La République démocratique du Congo (RDC) est confrontée à une crise politique et sécuritaire sans précédent depuis l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi en 2019.
Les analyses se croisent et se ressemblent sur le constat amer de cette situation : la RDC, malgré ou à cause de sa fragilité étatique, la mauvaise gouvernance profite de son contexte pour fermer l’espace politique et opprimer sa population.
La fragilité étatique de la RDC est un facteur déterminant de la situation actuelle. Les présidents successifs depuis l’indépendance ont laissé un héritage de fragmentation ethnique et de corruption. Les guerres civiles ravagent le pays et la complaisance sinon la complicité des autorités a tous les niveaux ont encore aggravé cette situation.
Dans ce contexte, les groupes armés entretenus par les politiciens et les officiers supérieurs des FARDC ont trouvé un terrain fertile pour s’épanouir.
Ces groupes, exploitent l’insécurité pour piller les ressources naturelles du pays et exercer un contrôle sur les populations locales.
Tshisekedi a adopté une forme d’autoritarisme qui combine des méthodes de répression avec des tactiques coercitives. Ces méthodes servent à soutenir une élite politique corrompue qui est prête à se satisfaire du statu quo.
L’assassinat de Sherubin Okende, l’emprisonnement de Stanislas Bujakera un journaliste d’investigation et correspondant de Jeune Afrique, et la détention du député Mike Mukebayi et de Salomon Kalonda, conseiller stratégique de Moise Katumbi, sont autant d’exemples de cette répression. La corruption et les détournements sont également endémiques dans le pays.
L’autoritarisme de Tshisekedi repose sur la construction d’une menace sous forme de groupes armés. Le président congolais utilise ces groupes pour justifier la fermeture de l’espace politique et la répression des opposants.
La communauté internationale, quant à elle, est impuissante face à cette situation. Les pays occidentaux, qui ont soutenu Tshisekedi lors de son élection, sont aujourd’hui divisés sur la manière de réagir à son autoritarisme.
L’autoritarisme de Tshisekedi est un danger pour la stabilité de la RDC et de la région. Il est nécessaire que la communauté internationale se mobilise pour trouver des solutions à la crise politique et sécuritaire dans le pays.