26° commémoration du génocide contre les [Ba]Tutsi au Rwanda

Le 7 avril marque à jamais le début du génocide contre les [Ba]Tutsi au Rwanda. 
Ce 7 avril est un jour de mémoire et de deuil.

Un génocide que nous aurions dû empêcher, un million de victimes que nous aurions pu éviter si l’aveuglement et la bêtise ne régnaient en maître dans nos sociétés. 

26 ans après ce drame, nous ne connaissons toujours pas le rôle qu’a joué la France, nous ne comprenons toujours pas comment des organisateurs de ce génocide ont pu trouver refuge en France, nous ne savons toujours pas pourquoi certains responsables français ont soutenu ces génocidaires et s’efforcent par tous les moyens de les justifier, aujourd’hui encore. 

Mais l’heure n’est pas au débat, le 7 avril est jour de commémoration. 

Alors rappelons-nous ensemble le souvenir de ces morts que nous n’avons pas su éviter, rappelons-nous la souffrance de ceux qui ont survécu. 

Rappelons-nous ensemble que nous avons encore beaucoup à faire pour que la vérité soit établie et que nous puissions transmettre aux générations qui nous succèdent, la connaissance et la sagesse qui nous ont tant manqué.

Un quart de siècle est passé, sans que tout ne soit réalisé. Mais je voudrais remercier toutes celles et ceux qui se battent pour que la vérité soit dite et la mémoire conservée, celles et ceux qui œuvrent pour que nous puissions aller en paix. 

J’aimerais rendre un hommage particulier à ces journalistes, écrivains, juristes, avocats, diplomates, historiens, chercheurs, réalisateurs, éditeurs, officiers, professeurs, politiques, médecins, militants et citoyens qui se sont engagés dans ce combat sans fin qu’est la recherche de la vérité. 

J’aimerais saluer enfin le travail inlassable des associations comme Ibuka, Souviens-toi !

Souvenons-nous.

Lieutenant-colonel (er) Guillaume Ancel, vétéran de l’opération Turquoise, auteur de Rwanda, la fin du silence, témoignage d’un officier français, Les Belles Lettres, 2018.