On ne l’entend que par des chuchotements ou moqueries dans les conversations privées. Ce genre de femme qui, sous des airs angélique, cachent des mœurs légères.

Aucun calendrier ne célèbre « la sainte Nitouche ».

C’est le cas d’Agathe Kanziga qui, depuis le 6 avril 1994, prend des airs hypocritement offensés.

Voilà que toutes les fois où elle a tenté d’instrumentaliser la justice, elle a mordu la poussière systématiquement.

Et pourtant, il est désormais attesté, au-delà de tout doute raisonnable, qu’en dépit de la négation constante par cette dernière, elle était belle et bien la « patronne de l’akazu ».

Car, il ressort de l’ensemble des documents sérieux rendus publics que « peut être considéré comme établi, l’existence d’un premier cercle du pouvoir dès la création de la 2e République, appelé akazu, dans lequel se distinguait le rôle prépondérant exercé par Kanziga et que cet akazu détenait des pouvoirs réels depuis le coup d’Etat du 5 juillet 1973 ».

Qu’ainsi, sans détenir de poste officiel, elle exerçait une autorité de fait sur les affaires de l’Etat.

Que ses déclarations, auprès des autorités judicaires françaises, relatives à ses occupations de première dame non crédibles, dénuées de précisions et empruntes d’invraisemblances doivent être regardées comme traduisant sa volonté d’occulter les activités qui ont en réalité été les siennes durant la période de préparation, de planification et d’exécution du génocide contre les tutsis.

Elle a tenté de manière évidente et maladroite d’occulter son rôle et son engagement réels dans la vie politique du pays, que sa négation de l’existence des massacres perpétrés par les extrémistes hutus ainsi que sa négation de toute tension ethnique au Rwanda avant le mois d’octobre 1990 doivent être interprétées comme la volonté de dissimuler sa connaissance réelle de la situation de son pays.

Et pourtant, il est établit, au-delà de tout doute raisonnable, qu’elle s’est trouvée au cœur du régime génocidaire qu’a connu le Rwanda en 1994.

Un faisceau d’indices sérieux et concordants indiquent qu’aussitôt après le crash de l’avion dans la nuit du 6 avril 1994, elle a personnellement dicté les noms des personnalités à exécuter immédiatement.

Qu’il existe, au vu de l’ensemble des éléments de son dossier de demande d’asile, « que ses déclarations ainsi que celles de ses témoins versées au dossier, n’apparaissent pas crédibles devant l’importance et la fiabilité des travaux de recherches et des témoignages examinés ».

Ainsi, Kanziga est débouté, ses moyens étant infondées et inopérants.

La Cour d‘Appel de Paris ayant légalement justifiée sa décision en droit et en fait.

La défense d’Agathe Habyarimana et consort a toujours été flottante et inconsistante. Depuis le début elle sonnait creuse.

Le 6 avril 1994, les Présidents Habyarimana du Rwanda et Ntaryamira du Burundi et leurs délégations respectives étaient victimes d’un attentat contre l’avion présidentiel qui les ramenait d’Arusha en Tanzanie.

Le tir d’un missile contre le Falcon 50 présidentiel qui transportait les deux Présidents explosait l’appareil à l’atterrissage et celui-ci s’écrasa dans le jardin de la résidence du Président à Kanombe.

Le collège des experts conduit par le juge d’instruction Trevidic avait conclu, au-delà de tout doute raisonnable, que les missiles avaient été tirés, non pas depuis Masaka, comme le soutenait des propagandistes du hutu power, mais depuis le camp militaire de Kanombe.

Un camp qui était le cantonnement d’unités d’élite et fief des officiers hutus extrémistes.

On se souvient que la tristement célèbre Radio télévision de Mille Collines « RTLM » qui avait multiplié des clins d’œil prévenant ses auditeurs que le 4 ou le 5 avril il se « passera quelque chose ».

Prémonitoire ou simple coïncidence ?

Il n’y a plus des zones d’ombres et des questionnements entourant à ce jour cet attentat.

Le 17 septembre 2015, le ministère français de la défense, à la demande du juge d’instruction Trevidic, avait déclassifié une note de la direction générale de la sécurité extérieure « DGSE » de septembre 1994.

Cette note désignait nommément les colonels Bagosora et Serubuga comme « les principaux commanditaires de l’attentat du 6 avril 1994 ».

D’autant plus que le directeur de la Direction Générale des Services Extérieurs « DGSE » avait affirmé aux députés français en 1998 qu’Agathe Habyarimana et ses proches étaient au cœur de la préparation du génocide contre les tutsis et de l’attentat.

Dans la même note on peut lire : « les deux hommes se sont longtemps considérés comme les héritiers légitimes du régime.

Leur mise à la retraite, prononcée en 1992 par le Président Habyarimana alors qu’ils espéraient obtenir le grade de Général a été à l’origine d’un lourd ressentiment et d’un rapprochement remarqué auprès de Mme Agathe Kanziga considérée souvent comme l’un des principaux cerveaux de la tendance radicale du régime…cette opération (attentat) aurait été préméditée de longue date par les extrémistes hutus… 

La thèse d’une opération menée par les extrémistes hutus entourant Mme Agathe Kanziga a été étudiée, solidement documentée et finalement retenue par les services secrets Belge, Britannique et Américain.

Aussitôt après le crash, les militaires de la mission des nations unies d’assistance pour le Rwanda « MINUAR » sont interdit d’accès aux débris de l’avion mais le commandant français Grégoire de Saint Quentin y déploie ses soldats.

Curieux non ?

Mais aussi, une chape de plomb pèse sur l’assassinat des deux gendarmes français et l’épouse de l’un d’eux.

Les soutiens de Mme Agathe Kanziga ont développé une stratégie de communication pour imposer une vision erronée de l’affaire et sa signification.

Ils ont mis en avant des thématiques spécifiques pour convaincre l’opinion publique. Peine perdue.

L’inflation médiatique sur « le rapport du juge Bruguière » et très peu failles juridiques est tout simplement insupportable.

Cette sollicitude dont a bénéficié Dame Agathe et consorts est suspecte à tous égards et idéologiquement partisane sinon intéressée financièrement.

Le marathon judiciaire aura été une série d’épisodes dépressifs à tendance orageuse pour eux.

Ils ignoraient que la justice s’accommodait mal des obscénités et effets de manches grandiloquents ou autres envolées narcissiques.

Au fur des procédures abusives et perdues, elle devient encombrante pour la France où elle vit « sans papiers ».

Le rapport Duclert n’indiquait-t-il pas que : « le dossier Rwanda a été contaminé par le mensonge, la manipulation et la passion ».

L’œuvre de ceux qui avaient planifié le génocide contre les Batutsi.

Désormais, dame Kanziga et consort sont véritablement décomposés et portent l’opprobre à vie et au-delà.

Empêtrée, elle voit ses soutiens quitter le navire en plein naufrage. Entre temps, c’est le flou total et les spéculations concernant son avenir. Colonel Bagosora l’un des cerveaux du génocide contre les tutsi Agathe Kanziga ; donneuse d’ordres et patronne de l’ akazu Protais Zigiranyirazo ; frère d’ Agathe et membre très influent de l’ akazu

https://fr.igihe.com/Akazu-l-opprobre-a-vie-et-au-dela.html