Ce dimanche 21 mars 2021, des éléments armés des FDLR/Forces Démocratiques de Libération du Rwanda opérant dans l’Est de la RDC depuis 1994 ont blessé à mort un militaire des FARDC à Kiwanja-Ishasha en territoire de Rutshuru, à 110 km de la Ville de Goma. Cet incident survient au moment où des experts militaires de très haut niveau étudient des mesures efficaces de ratissage de l’Est de la RDC pour l’épurer de tous les groupes armés illégaux.

« Alors qu’il venait de remplir sa journée de travail, l’un de nos militaires a subi des tirs d’arme à feu au niveau de Buramba d’Ishasha-Kiwanja en territoire de Rutshuru de la Province du Nord Kivu. Nous sommes attristés de voir qu’il a succombé à ses blessures dues également à la torture », dit le Communiqué militaire laissant dire que ce militaire doit avoir été séquestré puis torturé par le groupe armé anti rwandais des FDLR.

Cet incident survient au moment où le Rwanda et la RDC poursuivent une coopération militaire active consistant en un échange de renseignements militaires entre les deux armées pour venir à bout des poches d’insécurité persistantes dans l’Est de la RDC.

Le journal Jeune Afrique à l’affût de l’information rapporte que du 15 au 19 mars derniers, « François Beya, le « Monsieur sécurité » de Félix Tshisekedi et le général Jean Bosco Kazura, le chef d’état-major général des Rwanda Defence Forces (RDF), l’armée rwandaise, ont planché sur les décisions prises lors de leur précédente rencontre. Il s’étaient déjà retrouvés du 12 au 14 février à Kigali, avec d’autres responsables sécuritaires, afin d’élaborer une stratégie conjointe autour de la question de la sécurité de leurs deux pays ».

Une coopération-collaboration militaire essentielle
Jeune Afrique trouve que les séances de travail rwando congolaises de ce 15-19 mars a abouti à une décision pouvant changer du tout au tout le climat d’insécurité qui règne dans cette région est congolaise qui déborde sur le Rwanda voisin.

« Cette fois, les deux délégations ont décidé, au nom de Félix Tshisekedi et de Paul Kagame, d’élaborer un plan opérationnel pour mener des actions militaires conjointes contre certains mouvements rebelles qui sévissent dans l’est de la RDC à savoir, les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ainsi que le Conseil national pour la renaissance et la démocratie (CNRD), le Ralliement pour l’unité et la démocratie (RUD)-Urunana et les ex-M23 ».

Une coopération militaire entre voisins
La décision confirmée par les deux voisins sonne comme une nécessité et un souci de balayer toutes les poches d’insécurité dans la région. Cette décision si elle est suivie d’effets escomptés avec la fin des opérations criminelles des groupes armés rwandais (FDLR, RNC, FLN, CNRD…), ugandais (ADF) et burundais (RED Tabara…) y opérant, cela pourrait ouvrir un autre chapitre d’une coopération économique et commerciale pour laquelle tous les pays de la région jouiraient d’une croissance économique sans précédent.

A la veille de l’entrée de la RDC dans l’ensemble de la Communauté Economique de l’Afrique de l’Est, l’éradication de l’insécurité dans cet Est de la RDC et dans toute la région des Grands lacs s’avère très importante et nécessaire pour que la loi chère à la EAC, celle de la libre circulation des personnes et des biens, puisse s’appliquer librement.
Il importe alors ici que les inimitiés constatées entre l’Uganda et le Rwanda ou le Burundi et le Rwanda soient dépassées pour mieux parler libre commerce de plus de 300 millions de citoyens de la région.

Redigé par IGIHE Le 23 mars 2021