Les membres du Parlement rwandais appellent la Belgique, la France, les États-Unis et les Nations Unies à jouer un rôle actif dans la résolution des tensions persistantes en République démocratique du Congo, en particulier dans sa région orientale.

Cette demande a été formulée lors de la présentation d’un rapport d’enquête réalisé par une commission spéciale chargée d’analyser les répercussions du colonialisme sur les relations entre le Rwanda et la RDC.

Les députés ont souligné le rôle de la Belgique, ancienne puissance coloniale, dans le tracé des frontières entre le Rwanda et la RDC et dans les persécutions continues des Congolais parlant Kinyarwanda, notamment les Tutsis de l’Est.

Valens Muhakwa, l’un des députés, a déclaré : « Je pense que les Belges ainsi que ces organisations internationales, notamment l’ONU et les pays impliqués dans la Conférence de Berlin, devraient avoir un rôle direct dans la résolution des problèmes actuels dans cette région, surtout ceux de l’Est du Congo. »

Uwamariya Rutijanwa a ajouté : « Ces colonisateurs sont directement responsables de l’insécurité et des conflits en cours au Congo. Pour restaurer la paix et résoudre ces problèmes de manière définitive, ils doivent également jouer un rôle actif, au lieu de laisser la responsabilité retomber uniquement sur le Rwanda, alors qu’ils ont contribué à cette situation. »

Les députés ont également souligné le rôle de la France qui a aidé les anciens membres de l’armée rwandaise (Ex-FAR) et les Interahamwe, impliqués dans le génocide contre les Tutsis, à fuir vers l’est de la RDC où ils continuent de propager l’idéologie génocidaire.

Ils ont critiqué la Belgique, la France et les États-Unis pour leur rôle dans la décision du Conseil de sécurité de l’ONU de ne pas envoyer de troupes au Rwanda pour stopper le génocide de 1994, malgré les avertissements du Général Roméo Dallaire, alors commandant des forces de l’ONU au Rwanda.

Le rapport de la commission a révélé qu’au lieu de résoudre ces problèmes, ces pays ont choisi de prendre parti pour le gouvernement de la RDC qui refuse de régler la question des Tutsis congolais, cherchant principalement à protéger leurs intérêts économiques.

« Ces pays, qui ont contribué aux problèmes dans l’est de la RDC, devraient être en première ligne pour les résoudre, au lieu d’aggraver la situation, » a déclaré le député Emmanuel Ndoriyobijya.

Les députés membres de cette commission ont présenté le contenu du rapport sur l’enquête qu’ils ont menée.

La vice-présidente de cette commission, Muzana Alice, et Mukabalisa Germaine, qui en est membre.

Les députés ont demandé que les grandes puissances ayant contribué aux problèmes de la RDC prennent l’initiative de les résoudre.

Le rapport de cette commission a été présenté à l’Assemblée générale des députés.

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