Le transport en commun dans la ville de Kigali particulièrement, constitue depuis belle lurette un casse-tête pour les citadins. À plusieurs reprises, surtout aux heures de pointe, des files d’attente interminables se forment en gares et aux arrêts de bus, mais la disponibilité des véhicules dédiés à cet effet, laisse encore et toujours à désirer, mais le régulateur rassure, de nouvelles perspectives sont dans les tuyaux pour contrer l’assommoir.
Ce problème s’est aggravé à tel point que les citoyens en sont réduits à de très longues attente, parfois pendant deux heures, voire même plus, faute d’autobus. Certains, las, décident de marcher ou d’attendre patiemment mais tout de même excédés.
Considérez un employé vivant dans le quartier de Kanombe, travaillant en plein centre-ville. Il pourrait quitter son travail à 17h, il n’arrivera chez lui qu’à 21h en raison de l’attente interminable en gares et aux arrêts-relâche.
Pour y remédier, des initiatives visent à renouveler le système de transport en commun. Parmi les facteurs aggravants, le nombre insuffisant de véhicules par rapport à la demande.
L’Office de régulation des Services d’utilité publique (RURA), précise qu’au moins 305 bus sont nécessaires pour répondre efficacement à la demande.
En fin de mois, 100 nouveaux bus seront introduits, suivis de 100 autres en décembre prochain. Des véhicules électriques sont également envisagés avec l’appui de l’Office rwandais du Développement (RDB).
Evariste Rugigana, Directeur-General de RURA, est optimiste quant à la résolution de ce problème d’ici la fin de l’année en cours.
Dans une autre mesure, toute personne possédant un véhicule de sept places assises peut s’enregistrer auprès de RURA pour transporter des passagers, différemment des taxis traditionnels. Ainsi, les passagers négocient directement avec les chauffeurs.
Cette initiative a déjà attiré 60 véhicules. Rugigana ajoute que les tarifs sont négociés entre parties, afin de garantir une mobilité plus fluide et abordable dans l’intérêt de tous.
Les usagers saluent ces mesures alternatives. Pour Twajamahoro Jean Claude : « L’attente est devenue plus courte grâce à la multiplication des véhicules en dehors des compagnies normalement enregistrées ».
Mukahirwa Chantal, pour sa part, loue les efforts du gouvernement pour venir à bout de cette situation.
Cependant, certains soulignent que les tarifs des voitures appartenant aux particuliers sont supérieurs à ceux des bus traditionnels, d’où leur souhait d’un réajustement approprié.
Nkundabagenzi Paul de ce genre de véhicules, un chauffeur, estime que la fixation des tarifs devrait demeurer entre chauffeurs et passagers plutôt que d’être régulée par RURA.
Notez par ailleurs les efforts gouvernementaux pour trouver la dernière pièce du puzzle.
En effet, les subsides du gouvernement au transport en commun sont allés crescendo ces six derniers mois.
3,09 milliards Frw pour le mois de mars ; une courte poussée s’est enregistrée en avril avec 3,2 milliards Frw ; qui se sont montés à 3,56 milliards Frw en mai ; pour culminer à 4,4 milliards Frw en Août dernier, soit la bagatelle de 21,8 milliards Frw, rien que pour les six derniers mois.
Un effort que l’état assure continuel.
Croisons les doigts en attendant de voir le bout du tunnel !
Le transport en commun dans la ville de Kigali persiste à être un casse-tête pour les usagers
Le parc autobus s’accroira au fur et à mesure, assure le régulateur, qui met en place de nouvelles dispositions ad-hoc
https://fr.igihe.com/La-mobilite-publique-dans-Kigali-redessinee.html