Ce 1er Octobre 2020, le Président congolais est en visite en Belgique. Lors de sa rencontre avec la presse, la question de l’expulsion du diplomate rwandais, l’ambassadeur Vincent Karega, visé par une série de manifestations kinoises qui lui reprochent d’être intervenu sur les réseaux sociaux rejettant l’accusation gratuite selon laquelle les troupes rwandaises sont responsables du massacre de 1100 personnes de Kasika au Sud Est de la Province du Sud Kivu.

Cette presse belge veut mesurer l’orientation idéologique et la perspicacité de cet homme d’Etat congolais issu de milieux favorisés de Kinshasa. Lui, il a une façon particulière de manifester son indépendance d’action et trouve que ses voisins sont plus importants que les bailleurs occidentax et leur pléthore d’ONGs très intéressées de voir cet Est de la RDC toujours en proie à l’insécurité causée par le fait qu’il est incontrôlable au point que des mouvements armés étrangers y font la loi tout en poursuivant les préparatifs d’attaquer leurs pays respectifs.

« Je ne crois pas qu’il faut procéder à l’expulsion de ce diplomate. Il ne sert à rien de créer un incident fâcheux. Nous avons mené des démarches au niveau diplomatique en demandant aux autorités de son pays de le recadrer », a déclaré Félix Tshisekedi à un journaliste qui pense que Fatschi va tomber dans le panneau et créer un incident qui mettrait à l’eau la coopération rwando congolaise en matière d’échange d’informations militaires sur les agissements de ces mouvements.

Un observateur de la région ayant requis l’anonymat apprécie le rôle destructif de propagande médiatique joué par le Collectif des ONGs européennes opérant dans l’Est de la RDC à l’endroit de la fragile société civile congolaise pour l’accompagner dans sa tendance à accuser le Rwanda de tous les maux.

« Pour l’Eurac, tout doit être fait pour que le courant ne passe pas entre la RDC et le Rwanda », a-t-il dit trouvant que ce collectif d’ONG européennes opérant au Congo ne voient pas d’un mauvais oeil les relations entre le Rwanda et ses deux autres voisins (Uganda, Burundi) qui piétinent.

« Il ne faut pas être naif. Ces ONGs sont là parce qu’il y a pauvreté et maladies dans cette grande contrée. Et l’insécurité vient empirer la situation. ça joue en leur faveur car ce n’est que là qu’elles trouvent leur raison d’y rester », a-t-il ajouté montrant que ces objectifs sont contraire au Rwanda qui veut, pour des échanges économiques sérieux et durables et qui vont prendre sans cesse de l’ampleur entre les deux pays, il doit tout faire pour coopérer avec Kinshasa pour l’éradication des nombreuses poches d’insécurité qui le visent (lui, le Rwanda) en particulier.

« Nous voulons rétablir des relations amicales avec les neufs états qui nous entourent. Si Dieu le veut, je serai le Président en exercice de l’Union Afrique en 2021 », a ajouté le successeur de Joseph Kabila, dévoilant ses ambitions du moment.

D’autres sources interrogées ayant eux aussi requis l’anonymat et qui suivent de près l’évolution des mouvements démographiques de cet Est de la RDC depuis 1994 avec la vague des réfugiés hutu rwandais dont certains venaient de commettre l’irréparable génocide des Tutsi de l’autre côté (Cyangugu) de la frontière, trouvent qu’il y a eu une mixité culturelle prononcée et renforcée par des liens de mariage entre ces Rwandais et Congolais des territoires de Mwenga, Walungu, Shabunda… Une piste d’investigation à poursuivre !

Dans tous les cas, d’aucuns soupçonnent des forces extérieures qui manipulent les Congolais de l’Est pour qu’ils ne connaissent pas la paix. C’est à coup de gros euros que celles-ci financent ceux-là (les leaders d’opinion locaux). Dieu seul sait combien cela est parfaitement possible dans un RDCongo hérité d’un Zaire mobutien qui a longtemps cultivé un laisser-aller généralisé qui ne sera pas facile d’extirper de l’imaginaire collectif des honnêtes citoyens.

Redigé par NDJ Le 2 octobre 2020

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