Redigé par Tite Gatabazi
La persécution cyclique des tutsis congolais a poussée sur le chemin de l’exil des milliers des réfugiés dans les pays voisins.
Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux réfugiés HCR, le Rwanda héberge plus de 72 000 d’entre eux depuis plus de vingt-cinq ans.
Le Président Kagame a déclaré « qu’il refusait de porter ce fardeau ».
Ces réfugiés deviennent la pomme de discorde car le Président Tshisekedi a souvent promis qu’il allait s’en occuper s’en bouger d’un pouce.
Le regain des combats entre le M23 et la coalition gouvernementale FARDC/FDLR, Nyatura, Mai Mai et Codeco n’est pas de nature à arranger le climat délétère entre les deux voisins.
La présence des FDLR aux côtés des FARDC étant une menace sérieuse sur la sécurité du Rwanda.
Et la valse des dénégations de la RDC, de l’hypocrisie de la communauté international dans perception des causes profondes des crises récurrentes en RDC finît par exaspérer le Président Kagame.
Les FARDC soutenues par les forces négatives ayant été incapables d’endiguer la progression du M23 sur le plan militaire.
Que le Président Tshisekedi, en cela soutenu par la communauté internationale, se défausse sur le Rwanda pour s’abstenir de porter la responsabilité de ce qui se passe dans son propre pays, a de quoi agacer le Président Kagame.
Pire, ces causes lui sont imputées.
Les initiatives régionales, tant le processus de Nairobi que la feuille de route de Luanda sont dans l’impasse du fait des dérobades du Président Tshisekedi.
Difficile voire impossible de désamorcer les tensions car elles sont un fonds de commerce pour l’agenda interne des élections de décembre 2023.
Et la défiance entre le Rwanda et la RDC à ce sujet a des échos hors du continent.
Et Tshisekedi s’active sur le plan diplomatique, non pour obtenir le soutien dans la résolution des crises à l’Est de son pays, mais pour décrocher la condamnation du Rwanda dans un supposé soutien au M23.
Un volontarisme qui peine à mener d’habiles manœuvres diplomatiques et multiplie plutôt des couacs çà et là, suite à l’amateurisme des acteurs