Le lac Kivu est situé entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo. Avec un écosystème aux caractéristiques chimiques, biologiques et géologiques qui le rendent presque unique au monde.

Bondé de montagnes et forêts, il est situé à 1460 mètres d’altitude avec ses 2700 mètres carrés de superficie.

Cette splendeur naturelle dispose d’une réputation internationale en raison des importants stocks de méthane qu’il abrite.

En effet, il contient de fortes concentrations de méthane et de dioxyde de carbone d’origine naturelle.

Le Rwanda a entrepris la construction et l’exploitation d’une installation visant à extraire du méthane et à produire l’énergie électrique.

Le lac Kivu renferme à peu près trois cent milliards de mètres cubes de dioxyde de carbone et plus ou moins soixante milliards de mètres cubes de méthane.

Un trésor qui est aussi une bombe

La beauté sauvage des rivages du lac Kivu cache mal qu’il regorge du gaz méthane. Il accueille vingt-huit espèces de poissons dont les plus célèbres « sambaza » tandis que son voisin le lac Tanganyika en a plus de quatre cent.

L’une des raisons du manque de diversités des espèces de poissons dans le lac est la présence du gaz méthane et le manque d’oxygène.
Son exploitation permet à la fois de produire de l’électricité à bas cout mais aussi de réduire le risque de l’explosion dont les conséquences humaines seraient très graves.

On se souvient du décès par asphyxie de plus de mille sept cent personnes au Cameroun lorsqu’en 1986 le lac Nyos avait libéré du gaz senti dans un périmètre de vingt-cinq kilomètres.

Deux ans auparavant, dans le même pays, un phénomène semblable avait provoqué la mort d’une trentaine de personnes aux alentours du lac Monoun.

Et pourtant, selon les estimations, le lac Kivu contiendrait mille fois plus de gaz que le lac Nyos. Avec une situation dans une région fortement densifiée avec les villes de Rubavu, Karongi et Rusizi coté Rwanda ; Bukavu, Kalehe, Minova, Kirotshe, Sake, Goma et l’île d’Idjwi du côté de la République Démocratique du Congo.

Ajouter à cela la proximité du volcan Nyiragongo toujours en activité, la coulée de lave dans le lac peut entrainer une remontée du gaz et provoquer une catastrophe humaine.

Du gaz à l’électricité

Cette concentration de gaz est un atout formidable pour les deux pays voisins.

Le Rwanda s’est fixé pour objectif de couvrir tout le pays en électricité d’ici 2024. Au large de Rubavu, on voit une plate-forme flottante du projet KP1 qui produit déjà presque trente mégawatts destinés au réseau électrique local. Mais à terme, on veut atteindre cent mégawatts et les distribuer à travers le pays.

Le Rwanda veut construire et gérer une usine d’extraction, de traitement et de compression du gaz pour le vendre sur le marché local et sous régional. Ce gaz en bouteille abordable devra remplacer le charbon de bois et préserver ainsi l’environnement. La plate-forme au large de Rubavu Betty Sayinzoga yagizwe Umuyobozi Mukuru wa Sanlam Plus de deux millions d’habitants sont riverains du lac Kivu La beauté sauvage des rivages du lac Kivu avec ses iles et presqu’iles

edigé par Tite Gatabazi Le 1er septembre 2021

http://fr.igihe.com/Transformer-le-Gaz-methane-en-electricite.html