Redigé par Jean Jill Mazuru
Paul Rusesabagina, initiateur et fondateur du groupe terroriste MRCD/FLN, a surpris la sphère internationale en récusant la clémence présidentielle qui lui avait permis de sortir de prison en avril de cette année.
Rusesabagina, qui avait passé plus de deux ans derrière les barreaux, pour avoir orchestré des actes de terreur sur le territoire national ayant coûté la vie à des citoyens innocents, avait été condamné à une peine de 25 ans de prison, avant que le chef de l’état ne lui accorde sa grâce.
Cette clémence présidentielle se fondait sur son état de santé déclinant et son âge avancé.
Dans un courrier adressé au Président de la république, il avait promis de se retirer complètement de la vie politique.
Cependant, moins de trois mois après sa libération, Rusesabagina a réfuté ces affirmations dans un retournement à 360°. Lors d’une déclaration dans le très respecté « Oslo Freedom Forum, » un événement dédié aux droits de l’homme, il a carrément renier l’indulgence du chef de l’état rwandais.
A cette occasion, Rusesabagina a révélé dans un message audio préenregistré qu’il avait recouvré la liberté grâce à la pression et au travail acharné de Human Rights Foundation, organisatrice de l’événement, et non pas sur clémence présidentielle comme cela figure dans la lettre sollicitant son élargissement. Contrairement à son ancienne affirmation, l’homme se dédit.
Il s’est dit fier de cette libération, qu’il considère comme une victoire éclatante, en déclarant :
« Cela prouve que lorsque vous vous levez et que vous vous battez pour ce dans lequel vous croyez, et que vous vous unissez autour de la cause des droits humains et de la démocratie, vous obtenez une victoire à l’arrivée. »
La rétractation de Rusesabagina rejoue une triste symphonie pour les familles des victimes des attaques de ses hommes du MRCD/FLN, laissant présager qu’il pourrait continuer sur la voie qu’il avait empruntée avant son emprisonnement.
Alors qu’il baignait dans la lumière de sa libération, le gouvernement rwandais avait clairement indiqué que son pardon ne constituait pas une absolution de sa peine, et qu’il pourrait être réincarcéré si jamais il retombait dans ses égarements du passé, ce que vient de faire par ailleurs le concerné.