Un masque réutilisable, made in Belgium ?
Un bout de tissu enserrant deux feuilles de papier…S’est on jamais imaginé que ce petit accessoire, si courant dans les villes surpeuplées d’Asie du Sud Est, puisse devenir chez nous un enjeu de vie ou de mort ?
Tel est cependant le destin du masque protecteur, si rare, si convoité… Le public le réclame, les machines à coudre sont réactivées, les milieux hospitaliers ne sont pas encore approvisionnés à hauteur de leurs besoins et le dénuement des maisons de repos fait hurler de rage et d’impuissance.
Face à la pénurie, les initiatives privées se multiplient, où la générosité se conjugue avec le savoir faire.
C’est ainsi qu’à Rhode Saint Genèse, dans la banlieue de Bruxelles, un groupe de personnes, emmenées par le chirurgien Philippe Hoang, a mis au point un masque de protection réutilisable, avec la collaboration de plusieurs industriels belges. Sa particularité, c’est qu’en fonction des besoins (soignants en milieu hospitalier ou simples particuliers) des filtres différents peuvent être installés.
De tels masques pourraient, avec la collaboration de plusieurs entreprises, être produits en Belgique, très rapidement et en grand nombre. Plusieurs mécènes, en liaison avec le Rotary Club de Rhode Saint Genèse, ont déjà manifesté leur intérêt et tous les dons sont les bienvenus.
Un obstacle subsiste cependant : la certification. Les créateurs de ce masque réutilisable, simple dans sa conception mais rigoureusement conforme aux normes, tiennent à ce que leur découverte soit dûment certifiée, afin de lever tous les doutes éventuels et d’inspirer pleine confiance aux utilisateurs.
C’est là que jusqu’à présent le bât blesse : les masques made in Belgium n’ont toujours pas été homologués officiellement et, alors que le chiffre des morts augmente chaque jour, le Docteur Hoang et ses amis s’impatientent et se disent prêts à passer d’office à la phase de production…