Par F. K Publié le 19 décembre 2020 – 13:04:21 Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de l’Organisation de la Francophonie et ancienne Chef ce la diplomatie rwandaise https://5bfef4de22d5cd201eedbdb64523f26b.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-37/html/container.html

En à peine 30 ans, le Rwanda est devenu une puissance africaine incontestable. Baptisé « la Silicon Valley africaine », le pays est devenu une référence mondiale dans plusieurs domaines. Hyperconnecté aux nouvelles technologies, le Rwanda a énormément investi dans l’éducation et la santé. D’ailleurs, l’e-éducation et l’e-santé ont été repensées et adaptées aux nouvelles exigences technologiques.
Affichant une population de 12 millions d’habitants, le Rwanda est à peine plus petit que la Tunisie. Sa position géographique l’isole en quelque sorte. Pourtant, c’est la puissance africaine de référence qui a réussi là ou d’autres pays africains, notamment la Tunisie, ont échoué. Quel est son secret ? Quels ont été les sacrifices ? Réalités Online a abordé cette question avec Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de l’Organisation de la Francophonie, ancienne ministre des Affaires Étrangères du Rwanda pendant 10 ans.

Un dialogue direct entre les Rwandais et leur président

« Le pays revient de loin après le génocide. Le Rwanda a misé sur l’unité nationale, l’humain, la réconciliation et le pardon. Ce dernier point était difficile, un véritable sacrifice. Un Rwandais devait pardonner à celui ou à celle qui aurait peut-être tué les siens », nous a-t-elle confiés ce samedi 19 décembre 2020 autour d’un café fumant siroté à la Villa Didon en compagnie de plusieurs confrères journalistes.
L’ancienne ministre des Affaires Étrangères affirme, notamment, que l’actuel président Paul Kagame a énormément contribué au développement de son pays. « Il pense ce qu’il dit et il fait ce qu’il dit. C’est un visionnaire. Il a misé sur le numérique et la santé, sachant que, dans le temps, il a été critiqué pour sa stratégie », a-t-elle indiqué.
Un vaste programme de réconciliation a été mis en place au Rwanda après le génocide. Sur le plan politique, chaque année, 3000 citoyens Rwandais se réunissent au Parlement pour débattre des projets du pays et établir un état des lieux de sa situation. Le président de la République prend part à cette réunion qui se tient, d’ordinaire en décembre. Cette année, elle n’aura pas lieu en raison de la crise sanitaire. Les débats durent 3 jours où les citoyens échangent avec leur président. Plus encore : la diaspora rwandaise à l’étranger participe, elle aussi, aux discussions.
« L’ingrédient capital est la cohésion nationale. Investir dans l’humain est la clé. C’est ce que l’on avait de plus sûr », a encore déclaré Louise Mushikiwabo.