Depuis 1994, les Africains sont familiers de sa voix sur radio france internationale. Dans ses émissions Archives d’Afrique et le débat Africain initialement produite et animée par Madeleine Mukamabano.
Sur le continent, il s’est fait un nom comme une figure de proue de la diaspora africaine et du panafricanisme.
Mais depuis quelques temps, il en fait trop et franchi allégrement la ligne de crête éthique et de flottement déontologique.
Entamant la confiance de son employeur dans l’application et le respect des règles déontologiques qui régissent tout media, pour défendre et promouvoir une information libre et indépendante.
Pour des raisons strictement personnelles, il a jeté son dévolu sur la République Démocratique du Congo, devenue son terrain de prédilection, avec des intérêts et mobiles non avoués.
Escamotant sa hiérarchie, il s’était rendu à Kinshasa pour interviewer Jules Alingeti, l’inspecteur des finances de la République Démocratique du Congo, pendant que la chaine dispose d’une correspondante sur place.
La République Démocratique du Congo était secouée par le scandale de « Congo Hold-up ». Une enquête collaborative explosive qui documentait d’importants détournements de fonds publics.
Fruits d’un travail acharné de dix neuf médias partenaires, dont RFI, associés à cinq ONGs spécialisées. Elles se sont basées sur l’analyse de millions de documents bancaires et des transactions qui avaient fuités de la banque BGFI.
Alain Foka, passant outre toutes les procédures d’usage, se rendit en RD Congo et y organisa une interview qui s’inscrivait en faux contre l’enquête.
Au nom de quoi et pour quels intérêts, Alain Foka a-t-il accepter de violer les règles professionnelles et déontologiques ?
Car les reprochent ont affluées et la situation s’était envenimée. Allant jusqu’a usurpé les logos de Radio France Internationale et de France 24 pour une vidéo rejetée par la rédaction mais qu’il publia sur sa chaine YouTube.
Entre autres griefs, son attitude complaisante lors de l’entretien avec Jues Alingeti. La chaine évoque « un acte de déloyauté ».
Les errements déontologiques d’Alain Foka ont valu à sa direction une motion de défiance de la société des journalistes de la chaine exigeants une plus grande transparence et une exigence pour le respect des règles. C’est dire.
Ces rififis mettent le journaliste dans la tourmente avec son employeur. Son interview étant jugé « inopportune et de parjure ». Tout est là.
Alain Foka « dans une contre vérité a montré comment l’occident pille l’Afrique surtout la France pendant plusieurs années sans aucune preuve ».
Et sa hiérarchie lui a fait savoir son désaccord, lui rappelant qu’il ne peut tenir, dans ses documentaires aucun discours contraire à celui que veut l’Elysée, le Quai d’Orsay via Radio France Internationale.
Comme si cela ne suffisait pas, il a repris en chœur les accusations abusives de la République Démocratique du Congo contre le Rwanda, tel un récital mal ficelé.
Il commence par dire tout le bien qu’il pense du Président Kagame, sur ses réalisations en faveur de sa population : éducation, santé, infrastructures, discipline, accès à l’eau, électricité. Sa stature internationale très appréciée de ses pairs.
Avant de reprendre les slogans de la classe politique et la société civile sans oublier son clergé sur l’invasion de la RDC par le Rwanda et l’exploitation de ses ressources minières.
Il a eu les facilités de circuler dans le Nord Kivu, Rutshuru et Masisi dans les carrées miniers. Il y a vu les propriétaires et les gardiens. Il n’en a pas relever un seul appartenant au Rwanda.
Il est rentré bredouille, sans la moindre indication sur un lieu, un individu qui avoue travailler pour le compte du Rwanda.
S’agissant du fameux soutien du Rwanda au M23, il n’a pas eu l’honnêteté de citer le porte-parole de la Monusco encore moins le rapport du groupe d’experts des nations unies du 12 juin 2022 qui affirment « ne disposer d’aucun élément factuel attestant de la présence d’un seul militaire Rwandais sur le sol Congolais ».
Le film du journaliste camerounais Alain Foka s’inscrit dans cette propagande qui vise à camoufler la réalité des faits en RD Congo.
Il ne présente rien de nouveau mais recycle les éléments de langage sans apporter des faits réels.
Depuis la résurgence du M23, mouvement congolais qui reproche à son gouvernement le non-respect des accords signés depuis le 23 mars 2009 et en 2019/2020, devant témoins internationaux, les mêmes accusations contre le Rwanda ont refait surface.
Comme dirait l’un des plus grands philosophes : « la première victime dans un conflit, c’est la vérité ».
La RDC cache la vérité a l’opinion et rentre dans la propagande et la désinformation. Mais elle s’y prend mal.
En dépit des déclarations intempestives du gouvernement congolais, il n’a pas été surpris par la reprise des armes du M23.
Ils ont négocié pendant 14 mois à Kinshasa en 2019/2020. Et comme d’habitude, le gouvernement n’a pas respecté ses engagements.
Alain Foka est accusé par son employeur (Radio France International) d’atteinte à la déontologie et aux actions déloyales.
Il a même osé égratigner le panafricanisme du Président Kagame. Elu par ses pairs pour exercer cette lourde fonction en 2018, cette élection était une reconnaissance de son leadership mais surtout un encouragement pour les progrès réalisés par toute la nation rwandaise.
Le sommet de l’union Africaine de juillet 2016 à Kigali lui avait confié l’élaboration des reformes pour l’indépendance totale de l’union africaine. Il s’était entouré de neuf experts africains.
Il a réalisé l’accord du libre-échange et mis en chantier l’objectif de l’autofinancement. Et il a réussi à insuffler une nouvelle dynamique à l’union africaine.
Ses pairs Africains et les Africains lui en savent gré.
Les errements d’Alain Foka n’avaient pas échappé à Mamadou Ben Soumahoro, journaliste et homme politique Ivoirien qui le 19 mai 2020 écrivait : « l’objet de cette note en tant que telle, ne manquerait ni d’intérêt, ni de raisons mais de relever quelques incongruités du fonctionnement peu professionnel de Foka.
En dehors de ce qui est visible et évident, comment RFI peut-il expliquer que Foka s’arroge les initiatives du type coffret des grands hommes d’Afrique, dont il se trouve être le principal animateur, le représentant de commerce et le distributeur agrée. Et le faire financer par une société privée ».
Mamadou Ben Soumahoro avoue même que « Foka est salarié du groupe Ivoirien BIAO-NSIA ». Ce qui est une incompatibilité.
Said Penda du Cameroun écrit : « Alain Foka a succombé à la tentation du populisme ».
Son panafricanisme est un slogan car ses œuvres en sont tout le contraire.
Il est de ces Africains qui se sont affichés « panafricanistes » mais qui ont trahi Lumumba, Sankara et les autres.
Il a des traits communs avec celui qui avait commandé un livre à grand tirage intitulé « Dignité pour l’Afrique » mais qui était plutôt l’incarnation des maux qui minaient son pays et l’Afrique.
Alain Foka devrait méditer cette sagesse Africaine : « l’exemple n’est pas le meilleur moyen pour éduquer, c’est le seul ».
Les œuvres de Mr Alain Foka un anti Panafrican