Jacques Chirac a porté plainte dès le 8 novembre. Jacques Chirac a porté plainte dès le 8 novembre. © AFP

L’ancien président français Jacques Chirac a porté plainte contre l’intermédiaire de l’ombre de l’Élysée, Robert Bourgi, au mois de novembre, a-t-on appris jeudi 1er mars. L’avocat avait accusé Jacques Chirac, dans les colonnes d’un journal français également visé par la plainte, d’avoir perçu des fonds occultes de la part de plusieurs dirigeants africains.

Jacques Chirac est finalement le seul à être allé au bout de ses déclarations. Le 8 décembre dernier, l’ancien président français a porté plainte pour diffamation contre l’avocat et ex-conseiller de l’Élysée Robert Bourgi, qui avait accusé plusieurs personnalités françaises d’avoir reçu des fonds occultes de la part de dirigeants africains, a-t-on appris jeudi 1er mars.

L’histoire des « mallettes » révélée par Robert Bourgi dans une interview parue au Journal du dimanche (JDD) avait fait grand bruit en septembre 2011. Dès le 11 septembre, l’avocat de l’ex-président français, Me Jean Veil, avait annoncé vouloir porter plainte.

« La plainte a bien été déposée, comme je l’avais annoncé », a déclaré Me Veil jeudi.

Une information confirmée par des responsables du JDD, contre lequel Jacques Chirac a également porté plainte. « C’est une plainte déposée contre Robert Bourgi et le Journal du dimanche, avec constitution de partie civile », a expliqué Bruno Jeudy, le rédacteur en chef du JDD. « À notre connaissance, c’est la première fois que Chirac porte plainte (contre un journal) » depuis 1995, a-t-il ajouté.

Somme « incalculable »

Lorsqu’une plainte en diffamation est déposée, le rôle du juge, Sylvia Zimmermann dans cette affaire, est tout d’abord de vérifier que les propos ont bien été tenus, le débat sur le caractère diffamatoire ayant lieu à l’audience.

Robert Bourgi avait, lors de son interview, décrit avec de nombreux détails, comment les responsables politiques africains avaient remis entre 1997 et 2005 « plusieurs dizaines de millions de francs » au président français de l’époque et à Dominique de Villepin ( sucessivement, pendant ladite période, secrétaire général de l’Élysée, ministre des Affaires étrangères, de l’Intérieur et Premier ministre ).

Une enquête préliminaire avait été ouverte par le parquet de Paris à la suite des déclarations de Robert Bourgi dans le JDD en septembre 2011 pour vérifier l’exactitude des faits dénoncés, mais l’affaire avait été classée sans suite au mois de novembre.

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Posté par rwandanews