Le Président angolais Joao Lourenço a lancé une invitation pour ce dimanche 2 février 20 aux Présidents rwandais Kagame et Ugandais Museveni pour un nouveau meeting àLuanda en présence de Félix Tshisekedi le Congolais et lui-même, les deux derniers jouant les médiateurs dans le contentieux rwando ugandais qui dure depuis bientôt 3 ans.
« Avec une bonne foi et la volonté (de part et d’autre) de tasser les problèmes, nous pouvons mettre fin à cette crise », lit-on dans le tweet du Ministère angolais des Affaires Etrangères qui prend à cœur ce mauvais climat dans les relations rwando ugandaises causé par le fait que l’Uganda qui héberge et appuie des groupes de dissidents rwandais en rébellion, emprisonne arbitrairement et torture des milliers de Rwandais en voyage d’affaires et autre en Uganda sous prétexte qu’ils viennent espionner l’Uganda pour savoir les plans d’attaque mijotés par ces groupes armés, le RNC/Rwanda National Congress du Gé. Kayumba Nyamwasa et des FDLR/Forces Démocratiques de Libération du Rwanda composées d’anciens militaires et miliciens interahamwe et autres jeunes acquis à l’idéologie ethnocentriste hutu et rêvant de reprendre le pouvoir au Rwanda et continuer leur programme génocidaire cette fois-ci en douce.
Des plans criminels desorganises, une option de paix forcée…
Ce bras de fer qui fait mal à la partie ugandaise !!! Le Rwanda du
Président Paul Kagame fait mal au vieux Museveni. Celui-ci en a marre de
l’outrecuidance de son neveu et ancien dauphin Paul Kagame qui démasque
tous ses projets pour l’éliminer, projets criminels régulièrement par
Kampala depuis 1998 qu’il était vice président. Cause ? Kagame n’est pas
malléable. Il n’accepte pas d’être instrumentalisé par Kampala qui a
toujours pensé que l’administration de Kigali devait et doit être pensé à
Kampala.
Pour l’immédiat, après que les services de contre espionnage rwandais aient compris que Kaguta Museveni est sur le point de créer des foyers d’entraînement des mouvements rebelles rwandais dans les deux provinces congolaises des Kivu voisines du Rwanda, avec la récente investiture démocratique de l’homme politique congolais Félix Antoine Tshisekedi, Kagame a vite compris qu’il a un voisin et un interlocuteur valable.
Le sage et patient mediateur angolais Joao Lourenco. Parviendra-t-il demain a rapprocher les deux freres ennemis sous l’oeil suppliant de Fatschi ?
En effet Tshisekedi a vite compris la nécessité d’appliquer des accords tacites de Minembwe conclus entre celui qui était accompagné durant plus de 2.000 Km pour être intronisé à Kinshasa par les troupes rwandaises, le Président Laurent Désiré Kabila en 1997. Ces Accords stipulaient que les pays voisins de l’Est de la RDC, le Burundi, le Rwanda et l’Uganda allaient connaître un espace sécurisé de 300 Km en partant de la ligne frontière vers l’intérieur du Congo. Le non respect de ces Accords si tacites soient-ils, conclus avec un présidentiable qui n’avait pas encore ces prérogatives présidentielles, la violation de ces accords par L-D Kabila en permettant la horde des Interahamwe et autres soldats de l’Ancien Président Juvénal Habyarimana (1973-1994), lui aurait-elle coûté la vie d’une façon ou d’une autre en 2001 ? Personne ne saura !!!
Accords tacites violés pour un espace securise de 300 Km en profondeur du congo
Toujours est-il que L-D Kabila a ainsi ouvert un climat d’insécurité et
de non-loi dans cet Est de la RDC jusqu’à ce jour où Faschi tente tant
bien que mal à ratisser ce grand bled est rdcongolais deux ou trois fois
plus grand que les trois pays limitrophes réunis.
Enfin bref, Museveni, un autre stratège militaire qui ne veux pas voir partir de son pays les troubleurs de l’ordre rwandais, a trouvé un plan ambitieux de soutenir ses nouveaux protégés rwandais des RNC, FDLR, MRCD et autres rassemblés dans le P5 en créant leur foco dans les hautes montagnes du Mulenge au Sud Kivu de la RDC ? Il pensait ainsi cheminer vers la résolution définitive d’élimination du Président Kagame avec qui ils ont fait ensemble la guerre de libération de l’Uganda (1982-1986).
La solution était inespérée. Mais elle manquait de chainons importants : où trouver les combattants pour ces mouvements au moment où Kagame est très populaire dans son pays ? Ici, les jeunes rwandais se demandent pourquoi une autre guerre au moment où ils luttent mêmement pour la survie et que des promotions politiques ou administratives ne sont ni ethniquement, ni régionalement ségréguées. Ah ! ça alors… Les conseillers de Museveni lui suggèrent qu’il faut recruter dans les réfugiés rwandais se trouvant en Uganda ou les jeunes nombreux qui traversent nombreux la frontière ugandaise pour affaires à Kampala et ailleurs en Uganda.
Des camps d’entrainement aussitôt formés dans le Mulenge et aussitôt dispersés, des jeunes rwandais qui obéissent à leur président de ne plus se rendre en Uganda, des combattants arrêtés puis extradés au Rwanda pour livrer toute une foule d’informations militaires, -ici il faut reconnaître le fait que tous les jeunes gens et autres hauts gradés qui comparaissent devant le juge acceptent de coopérer avec la justice-, tout cela durant tous ces trois ans décidera Museveni à comprendre et suivre la voie de la raison.
En terme de stratégie militaire, il s’avouera vaincu et se dira que ce n’est que partie remise. Il fera demain le déplacement de Luanda tout en mijotant d’autres cartes. Il pourra accepter de relâcher les soi disant petits espions rwandais pour que le Commonwealth de Kigali de demain (CHOGM) ne le discrédite. Mais ce n’est pas l’homme à lâcher facilement et à dissiper la haine qu’il couve depuis olus de vingt ans contre son ancien poulain Kagame.
Redigé par Jovin Ndayishimiye Le 1er février 2020