L’Organisation internationale de la francophonie a décidé vendredi de lever la suspension de sa coopération multilatérale avec le Burundi, décidée en 2016, en raison des « récentes évolutions politiques ». TV5






Le Conseil permanent de la Francophonie qui réunit les représentants des 88 états membres de l’OIF a « pris acte et accueilli favorablement la demande des autorités burundaises visant à lever la mesure de suspension de la coopération multilatérale en faveur de cet Etat membre », indique l’organisation.

La décision sera formellement adoptée à l’automne 2020.

La coopération de l’OIF avec le Burundi avait été suspendue en 2016 alors que le pays traversait une crise politique profonde née de la volonté du président Pierre Nkurunziza de se maintenir au pouvoir.

La crise avait fait 1.200 morts et poussé à l’exil quelque 400.000 Burundais.

Depuis, Pierre Nkurunziza qui avait accepté de passer la main lors des élections de mai dernier est subitement décédé le 8 juin, à l’âge de 55 ans.

Son successeur, Évariste Ndayishimiye a lancé quelques signes d’ouverture à l’intention de la communauté internationale et pourrait chercher à sortir son pays de son isolement, si préjudiciable sur le plan économique.

Son gouvernement reste toutefois dominé par les tenants de la ligne dure du régime et s’inscrit dans une certaine continuité politique.

Le Burundi est classé parmi les trois pays les plus pauvres au monde par la Banque mondiale, qui estime que 75% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté, contre 65% à l’arrivée au pouvoir de M. Nkurunziza en 2005

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