Le président Kagame est revenu sur le passé douloureux du Rwanda, marqué par les épreuves endurées par de nombreux Rwandais contraints de vivre en exil dans des camps de réfugiés, dépourvus de toute nationalité. Il a souligné la transformation du Rwanda en une nation prospère et pacifique, malgré l’histoire, reflétant un remarquable cheminement vers la résilience et l’unité.

Cette déclaration a été faite à Washington, aux États-Unis d’Amérique, jeudi 1er février, où le président Kagame accompagné de la Première Dame, Jeannette Kagame, ont assisté à une cérémonie connue sous le nom de ’ US National Prayer Breakfast’.

Devant un auditoire composé de hauts responsables américains, membres du Congrès et autres personnalités, le président Kagame a rappelé la résilience de son pays.

« Aujourd’hui, contre toute attente, notre pays est paisible, florissant, entreprenant et, plus important encore, uni, » a-t-il déclaré.

Le discours du président a fait ressurgir les souvenirs douloureux d’une jeunesse marquée par l’état de réfugié, où l’idée d’un retour au Rwanda semblait impossible.

« Nous avons grandi dans des camps de réfugiés, apatrides et oubliés, avec des rappels constants que nous n’appartenions nulle part. On nous disait même que le Rwanda était plein et que nous ne rentrerions jamais chez nous. »

Cette période fait écho aux déclarations de l’ancien président Juvénal Habyarimana, qui affirmait que le Rwanda, tel un verre plein, ne pouvait accueillir plus les Rwandais réfugiés hors du pays.

« En 1990, nous avons pris notre destin en main, nous avons agi pour libérer le Rwanda de la dictature ethnique, et pour recréer une patrie pour tous les Rwandais, sans distinction », a poursuivi Kagame.

Il a également insisté sur l’importance de la réconciliation nationale.

« Nous ne pouvions pas permettre aux gens de se rendre justice eux-mêmes. Il fallait briser le cycle de la violence et transformer l’envie de vengeance en un programme national d’unité et de réconciliation », a-t-il expliqué.

Il a conclu en affirmant que le processus de réconciliation, bien que douloureux, était nécessaire pour le développement et l’avancement du Rwanda, transformant d’anciens ennemis en une famille unie.

« La réconciliation est douloureuse, mais nécessaire, et elle exige autant d’humilité que de confiance », a-t-il conclu, affirmant que cette démarche est au cœur de la pratique quotidienne du Rwanda.

Le président Paul Kagame et la Première Dame Jeannette Kagame interagissent avec les participants de ’ National Prayer Breakfast’ des États-Unis

Le président Paul Kagame et la Première Dame Jeannette Kagame interagissent avec les participants de ’ National Prayer Breakfast’ des États-Unis

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