Tous les acteurs et observateurs tant les politiques, la société civile, les journalistes, les chercheurs critiquent le mandat de la Monusco, ses lourdeurs administratives et ses choix stratégiques.

Il n’est pas étonnant que les casques bleus ne parviennent même pas à protéger les civils qui se trouvent autour de leur base.

Ces critiques sur l’inefficacité de la mission sont objectives.

Des voix se sont élevées pour réclamer la fin e la mission de maintien de la paix des nations unies en RDC qui s’y trouve depuis 22 ans.

La Monuc devenue Monusco en juin 2010 devait contribuer à la restauration de la paix et la sécurité a l’est de la RDC.

Le 22 février 2021, Luca Attanasio, ambassadeur d’Italie en République démocratique du Congo est tué avec trois autres personnes a Kibumba a quinze kms de Goma presque au nez et a la barbe de la Monusco et des FARDC.

Depuis plus de 20 ans, cette double présence a la fois des casques bleus et des FARDC n’empêche pas les milices et groupes armés de tuer, violer, piller, assassiner au quotidien.

La résolution 1925 du CSONU de mai 2010 rétrocède au gouvernement congolais la responsabilité de la protection des civils même si la Monusco reste présente.

Mais le soutien de la Monusco a une armée défaillante n’a pas permis au gouvernement de reprendre le contrôle du territoire national.

Dois-t-on pointe uniquement la Monusco/ Ce serait injuste et manquer d’objectivité quand on sait le déficit de gouvernance en RDC, le niveau de corruption, l’échec de la réforme du système de sécurité, l’exploitation illégale des minerais, les conflits locaux liés a la terre et au pouvoir.

C’est tous ces éléments mis ensemble qui expliquent le gâchis de l’insécurité à l’Est du pays.

Les militaires congolais sont sous payés, pas formés, mal encadrés et impunis quand ils se rendent coupables de vol, viols, assassinats et pillages.

Les groupes armés sont plus de 120, changent parfois de noms et d’alliances, sèment la mort et la désolation, le déplacement des populations.

On se souvient de la force Artémis composée de 1500 hommes qui en son temps avait sécurisé la ville de Bunia et ses environs.

Elle était déployée sous le chapitre de la charte des nations unies et avait désarmés les groupes armés.

On a vu que l’état de siège décrété en mai 2021 n’a pas donner des résultats escomptés.

La coalition au pouvoir reste fragile et les conflits sociaux et identitaires n’ont trouvés aucun début de solution.

L’incident de Kasindi, ou la Monusco a ouvert le feu à la frontière Ougandaise, ayant fait deux morts et quinze blessés parmi les FARDC et policiers a envenimé la situation qui était déjà très tendue. Les déclarations d’indignations affluent et l’exigence d’un « départ immédiat et sans condition » se multiplient.

Si tout le monde aspire à la paix et la stabilité à l’Est de la RDC, les stratégies et les actions pour y arrivés font encore défaut.

https://fr.igihe.com/Monusco-depart-sur-un-echec.html