ceux qui sont
rentrés n’ont jamais souhaité faire le chemin du retour dans cette
jungle-là. Par contre, les réfugiés congolais parqués dans les camps de
réfugiés du Rwanda, de l’Uganda et du Burundi ne savent pas retourner
chez eux où règnent en conquérants ces FDLR… Allez Messieurs des FDLR,
tôt ou tard vous ferez, sans le savoir, comparaître devant une cour
internationale, vos appuis financiers, les vrais tireurs de ficelle de
votre guerre.
Actualité.CD rapporte :
Retranchées en République démocratique du Congo depuis 1994, les rebelles hutu rwandais ont condamné « énergiquement », ce week-end, un « accord » qui aurait été conclu entre le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame.
Lequel accord consiste à « coaliser FRD/Forces Rwandaises de Défense, FARDC/Forces Armées de la RDC et groupes armés pour massacrer les réfugiés rwandais à l’Est de la RDC sous l’œil complaisant de la Communauté Internationale via la MONUSCO », disent les FDLR dans un communiqué signé par leur nouveau porte-parole et commissaire à l’Information, Cure Ngoma.
Le mouvement anti – Kigali rappelle que le « souci majeur des envahisseurs de la RDC dont le gouvernement rwandais est de perpétuer leur plan d’occupation de la RDC (ou sa balkanisation à défaut) qu’ils rêvent depuis les années 1990 ».
Les FDLR qui disent réitérer leur « engagement ferme » dans sa lutte contre « ces visées inavouées », appellent la Communauté Internationale, en particulier les pays de la Sous-région de leur « emboîter le pas ».
« les FDLR déplorent amèrement l’attitude de la MONUSCO caractérisée par sa passivité et/ou son insouciance de protéger les réfugiés rwandais en RDC en danger de mort lors des opérations de ces soi-disant forces coalisées alors que cela s’inscrit dans sa mission de protection de la population sans discrimination », indique le même communiqué.
Les FDLR réitèrent , par le même communiqué, leur appel « pressant » à la Communauté Internationale de faire « pression au régime de Kigali d’accepter le dialogue hautement inclusif avec ses opposants pour trouver ensemble la solution au problème rwandais essentiellement politique pour qu’une paix durable règne au Rwanda, en RDC et dans la Région des Grands Lacs Africains ».
Formée vers les années 2000, cette rébellion est composée des Hutu rwandais réfugiés dans l’est de la RDC après le génocide des Tutsi au Rwanda de 1994 et qui a fait plus de 800.000 morts, selon l’ONU.
Qui les accusent de commettre des atrocités contre les civils dans les zones sous leur contrôle dans l’est de la RDC, de recruter des enfants dans leurs rangs et de pillages des villages et d’exploitation du bois et de l’Or.
Leur capacité des frappes et nombre de leurs combattants encore actifs restent incertain. Kigali accuse les combattants des FDLR de toujours de mener des attaques sur son territoire, notamment celle qui a frappé le district de Rubavu ( Ouest du Rwanda ) en décembre 2018.
En plus de la mort de son leader mondial, en Allemagne (en avril 2019), la rébellion est fortement affaiblie depuis l’arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir.
Plusieurs de ses hauts dirigeants ont soit été abbatus dans des opérations inédites, soit capturés et rapatriés au Rwanda. Il faut dire aussi que les FDLR ont été affaiblis par des dissensions internes depuis 2010.
Par Christine Tshibuyi de Actualité.CD
Redigé par IGIHE Le 14 janvier 2020