L’actualité burundaise est plus que chargée. Pourtant, elle est remplie de rumeurs. Le whatsapp a détrôné l’actualité. Tout de même, la vérité est que la violence a doublé d’intensité depuis que le Burundi n’a plus de Président légal. Un Président illégal est celui qui par la force s’impose aux autres. Ce n’est pas la force qui fait de lui Président.
Pour se maintenir à une place qui ne lui appartient pas, Nkurunziza fait tout contre le peuple Burundais en massacrant ceux et celles qui n’acceptent pas ce viol démocratique. Comme si le conflit burundais ne suffisait pas, Nkurunziza rentre dans une nouvelle de provocation.
Viser le Rwanda pour impliquer la sous- région
Dans le passé, des rois créaient des conflits avec les voisins au moment où le royaume connaissait des problèmes. Une guerre à l’extérieur servait à ressouder son peuple. Aujourd’hui, Nkurunziza pense surtout à ethniciser les Barundi. Il compte en se trompant à rallier des hutus contre le « méchant Rwanda dirigé par un tutsi ».
C’est le langage des salons du CNDD-FDD actuel.
Le Burundi a expulsé le conseiller d’ambassade Mr Nyaruhirira. Volcano, une société de transport de nationalité rwandaise, est malmenée et ce jeudi soir, ses bureaux ont été incendiés. Des Rwandais de Kayanza expulsés.
Des Bataillons Fdlr au Burundi
Nkurunziza accuse le Rwanda d’être responsable de tous ses maux. Il oublie que le Président Kagamé fut le seul Président présent lors de son investiture en 2010.
La provocation ne s’arrête pas seulement aux expulsions. Nkurunziza est en train de passer à une vitesse supérieure en accueillant les bataillons des FDLR. Il tient à provoquer le Rwanda, une façon de l’implorer à l’attaquer.
Les forces en présence
Est-ce qu’il y a encore une force au Burundi ? La réponse est claire. C’est non. Ce Nkurunziza qui provoque un Rwanda disposant d’une grande armée que ce soit en nombre cinq fois plus que le Burundi, en équipement, en entrainement et en cohésion, n’a plus d’armée. Nkurunziza a détruit son armée délibérément. Il veut la remplacer par des imbonerakure.
Les 20 000 militaires éparpillés dans tout le pays, en Somalie et Centrafrique ne sont pas prêts à défendre Nkurunziza. Que les Burundais comprennent aussi, cette armée n’est pas prête à défendre Nkurunziza comme elle n’est pas prête à défendre le peuple. C’est une armée carriériste. Ce sont des fonctionnaires dans un système hérité de la colonisation.
Les ex-Fab sont dans un complexe d’infériorité, d’attentisme voire de défaitisme. La peur les ronge. Ils sont ridiculisés et désorganisés. Le sursaut s’impose car c’est cette peur qui les rend vulnérables. Ils ne défendront pas le peuple mais à un certain moment ils ne se défendront pas eux-mêmes ainsi que d’ailleurs les ex-FDD qui ne sont pas avec Nkurunziza.
L’armée est en miette. Quand un chef d’Etat Major peut tenir une réunion à l’Etat Major qu’avec des ex FDD et de surcroit tous hutu dans une armée de 50 % hutu et 50 % tutsi, sans même la présence du chef d’Etat Major adjoint, c’est que la vie de cette armée se rapproche de la fin. Cela rappelle pour certains la tension qui régnait entre l’armée et la gendarmerie en 1965.
La police est prise en otage. Elle est la cible d’attaques. Les policiers meurent tellement nombreux que la police a décidé de ne plus les enterrer cérémonieusement. Ils sont enterrés dans une fosse commune sans la présence de leurs familles. Celles-ci sont informées après. Ceci pour cacher la réalité de la situation.
Imbonerakure dans l’uniforme de policiers
Les policiers sont déboussolés de voir d’autres gens porter leurs tenues et commettre des méfaits au nom de la police. Demain, les imbonerakure seront plus forts que la police surtout quand ils seront renforcés par les FDLR.
Au Burundi, une autre force est apparue. Elle est invisible. Elle frappe et disparaît. Elle fait peur aux gens du pouvoir. Ce sont des gens qui sont bien entrainés compte tenu de leur professionnalisme. Certains disent que ce sont des groupes de militaires, d’autres parlent de rebelles.
Contrairement aux dires des gens du pouvoir, ces rebelles n’entrent pas par la frontière du Rwanda mais plutôt par celle du Congo, même de la Tanzanie. De plus en plus cette rébellion urbaine inquiète. En même temps, le pouvoir en profite pour assassiner ceux qui ont participé aux manifestation.
Publié le 10-10-2015 –‘ par Gratien Rukindikiza, BurundiNews.com
Posté le 10/10/2015 par rwandaises.com