Dirk BERCKMANS, Politicien Belge qui a vécu au Rwanda en 2004-2005 et y était professeur d’économie et de fiscalité au KIST (Kigali Institute for Sciences and Technology) à Kigali.
M. Dirk Berckmans, a publié en 2012, lors du 50e anniversaire de l’indépendance du Rwanda, un article intitulé « Rwanda – België 5-5 » dans le magazine néerlandophone « Meervoud ». Il y aborde une altération de la réalité et la vérité délibérément menée par une presse occidentale et des ‘experts sur le pays’ comme le professeur Filip Reyntjens. Il tente également un travail comparatif entre une Belgique qui subit des conflits langagiers et un Rwanda politiquement ethnicisé par le colonialisme belge et les deux régimes républicains qui ont suivi. }
L’article comparatif : « Rwanda – België 5-5 » (…) montre (…) que le Rwanda et la Belgique ont, en plus d’une histoire partagée, également d’autres points communs tant politiques que linguistiques. (…)
QUELQUES FAITS :
Superficie et Population
On se rappelle, de notre cours d’histoire, que l’ancienne colonie, le Congo, est 80 fois plus grande que la Belgique. Seulement 30.528 km font la surface totale de la Belgique ; encore moins le Rwanda avec 26.338 km. Une simple application de la règle de trois montre donc que le Congo est 93 fois plus grand que le Rwanda. La Belgique est un petit pays ; le Rwanda aussi.
La Belgique comptait 10.951.266 habitants le 1 janvier 2011 ; le Rwanda en comptait 11.370.425 en juillet 2011 (la population rwandaise a connu une croissance phénoménale, surtout quand on tient compte des 800.000 à 1.000.000 de rwandais qui ont été tués pendant le génocide contre les Tutsis en 1994).
La Belgique, avec 358,7 habitants par km², est un pays déjà densément peuplé ; le Rwanda en compte un petit peu plus avec 431,7 habitants par km².
(Cette densité élevée explique, pour une partie, la pauvreté dans ce pays ; certains vont même jusqu’à considérer ce manque d’espace adéquat par habitant, comme l’une des causes qui ont contribué à donner naissance au génocide. Dans le cadre limité de mon article, ces deux aspects ne seront pas abordés).
Ethnies – groupes linguistiques
Tout comme en Belgique où les Germanophones sont souvent « oubliés », au Rwanda les Twas passent sous silence. Pour la plupart des Occidentaux, le Rwanda est un pays où vivent Hutus et Tutsis ; en ce qui concerne les Twas certains n’en ont jamais entendu parler.
L’un des problèmes politico-institutionnels en Belgique provient du fait que nous avons 3 groupes linguistiques, scindés en 3 régions linguistiques homogènes (la région de langue française, la région de langue néerlandaise et la région de langue allemande) et une région bilingue qui est Bruxelles. (Je passe ici la problématique des différentes communes à facilités linguistiques).
Quand, en Belgique, l’existence de ces différentes origines linguistiques provoque les problèmes communautaires que nous connaissons, l’existence de Bruxelles comme région bilingue rend le problème encore plus complexe, plus encore pour ceux qui souhaiteraient passer à une plus grande répartition des compétences aux communautés et aux régions, ou même plus loin, à la division du pays.
En supposant donc que Bruxelles pose problème à la solution des problèmes de ce pays, on peut, à partir de là, s’imaginer les problèmes auxquels le Rwanda serait confronté s’il venait à envisager d’accorder une certaine autonomie politique et administrative aux Hutus, Tutsis ou Twas. Si nous connaissons en Belgique une région relativement petite qui est Bruxelles avec une population mixte au niveau linguistique, le Rwanda ne connaît pas de région où une partie de la population vit ; les 3 ethnies vivent mélangés sur tout le territoire.
J’ai ici fait une comparaison, sur le plan politique, des problèmes de la Belgique d’un côté, avec ses différents groupes linguistiques, et du Rwanda de l’autre avec ses ethnies, tout en sachant que ceci ne résume pas tout mais quecela démontre qu’il y a quelque chose en commun aux problèmes que rencontre ces deux pays.
Dans cette rubrique, il y a lieu de faire remarquer l’utilisation des langues au Rwanda. La langue nationale du Rwanda est le kinyarwanda. C’est une langue très riche – un proverbe en Kinyarwanda est tellement imagé qu’il est quasi impossible de le traduire en gardant son sens réel – mais c’est également une langue très difficile à apprendre.
En plus du Kinyarwanda,vous avez le français et l’anglais comme langues officielles. Pour des raisons historiques le Ruanda-Urundi est un ancien territoire sous mandat belge. A ce moment-là, la législation au niveau linguistique en Belgique n’avait pas encore évolué pour que le néerlandais y soit pratiqué…
Le français, en plus du kinyarwanda, ont longtemps été des langues officielles du Rwanda. De l’anglais, pendant une longue période, il n’en était pas question. Après l’indépendance du Rwanda, le régime Hutu était au pouvoir. Pendant les années qui ont suivi, il y a eu plusieurs conflits ethniques qui ont poussé une masse de Tutsis à fuir le pays.
Beaucoup ont fui vers le Burundi, l’Ouganda, le Congo et d’autres pays limitrophes mais aussi un peu partout dans le monde (le « diaspora »).
C’est ainsi que Paul Kagame, alors âgé de 3 ans en 1959, est parti avec sa famille vivre en Ouganda, un pays anglophone. En 1994, il rentre à la tête Patriotique Rwandais (FPR) au Rwanda. La prise du pouvoir par le FPR au Rwanda signifiait également la fin du génocide. De là les Tutsis contraints à l’exil et certains Hutus modérés rentrèrent au pays en masse, dont ceux qui avaient grandi et combattu avec Kagame en Ouganda. On peut dire que c’est à ce moment-là que l’anglais a littéralement fait son entrée au Rwanda.
Dans cette comparaison on peut ajouter une remarque en faisant abstraction de l’Allemand comme troisième langue officielle en Belgique. En Belgique, la situation linguistique est telle que la plupart des néerlandophones, qui forment la majorité de ce pays, maîtrisent également le français or que ce n’est pas toujours le cas dans la situation inverse (les francophones qui maîtrisent le néerlandais), il suffit pour cela d’observer la langue utilisée par les ministres fédéraux ou par des fonctionnaires dans beaucoup d’administrations et autres institutions à Bruxelles.
IGIHE : M. Dirk Berckmans, vous avez publié en 2012, lors du 50e anniversaire de l’indépendance du Rwanda, un article intitulé « Rwanda – België 5-5 » sur le Pays des milles collines dans le magazine néerlandophone « Meervoud ». Vous y avez parliez, entre autres, du progrès que le Rwanda a fait dans beaucoup de domaines. Aujourd’hui, est-ce que vous avez toujours la même vision sur le Rwanda aujourd’hui ?
Dirk : Ma vision sur le Rwanda reste toujours d’actualité. Le Rwanda est un des pays en Afrique qui a le plus avancé et qui continue à progresser. On peut dire que le Rwanda, après le génocide des Tutsi en 1994, n’a pas tardé à se reconstruire et a évolué beaucoup dans les secteurs de l’enseignement, de la santé publique, des infrastructures socio économiques… Je ne cite que quelques secteurs ; il y en a tant d’autres.
Le Rwanda est un des plus beaux pays au monde. En ce qui me concerne personnellement, je retournerai évidemment au Rwanda et je n’exclus pas la possibilité d’ aller y vivre un jour pour du bon.
Ceci veut dire qu’il n’y a souvent pas d’autre solution que d’utiliser le Français pour rendre la communication entre les néerlandophones et les francophones possible. Auparavant, la majorité des Rwandais étaient francophones ; les anglophones, particulièrement ceux venus de l’Ouganda et d’autres pays anglophones, sont en minorité. Les Rwandais francophones, certainement ceux qui appartiennent à l’élite, maitrisent également l’anglais. Par contre, seule une petite partie des anglophones arrivent à s’exprimer en français.
Contrairement à la Belgique, l’existence du français et de l’anglais ne pose aucun problème entre les Rwandais : après tout, ils se parlent en Kinyarwanda, leur langue originale, nationale et riche.
Quelques réflexions
J’ai visité le Rwanda pour la première fois en 2003. Initialement il était prévu que je passe 2 semaines à Kigali et 2 semaines à Malindi à la côte Kenyane. Mais après quelques jours passés à Kigali, j’ai annulé mes 2 semaines au Kenya et passé alors un mois entier à visiter le Rwanda.
Pourtant même cela ne me suffisait pas. Après la fin du mois j’ai envoyé un e-mail à Bruxelles pour pouvoir prendre 2 semaines de congé supplémentaires. Je me souviens de ce 1er Avril 2003 comme si c’était hier. Lorsque vers 19h00 je descendais de l’avion après qu’il eût atterri à l’Aéroport International de Kigali, le matin j’avais embarqué dans le froid de Bruxelles. A ce moment, bien que la nuit était déjà tombée, je fus frappé par la chaleur apaisante de Kigali.
Pas une chaleur tropicale mais une bonne et agréable chaleur. Une expérience que je n’oublierai jamais. Le premier contact physique avec le Rwanda et le fait que les 2 semaines de vacances prévues se sont finalement soldées par 6 semaines, je ne pourrai pas en parler suffisamment vu la taille de la rubrique qui m’est allouée ici.
Même pour ce qui est du contact avec les Rwandais au cours de ces 6 semaines, je n’ai pas désenchanté. Très vite j’étais en totale admiration de voir comment, presque 10 ans plus tard, ils avaient réussi à redresser et réorganiser le pays après les massacres pendant le génocide : une bonne administration, le développement d’une structure éducative en vue d’une plus grande scolarisation, l’accomplissement de la privatisation, déjà en cours, des entreprises publiques, un service fonctionnel qui attire les investisseurs étrangers, le développement du secteur touristique, une meilleure organisation de l’armée, etc.
A cet égard des critiques évoquent que le Rwanda, après le génocide, a reçu énormément d’aide financière de la communauté internationale et que de cette façon, il était plus simple de reconstruire le pays.
Je suis conscient de cela, mais je me fais en même temps la réflexion qu’il y a plusieurs pays sous-développés qui ont reçu des aides pendant encore plus d’années et qu’on n’y ait remarqué aucun changement durable…
Il suffit pour cela d’observer quelques pays voisins du Rwanda pour comprendre ce que je veux dire. Des pays avec d’énormes richesses en minerais et minéraux mais où rien n’a été reconstruit, pas d’administration proprement dite, quasi pas d’enseignement, en bref pas de structure avec tout ce que cela peut avoir comme conséquences néfastes pour les pauvres, une population en souffrance.
Pour revenir au cas rwandais, je peux seulement affirmer que le Rwanda, avec le « crédit génocide », a réussi au moins à réaliser quelque chose et que les Rwandais eux-mêmes y ont contribué. Ils possèdent un énorme talent d’organisation que beaucoup de pays, qu’ils soient du Nord ou du Sud, pourraient prendre pour exemple.
Dans un article sur le Rwanda actuel, il est également important de parler du contexte politique, que certains critiques appellent « le régime Kagame ». Le lecteur attentif aura déjà compris que ce n’est pas mon intention d’écrire un article politiquement correct sur le Rwanda. Je suis d’avis que ce magnifique pays aux mille collines, a déjà été décrit de manière assez négative. Pour n’en citer que quelques « facteurs », qui contribuent toujours à la mauvaise image du Rwanda. Tout d’abord, il y a la mémoire au génocide.
En 1994, presque tous les jours, nos médias nous parlaient des atrocités qui se passaient au Rwanda. Pendant les journaux télévisés diffusés sur différentes chaines, on pouvait presque vivre les « abattages » qui y avaient lieu. Pour beaucoup de gens, aussi pour les Belges, ces images sont toujours restées comme une brûlure sur les rétines qui les empêchent de voir que le monde (Rwandais) n’a pas cessé d’évoluer et d’avancer ces 20 dernières années.
Une simple question de rhétorique est suffisante pour mieux comprendre que le Rwanda de 1994 n’est plus le même aujourd’hui. Dans quelle mesure la Belgique de 1945, qui avait souffert pendant les 5 années de la 2ème guerre mondiale, pourrait être comparée à ce qu’elle est devenue 20 ans après pendant les « golden sixties » ?
Pour ma première visite au Rwanda en 2003 mon entourage proche (famille et amis) m’avait conseillé d’annuler mon voyage car « le pays était dangereux ». Certains allaient même très loin en disant que « ma tête allait être coupée ».
A mon retour, je pouvais juste leur dire que j’avais remarqué qu’à Kigali – aussi pour les « blancs » qui y vivent – qu’il était plus sécurisant d’y vivre et de s’y balader que dans certains quartiers de Bruxelles… Le deuxième élément qui entache l’image du Rwanda est introduit et nourri par nos médias.
Je dis souvent comme une boutade qu’ au Rwanda, quand deux moustiques se cognent l’une contre l’autre, nos médias font toujours appel (encore aujourd’hui)et pour ne pas dire exclusivement, au Professeur Filip Reyntjens comme le « grand connaisseur du Rwanda » pour expliquer comment les deux moustiques sont arrivées à se cogner…
Reyntjens est sans doute le plus grand critique public sur le Rwanda actuel. Et encore une boutade : le président Paul Kagame pourrait, sur un domaine ou un autre, réaliser le meilleur du monde, je suis certain que pour Reyntjens ça resterait insuffisant et ça ne serait jamais bon.
Et c’est ainsi que les Belges qui ont déjà un « problème de la rétine » vont continuer à ingérer les commentaires négatifs « dudit » connaisseur du Rwanda. Rarement ou jamais, quand il s’agit du Rwanda, nos médias ont jamais laissé sonner une cloche plus nuancée et moins négative.
Presque toujours, quand il s’agit de Reyntjens, il est systématiquement omis de mentionner que cela fait plus de 20 ans que cet homme a mis les pieds pour la dernière fois sur le sol rwandais. En fait depuis 1995 il y est considéré comme « persona non grata »…..
Le « grand » connaisseur du Rwanda n’a donc pas pu constater sur le terrain et de ses propres yeux à quel point le pays a évolué depuis les massacres de 1994. Il suffit de se référer à ce qui précède sur la comparaison de la Belgique de 1945 et celle des années 60 pour comprendre que presque 20 ans après le Rwanda n’est plus ce qu’il était en 1994.
A la veille de la célébration des 50 ans d’indépendance du Rwanda, il est donc grand temps de sonner des cloches positives et ainsi il en va de même pour le « régime » actuel. Paul Kagame est effectivement l’homme fort du Rwanda et il l’était déjà même avant de devenir président.
Aux critiques qui affirment que le Rwanda n’est pas une vraie démocratie, e.a parce que Kagame a été élu avec un score spectaculaire de 90%, je leur suggère de regarder, en Occident, combien de présidents de partis politiques auraient été élus avec un tel score. En ce qui concerne l’organisation des élections, il suffit de jeter un coup d’œil au pays voisin, le Congo, pour s’apercevoir que les Rwandais font mieux dans ce domaine.
Et effectivement, pour les « bienfaiteurs » étrangers, Kagame n’est pas toujours un client facile qui accepte sans broncher ce qu’ils aimeraient imposer au Rwanda. Et encore une question aux critiques : préfèrent-ils un président ou un leader qui accepte tout et à contrecœur ce que la communauté internationale lui dicte ou serait-il préférable d’avoir un président avec sa propre personnalité et un vrai programme pour son pays ?
Au Rwanda, la présidence du pays peut s’étendre sur 2 mandats. Paul Kagame, dont le deuxième mandat prendra fin en 2017, a déjà annoncé qu’il ne changera pas la constitution pour pouvoir mener à terme un troisième mandat. D’où ma dernière question pour les critiques : combien de présidents africains ont déjà changé leur constitution pour pouvoir ajouter un mandat supplémentaire ?
Le moins qu’on puisse dire de Kagame est qu’il a ramené, avec l’aide des Rwandais, de l’ordre au Rwanda d’une façon compétente et efficace et tout cela en un temps record. Ses adversaires lui reprochent sa dureté. Pendant une période de transition, il est peut-être mieux d’avoir un président fort au lieu d’un président qui laisse son peuple s’entretuer et d’avoir un président qui reconstruit son pays sur une durée relativement courte au lieu d’un président qui reste au pouvoir toute sa vie mais qui, pendant tout son « règne » n’a pas fait grand-chose de positif pour le pays et ses habitants.
Quand on visite la capitale Kigali, on peut constater à quel point le pays a été rebâti et combien d’autres chantiers sont en cours. Quand certains affirment que dans les pays occidentaux l’économie se porte mieux quand le secteur du bâtiment est en expansion, je me demande si pour une fois cet adage ne peut pas bénéficier au Rwanda.
J’ai mentionné plus-haut les domaines dans lesquels le Rwanda a réalisé des progrès considérables : l’éducation, les services publics et la bonne gouvernance, l’organisation judiciaire, le tourisme, l’amélioration à l’accès des soins médicaux, les efforts au niveau de l’énergie et de l’ICT, etc.
Pour soutenir ce que j’avance, je fais référence au très récent article paru dans The Economist où il est rapporté que le Rwanda est devenu, avec 3 autres pays d’Afrique, le plus performant avec une croissance moyenne de 6,5% concernant les produits bruts locaux en 2005-2012 (« L’Africanchildmortality – The best story in development », The Economist, 19 mai 2012, p. 40).
J’y ajoute que cette croissance était déjà là même avant 2005. Quand j’étais au Rwanda en 2003, on parlait déjà d’une croissance économique de 6%. Le même article traite également de la diminution du taux de mortalité des enfants en Afrique.
Cette diminution est la plus élevée dans les pays où on voit une combinaison de croissance économique et de mesures politiques spécifiques quant à la santé publique. Le Rwanda et le Sénégal détiennent la couronne en ce qui concerne la baisse de la mortalité infantile en Afrique.
Au Rwanda la mortalité des enfants a été réduit de 50% pendant la période 2005-2006 jusqu’à 2010-2011.
CONCLUSION
A la veille des 50 ans d’indépendance du Rwanda le 1er juillet 2012 le président Paul Kagame déclare dans son interview du très sérieux journal « Jeune Afrique » :
« Ce sera donc une journée de réflexion, pas une occasion de festivités ou de dépenses publiques incontrôlées. Je sais qu’ailleurs sur le continent les cinquantenaires ont souvent été célébrés avec faste et réjouissances, mais nous ne nous sentons pas obligés de faire de même. En règle générale et pour des raisons évidentes d’économies cette date est d’ailleurs fusionnée avec une autre, très rapprochée, qui marque chaque 4 juillet l’anniversaire de la libération du Rwanda des forces génocidaires. Cette année les deux événements seront commémorés le 1er juillet avec sobriété » (François Soudan, « Paul Kagame : On ne bâtit pas une démocratie sur du sable », Jeune Afrique, n° 2677, 29 avril 2012, p. 22-26).
Le Rwanda, son peuple et ses leaders ne sont certainement pas parfaits. Tous les problèmes ne sont pas encore résolus et il y a encore de la pauvreté. Mais où au monde trouve-t-on la perfection ? Quand on arrive à répondre à cette question et qu’on prend en compte tout ce qui a déjà été réalisé et organisé de positif dans ce beau petit pays d’Afrique Noire, je suis convaincu que les Rwandais et leurs hommes et femmes politiques ont droit à un peu plus de crédit sincère de la part de la communauté internationale et qu’il est grand temps que les critiques de ce pays et de son « régime » regardent un peu plus loin que le « crédit génocide »..
En tant que « citoyen Belge », je souhaite au Rwanda, aux Rwandais et leurs leaders, encore beaucoup d’heureuses années 20 ans après !
Dirk Berchmans
Propos recueillis par Karirima A. Ngarambe
http://fr.igihe.com/opinions-reactions/le-rwanda-actuel-vu-par-dirk-berckmans-un.html
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