Une équipe de Police criminelle de la Police de Hollande annonce avoir arrêté un monsieur Joseph Mugenzi, 71 ans, sur de forts soupçons de crimes de génocide contre les Batutsi du Rwanda de 1994.
Elle a fait cette démarche sur un mandat d’arrêt international émis contre le suspect par la Justice rwandaise depuis quelques 20 ans.
Des sources dignes de foi disent que la personne arrêtée dont la police hollandaise n’a pas pour le moment souhaité décliner son identité, est bel et bien un certain Joseph Mugenzi, récemment arrêté par la police britannique pour vol de deniers d’une église locale.
On retrace Mugenzi comme un commis de banque en 1994 à Kigali/ Rwanda où il tenait aussi une boutique pharmaceutique. Il a été très actif dans l’organisation des réunions de préparation du génocide contre les Batutsi. Il est rapporté qu’il dressait des listes des Batutsi qui devaient être tués.
Mugenzi débarque en Hollande en 2000 où il demande le statut de réfugié. Sur renseignement fourni par le Ministère des Affaires Etrangères pour son passé présumé génocidaire, il lui est retiré le permis de résidence qui lui avait été octroyé. Ce ministère serait-il parti du verdict rendu par les juridictions Gacaca rwandais qui l’avaient jugé par contumace ?
Dans tous les cas, Mugenzi s’est joint à Mme Victoire Ingabire pour la fondation de FDU-Inkingi dont il deviendra plus tard le Président. Il est connu pour sa virulence dans la propagation de l’idéologie du Négationnisme du génocide contre les Batutsi de 1994.
La Hollande est très active dans les procès contre les présumés génocidaires.
Le cas le plus récent est la mise en examen et comparution en première instance de M. Charles Ndereyehe Ntahontuye, un des fondateurs du parti extrémiste hutu la CDR/Coalition pour la Défense de la République par qui le génocide contre les Batutsi a été rendu possible. Il est libre en attendant le verdict de son appel qu’il a interjeté.
Cette Hollande, on se souviendra qu’elle a extradé pour le Rwanda d’autres présumés criminels de génocide des Tutsi de 1994 dont Jean Claude Iyamuremye et Jean Baptiste Mugimba en 2016.
La justice de ce pays a aussi organisé des procès pour d’autres génocidaires dont Joseph Mpambara qui a écopé la perpétuité le 7 juillet 2011 pour les crimes de génocide qu’il a commis dans l’ancienne préfecture de Kibuye, au lieudit Mugonero.
C’est aussi la dame Yvonne Basebya Ntacyobatabara qui, le 1er mars 2013, a écopé 6 ans et huit mois d’emprisonnement pour les crimes de génocide des Batutsi qu’elle a commis dans le quartier Gikondo de la Ville de Kigali.
Redigé par IGIHE Le 27 octobre 2020