Un ancien commandant des FDD/Forces Burundaises de la Défense, M. Mburi, fait un témoignage troublant sur les agissements du régime de Nkurunziza, le Président burundais. Celui-ci a eu la chance de voir des éléments FDLR rwandaises venir renforcer son régime depuis peu avant l’an 2015. Mais ce n’était pas gratuit, dit le témoin. Un accord d’invasion conjointe du Rwanda était en plan, croit-il dire. Les dires de ce témoins ne doivent pas être pris à la légères même si ils ont besoin d’être vérifiés. Dans tous les cas, il y a une logique qui se dégage de ses assertions. Les deux forces FDLR rwandaises et FDD burundaises en rébellion n’ont-elles combattu ensemble aux côtés des FARDC congolaises contre les troupes rwandaises au cours de la guerre dite Congo II au début des années 2000 ? De là à pactiser et à planifier pour une future guerre contre le Rwanda, il y a un pas. Au lecteur d’en juger.
I. RAPPEL
1. Le CNDD-FDD a coopéré avec les Interahamwe (FDLR ?) depuis sa création. Depuis cette époque, on a lutté ensemble pour le régime de Mobutu en 1996. Avec la chute de Mobutu, il fallait chercher notre survie en composant avec le nouveau dirigeant, Laurent Désiré Kabila, et le CNDD-FDD été d’une grande utilité en 1998 pour le régime de Kabila. Nous avons combattu aux côtés des Zimbabwéens. Nous avons perdu beaucoup de nos combattants et notre Mouvement était presque anéanti. Les survivants ont traversé le Lac Tanganyika pour se réfugier en Tanzanie. Ndayikengurukiye Jean-Bosco, Radjabu Hussein et autres leaders du Mouvement CNDD-FDD ne peuvent pas me contredire.
2. À la fin de la guerre de 1998, nombre de nos combattants ont été intégrés au sein des Forces Armées Congolaises. Avec la signature de l’Accord le 28 Août 2000, et suite à l’Accord de Cessez-le Feu avec le Gouvernement Ndayizeye en 2003, Nkurunziza et Radjabu ont signé un Accord de Coopération avec Kinshasa ; un Accord grâce auquel certains combattants de notre Mouvement sont restés cantonés sur le sol congolais avec ravitaillement assuré par les FARDC. C’est l’histoire des éléments restés cantonés à Kiliba-Ondes. Avec la victoire des élections en 2005, ces éléments ont été ravitaillés avec les moyens de l’Etat. Nkurunziza et tous ceux à qui il a confié la direction du SNR ne peuvent pas me contredire ; c’est un acte de haute trahison pour lequel ils devraient être jugés.
3.Pour autant que les Interahamwe(FDLR ?) avaient entraîné et équipé les combattants du CNDD-FDD dès la naissance du Mouvement, et au nom du Mouvement, Nkurunziza Pierre, Hussein Radjabu et Ndayishimiye Evariste( Neva) ont signé un Accord avec les Interahamwe ; un accord selon lequel le CNDD-FDD, une fois au pouvoir, devait :
i) intégrer certains éléments des Interahamwe au sein de l’Armée et de la Police ;
ii) ravitailler les Interahamwe restés au Congo en vivres, armes et munitions et cela en connivence avec les autorités congolaises du Sud-Kivu ;
iii) vendre les minerais extraits du Congo en vue d’acheter les armes, munitions et équipements militaires dont les Intererahamwe auront besoin ;
iv) planifier ensemble et préparer l’attaque du Rwanda.
Voilà pourquoi on n’ose pas lever le petit doigt contre la présence des Intererahamwe au sein de l’Armée, au sein de la Police, au sein de la Garde Présidentielle et au sein de la Brigade Spéciale de Protection des Institutions ( BSPI).
Le CNDD/FDD, une création de l’ancien président Sylvestre Ntibantunganya 1994-1996
A ceux qui doutent encore, je rappelle que le CNDD-FDD a été créé par Ntibantunganya Sylvestre et le Comité Directeur du FRODEBU, et sa direction a été confiée à Nyangoma Léonard qui, à son tour, a nommé Ndayikengurukiye Jean- Bosco, comme Chef d’Etat-Major des FDD. Ce dernier avait déserté l’ISCAM (Institut Supérieur des Cadres Militaires alors qu’il était en dernière année. L’idéologie qui nous était enseignée était celle de lutter pour restaurer la démocratie. Certains de mes collègues et moi-même avons été honteusement surpris ! La restauration de la démocratie consistait à l’élimination des Batutsi ! Si aujourd’hui il y a encore des Batutsi au Burundi, ce n’est par pitié ni du FRODEBU, ni du CNDD-FDD, ni du PALIPEHUTU- FNL, ni de la Médiation ; mais par la volonté du Tout Puissant et la bravoure et la combativité des ex- Forces Armées du Burundi. Comme on ne pouvait pas tenir devant cette armée, les chefs nous ordonnaient de massacrer des Batutsi. Ce que nous avons fait sur tout le territoire du Burundi, spécialement dans les Provinces de Cibitoke, Bubanza, Bujumbura Rural, Muramvya, Kayanza, Gitega, Karuzi, Ruyigi, Rutana, Makamba et Bururi.Les crimes commis durant toute une décennie contre les Batutsi innocents civils sont à mettre sur le dos du leadership du FRODEBU, du CNDD-FDD et du PALIPEHUTU- FNL. J’espère qu’un jour, la justice les poursuivra comme elle devra poursuivre Nkurunziza et son équipe pour les crimes commis depuis notre arrivée au pouvoir !
5. Depuis son arrivée au pouvoir, l’ambition de Nkurunziza et de ses supporteurs est celle d’instaurer le Hutu Power via l’anéantissement militaire, politique et économique des Batutsi. C’est la même ambition qui guide Rwasa Agathon bien que nombre des Batutsi au Burundi et dans la Région soient alliés à lui pour les prochaines élections ! Le nom de son Mouvement a changé, mais l’idéologie reste celle du PALIPEHUTU- FNL ; raison pour laquelle il n’est pas contre l’appui financier, militaire et logistique que Nkurunziza donne aux Intererahamwe. Rien d’étonnant, car, depuis la nuit du 21 Octobre 1993, après l’assassinat du Président Melchior Ndadaye, ensemble avec les leaders du FRODEBU, il a participé à l’organisation et à l’encadrement de l’extermination des Batutsi commise sur tout le territoire du Burundi ; un plan datant du massacre des Batutsi dans les Communes de Ntega et de Marangara, respectivement dans la Province de Kirundo et dans la Province de Ngozi. Ce plan de 1988 a échoué ! Les planificateurs et organisateurs s’attendaient que la campagne d’extermination des Batutsi soit étendue sur tout le territoire du Burundi ; ce qui ne fut pas le cas !
6. Je saisis cette occasion pour informer les Barundi et la Communauté Internationale que la complicité entre Rwasa Agathon et les leaders du FRODEBU ne s’est pas limitée au massacre des Batutsi depuis la nuit du 21 Octobre 1993 ; car, en définitive, Rwasa et le PALIPEHUTU- FNL sont entrés en guerre depuis cette nuit, bien que ce ne soit pas lui qui était à la tête du Mouvement à l’époque. La Documentation Nationale, aujourd’hui dénommée SNR, à travers une Caisse Spéciale créée à cet effet, donnait l’appui logistique voulu aux combatants du PALIPEHUTU- FNL dans un premier temps, aux combatants du CNDD-FDD dans un deuxième temps, et aux deux Mouvements dans un troisième temps, ainsi qu’ aux Intererahamwe qui appuyaient ces deux Mouvements. Ce ne sont pas les Présidents Ntibantunganya Sylvestre et Ndayizeye Domitien qui peuvent me contredire ! Ils savaient que les Intererahamwe combattaient à nos côtés ; ils savent bien que des Intererahamwe ont été intégrés au sein des Forces de Défense et de Sécurité à l’arrivée au pouvoir de Nkurunziza. L’ont-ils jamais dénoncé d’une manière ou d’une autre ? Non !!!!
7. Il faut que vous le sachiez ! Les milliards de Francs Burundais votés annuellement au budget de l’Etat et donnés au Président Nkurunziza au Titre de Bonnes Initiatives ont remplacé la Caisse Spéciale que le FRODEBU avait constituée. C’est une continuité ! C’est ce budget que Nkurunziza a utilisé, durant quinze (15) ans, à :
i) équiper les Interahamwe en armes , munitions et habillement ( ceux qui ont cherché à en savoir davantage y ont laissé la vie ; le cas le plus frappant est celui de Ernest Manirumva, alors Vice- président de l’OLUCOM) ;
ii) leur acheter les minerais extraits du Congo pour les vendre ensuite sur les marchés régionaux et internationaux, spécialement Kampala et Dubai ;
iii) entretenir et entraîner les Imbonerakure ;
iv) financer les tueries quotidiennes à l’intérieur du pays ;
v) récompenser ses tueurs à gage ;
vi) déstabiliser le voisin du Nord.
II. LE PLAN
8. Depuis 2012, Nkurunziza et les leaders des Interahamwe planifient et peaufinent leur plan d’attaque du Rwanda.
9. La Force qui est déployée le long de la frontière séparant les deux pays de Rugombo en province Cibitoke, à Giteranyi en Province Muyinga, comprend les militaires et policiers loyaux à Nkurunziza ( provenant de la Garde Présidentielle, de la BSPI, de la Police Militaire, de la Brigade Anti-_Emeuttes, de certaines Unités comme le Camp Muha et le Camp Muzinda), des Intererahamwe et des Imbonerakure avec l’appui du SNR.
10. Depuis 2012, l’Etat-Major de cette Force se trouvait sur la montangne de GAHENASAZI, proche du Barrage Hydroélectique de Rwegura. Les Administratifs et la population environante en sont au courant.
11. Des Officiers et Militaires Batutsi soupçonnés de pouvoir faire échec à leur plan ont été massivement éliminés dès le 26 Avril 2015, jour où les manifestations contre le Troisième Mandat Illégal de Nkurunziza ont commencé. Des éléments du SNR, de la Garde Présidentielle et de la Police à qui cette mission était confiée savent où ils les ont enterrés, et je crois qu’un jour, ils le diront au peuple Burundais en général et à la justice en particulier !
Une dictature féroce de Nkurunziza pour mieux atteindre ses objectifs
12. En effet, en appelant la population à manifester contre le Troisième Mandat Illégal, les organisateurs ont joué le jeu de Nkurunziza, certains ne le savaient probablement pas ! Car, un plan de neutralisation des Militaires ex-FAB et des opposants au sein des Partis Politiques et au sein des Organisations de la Société Civile avait été conçu depuis Nairobi du temps où Niyombare y représentait le Burundi comme Ambassadeur. C’est dans la continuité de ce plan qu’il était ramené à Bujumbura pour diriger le SNR. C’est également dans la continuité de ce plan que le faux coup- d’Etat du 13 Mai 2015 a été organisé. Le faux coup-d’Etat de » Niyombare et Consors » visait la mise à nu de ceux opposés au Troisième Mandat et l’arrêt des manifestations anti- troisième mandat devenues incontrolables ! Ce qui a suivi était attendu, et nous avons assisté impuissants à l’assassinat de nombreux de nos collègues du 1BN PARA et du 11 BN BLINDÉ ( anciennes dénominations), à la destruction des médias indépendants, à l’arrestation de nombreux Officiers Tutsi, à la chasse et à la persécution de nos frères, soeurs,voisins opposants politiques, à la chasse et à la persécution de nos frères, soeurs et cousins leaders des Organisations de la Société Civile, à l’exil forcé d’un demi million de Burundais, à l’ organisation sans opposition des élections pour que la CENI du terrible ventriote Pierre-Claver Ndayicariye proclame haut la main la victoire de Nkurunziza et du CNDD-FDD ! Ce ne sont pas Niyombare et les deux frères Nyamitwe qui peuvent nier la préparation et la mise en exécution de ce plan.
13. S’ incrivait également dans le plan satanique de Nkurunziza l’attaque des Unités de Bujumbura le 12 Décembre 2015, à la suite de laquelle des centaines d’Officiers Batutsi et des milliers de jeunes, habitant les Quartiers de Bujumbura ont été lâchement massacrés ! Ceux qui ont manipulés les jeunes et les ont jetés dans la gueule du loup se reconnaissent et savent que l’argent qu’ils distribuaient aux jeunes pour corrompre leur esprit venait des caisses du SNR.
14. Depuis le 12 Décembre 2015, Nkurunziza, son équipe et les leaders des Intererahamwe n’ ont cessé d’affiner le plan d’attaque du Rwanda. Au courant de l’année 2019, ils ont lancé trois attaques contre le Rwanda. Vous vous souviendrez que nombre d’entre nous, anciens combatants du CNDD-FDD, certains hauts chefs y compris, étaient opposés à ce plan !
15. Dans la nuit du 21 au 22 Octobre 2019, avec le soutien de l’équipe de Nkurunziza, près de 300 Intererahamwe ont traversé la rivière Rusizi et ont progressé jusque dans la Kibira. Les éléments d’accueil de Nkurunziza ont simulé une attaque d’un » Mouvement Rebelle » . C’est ce piège dans lequel les journalitses d’IWACU sont tombés ! A l’époque, nous avons informé ceux qui cherchaient à en savoir davantage qu’aucun Mouvement Rebelle, s’il en existait un, n’avait attaqué le pays !
16.Dans la nuit du 17 au 18 Novembre 2019, une Compagnie de nos militaires positionnée à Marura a été détruite ! Par qui ? Le Gouvernement Nkurunziza a tout de suite accusé le voisin du Nord sans produire aucune preuve à présenter au peuple Burundais et à la Communauté Internationale ! Seuls Nkurunziza, son Chef de Cabinet Gabriel Nizigama, alias Tibia, le Ministre Alain Guillaume Bunyoni, le Chef du SNR, Gervais Ndirakobuca, alias Ndakugarika, le Commandant de la Garde Présidentielle et le Commandant de la BSPI détiennent la vérité. Depuis, Nkurunziza a juré de donner tout l’appui nécessaire aux Intererahamwe pour attaquer le Rwanda. Sachez aussi que certains de ses proches l’ en ont dissuadé , mais en vain !
17. Nkurunziza et les Intererahamwe veulent profiter de cette situation où le monde entier est concentré sur la lutte contre la pandémie causée par le Coronovirus pour déstabliser le voisin du Nord. C’est pour cette raison que Nkurunziza a ordonné la fermeture des frontières Nord et Ouest avec le faux prétexte de vouloir limiter la propagation du Coronovirus qui viendrait du Rwanda et de la RDC. S’il est vrai qu’il voulait limiter la propagation du Coronovirus, il aurait pris des mésures drastiques pour protéger le peuple comme l’ont fait les autres Chefs d’Etat, dans la Région et partout ailleurs à travers tous continents ! Il aurait aussi ordonné la fermeture de la frontiere Est ! Rien n’a été fait ! Et s’il la garde ouverte, c’est pour des raisons partagées avec le Gouvernement Tanzanien qui persécute nos frères et soeurs réfugiés là-bas !
Le calcul de Nkurunziza est simple ! Lorsque les Intererahamwe lanceront leurs attaques, il procédera à l’ arrestation des Imbonerakure préparés à cet effet ; il les mettra en quarantaine pour fin de dépistage du Coronovirus. Ainsi, il en profitera pour proclamer l’ état d’urgence sécuritaire et sanitaire ! Il repotera les élections à une date indéfinie et ainsi, il restera au pouvoir pour s’atteler à la guerre contre le Rwanda et à liquider toute voix opposée.
III. OU EN SONT LES PREPARATIFS ?
Chers Compatriotes, Chers Collègues de Défense et de Sécurité, les préparatifs de guerre contre le Rwanda sont à une phase très avancée !
18. L’Etat-Major des Intererahamwe, des Imbonerakure et des Militaires loyaux à Nkurunziza qui se trouvait sur la colline de GAHENASAZI , Province Kayanza, vient d’être déplacé et installé à NYAMAKARABO, Province Cibitoke.
19. Les Intererahamwe et les Imbonerakure qui ocupaient une colline de MURUZO , dans la Province de Muyinga, et ceux qui occupaient une colline de Kabarore, Province Kayanza ont été déplacés et installés sur les collines de NYEMPUNDU et de CATO dans la Province de Cibitoke.
20. La position de GAHENASAZI reste occupée par un millier de militaires Burundais sous le Commandement du Colonel Minani Pascal, alias Mababa. Un BN de près de 300 militaires Burundais sous le Commandement de Major Gahomera Marius est en position avancée à Kabarore, avec mission de jouer à la diversion pour permettre aux Intererahamwe de Cibitoke de progresser vers Nyungwe. L’ autre mission complémentaire et de prévenir toute incursion pouvant venir du voisin du Nord pour contourner les Intererahamwe. Le Contingent sous le Commandement de Minani Pascal, alias Mababa se tiendra prêt pour renforcer le BN de Kabarore et les Intererahamwe sur le flank Ouest.
21. Les Intererahamwe qui étaient à Kabarore ont été déplacés et sont installés sur la colline NYAMAKARABO tout près de l’Etat- Major.
22. Une Batterie de Trois Canons Anti-aériens qui était positionnée à GAHENASAZI est positionnée à NYAMAKARABO.
23. Une Batterie de six ( 6) MB 21 est positionnée tout près du Camp Cibitoke.
24. Un Contingent de plus oú moins1600 hommes composés de Militaires Burundais, des Intererahamwe, des Imbonerakure et des éléments du SNR a été envoyé en RDC à partir du 30 Mars . La mission de Ce contingent, contrairement aux mensonges du Gouvernement Nkurunziza, n’est pas de combattre les » Mouvements Armés » qui traverseraient le Lac Tanganyika pour aller déstabliser le Burundi ! Non ! Sa mission est de donner, le moment venu, appui aux Intererahamwe, aux Militaires Burundais et Imbonerakure une fois entrés en confrontation avec les militaires Rwandais sur le sol de ce pays. La maneuvre étant de faire croire que tous ceux qui attaquent le Rwanda viennent de la RDC pour appuyer leurs colllègues !!!! Pour le moment, ce contingent est réparti en trois BNs stationnés respectivement à BWEGERA , LUBILIZI et SANGE en RDC.
25. La coordination logistique a été confiée au Général Gervais Ndirakobuca, alias Ndakugarika , l’homme qui a eu des promotions de récompense pour avoir excellé dans l’extérmination des Tutsi en général, et dans le massacre des survivants du génocide de Bugendana en 1996, et ainsi que dans l’assassinat de Monseigneur Ruhuna Joachim et tous ceux qui étaient avec lui.
IV. MOBILISATION DES FINANCEMENTS
Chers Compatriotes, Chers Collègues de Défense et de Sécurité, comme nombre d’entre nous le savent, la logistique financière pour mener la guerre contre le Rwanda est mobilisée autant à l’intérieur qu’ à l’extérieur du Burundi.
26. Au niveau du Burundi, la première source de mobilisation est le budget public alloué à Nkurunziza au Titre de Bonnes Initiatives du Président de la République.
La seconde source de mobilisation est constituée de retraits de 40% sur le salaire mensuel de tout militaire envoyé en mission de paix en Somalie et en République Centrafricaine.
La Troisième source de mobilisation est constituée de contributions forcées collectées par le Gouvernement Nkurunziza au titre de Participation Citoyenne à l’organisation des élections prochaines. La Quatrième source est constituée de contributions discrètes faites par des opérateurs économiques. Certainement que nombre d’entre eux ne savent pas la destination des centaines de millions de Francs Burundais qu’ ils déboursent et qui sont gérés par le Général Ndirakobuca Gervais sous la supervision de Nkurunziza lui-même. Vous aurez compris que le peuple est rançonné ,depuis et jusqu’a ce jour pour financer les Intererahamwe, ces génocidaires de triste mémoire ! Nkurunziza et son équipe doivent répondre de cet acte de haute trahison.
27. Au niveau extérieur, la Première source de mobilisation est constituée de contributions issues des réseaux de ces Intererahamwe basés en Europe( France, Allemagne, Italie, Danemark,Pays-Bas, Belgique, Swisse, Norvège, Suede), en Afrique( Burundi, RDC, Congo Brazzaville, Centrafique, Uganda, Tanzanie, Mozambique, South Africa, Cameroun, Zambie), en Amérique du Nord( Canada, USA) et en ’affaires. Leurs contributions sont déposées sur un compte en devises ouvert dans une banque privée de Bujumbura.
La Deuxième source de mobilisation est constituée de contributions de partenaires régionaux de Nkurunziza avec lesquels il entretient des relations d’affaires. Pour le moment, j’ai jugé non nécessaire d’indiquer leurs identités.
V. CONCLUSION
Que personne ne dise qu’il n’a pas su ! Pour des intérêts personnels criminels, Nkurunziza veut entraîner tout un peuple dans sa folie guerrière et meurtrière ! En foi de quoi accepterions- nous de Verser notre sang et celui de tout un peuple ? Rien ne saurait justifier que nous nous battions pour pour des Interahamwe qui, du reste, ont pris la place des Burundais au sein de la Garde Présidentielle, au sein de la BSPI et au sein de la Police ! Rien ne peut justifier que nous nous battions pour des génocidaires que nous devrions arrêter et traduire devant les juridictions compétentes ! Le temps presse ! Conjuguons nos forces pour faire échec à ce plan suicidaire.
Quant à Nkurunziza et son équipe, je voudrais rappeler ces proverbes de nos ancêtres : » Inyaka kubwirwa, ibwirwa n’uko amaso atukuye » kandi » agasozi k’ amarere kahiye abagabo babona » !
* Mburi Oswald, auteur de ce long document est un ancien Combattant du CNDD-FDD
Redigé par Oswald Mburi Le 16 avril 2020