Devant la Cour suprême, le gouvernement britannique a une nouvelle fois défendu l’idée que le Rwanda est un pays sûr pour accueillir les immigrants.

Lundi 9 octobre 2023, la Cour suprême d’Angleterre s’est saisie de l’affaire relative à l’expulsion vers le Rwanda des immigrants en situation irrégulière au Royaume-Uni.

Cet accord, fruit d’un compromis signé l’année précédente entre les deux pays, a vu son exécution suspendue par la Cour européenne des droits de l’homme juste avant le décollage du premier vol.

La mise à l’arrêt de cet accord découle des inquiétudes exprimées par les migrants, craignant pour leur sécurité et leurs droits une fois sur le sol rwandais. Néanmoins, le gouvernement britannique, armé d’arguments juridiques, maintient que le Rwanda est une terre d’asile sûre.

S’appuyant sur une erreur judiciaire présumée de la Cour d’appel en juin 2023, les avocats du gouvernement britannique se sont mobilisés pour réfuter cette décision.

Sir James Eadie, l’un des ténors du barreau représentant le gouvernement, a insisté sur la bonne volonté du Rwanda à coopérer. Mettant en avant la réputation solide du pays, il a évoqué les nombreuses initiatives financières destinées à faciliter l’intégration des migrants.

Dans un souci de transparence, des mesures ont été instaurées, comme l’envoi d’agents du gouvernement britannique à Kigali. Leur mission ? Veiller à l’application correcte de l’accord, mais aussi surveiller la santé des migrants transférés.

Sir James a rappelé l’ampleur de cet accord, valorisé à plus de 140 milliards de Frw, assurant que les garanties mises en place étaient robustes.

Face aux critiques et accusations concernant le Rwanda, Sir James a nié toute irrégularité. Il a rappelé que l’accord prévoyait une étroite collaboration entre les deux nations, conformément à la Convention relative aux réfugiés et à la Convention européenne des droits de l’homme.

Néanmoins, la défense des dix immigrants, qui sont également avocats, résolument opposés à leur expulsion vers le Rwanda reste ferme. Leur principal argument ? Un doute persistant quant à leur sécurité une fois sur place.

Cette affaire, loin d’être close, prendra un nouveau tournant ce mardi 10 octobre 2023, date à laquelle le HCR est attendu pour publier ses observations sur l’accord UK-Rwanda. Une nouvelle étape judiciaire qui promet de faire durer le suspense.

https://fr.igihe.com/L-Angleterre-persiste-Le-Rwanda-est-un-sanctuaire-pour-les-migrants.html