Au moment ou l’Eglise de France est empêtrée et embarrassée dans l’implication de ses prêtres dans la pédophilie, elle récidive en continuant sa protection des génocidaires contre les Batutsi, dont elle assure la protection. Depuis le mois de septembre, Munyeshyaka a été choisi par Mgr Christian Nourichard, Evêque d’Évreux pour diriger la paroisse de Brionne (Eure).
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Le père Wenceslas dans les jardins du presbytère de Brionne. (©Eveil Normand / AB)
Depuis le mois de septembre, le prêtre Munyeshyaka a été choisi par Monseigneur Christian Nourichard, Evêque d’Évreux pour diriger la paroisse de Brionne (Eure). Le prêtre a pour mission de rajeunir et redynamiser la communauté de fidèles et de réveiller cette paroisse et ses trois communautés locales. Selon les dire de Munyeshyaka, « Il m’a appelé et m’a dit : J’ai besoin de toi, de ton dynamisme, je te donne la mission de rajeunir la paroisse. »
L’Eglise de Brionne qui rassemble 25 villages des alentours, souffrait de beaucoup de problèmes à commencer par celui de confinement, qui a beaucoup limité les cérémonies religieuses qui se passaient régulièrement les mercredis, les samedis et dimanches. Des moments de joie et parfois de tristesse mais toujours partagées entre les communautés de la paroisse. « Les gens sont très touchés et l’on sent un grand vide et un fort désir, une soif des fidèles de retrouver leur vie d’Église », selon l’ancien curé de la paroisse.
Un autre problème qui affectera durablement l’église de Brionne, c’est l’effondrement du « denier du culte », seule source de financement des paroisses. « Nous n’avons pas encore de chiffre, indique l’évêque d’Évreux, mais pour un diocèse pauvre comme le nôtre, un diocèse parmi les plus pauvres, ce sera terrible pour les églises comme pour les lieux de sanctuaires ».
Un dernier problème de Brionne et de son diocèse d’Evreux, comme toutes les autres églises de France et de l’Europe, c’est le manque de prêtres. Cette situation, depuis plusieurs années, a comme conséquence la récupération de prêtres immigrés d’Afrique et d’ailleurs, qui sont en Europe pour diverses raisons. Parmi eux il y a un bon nombre de prêtres venus du Rwanda qui ont été impliqué dans le génocide contre les Batutsi, certains comme rescapés et beaucoup d’autres comme acteur. C’est le cas de Wenceslas Munyeshyaka qui a été condamné par la Justice rwandaise, mais que la justice française a innocenté d’autorité.
Wenceslas Munyeshyaka pourra se faire une virginité :
du goupillon au pistolet sur sa hanche pendant le génocide, et du pistolet au goupillon denouveau
Le silence coupable de l’Eglise du Rwanda
Au moment ou l’Eglise de France est empêtrée et embarrassée dans l’implication de ses prêtres dans la pédophilie, qui a durée pendant des années, elle récidive en continuant sa protection des génocidaires contre les Tutsi, dont elle assure la protection judiciaire et politique, elle leur fourni l’abri, cachette et emploi. Il est regrettable que l’Eglise du Rwanda ne se désolidarise pas de ces agissements. Elle se fait coupable par son silence.
L’histoire se répète ! Rappelons-nous qu’après e le génocidaire de Juifs après la deuxième guerre mondiale, des milliers de nazis ont réussi à prendre la fuite à l’aide de l’Église catholique.
En mai 1945, profitant du chaos qui régnait en Allemagne, où des millions d’anciens prisonniers de guerre, de forçats et de survivants de l’Holocauste étaient sur les routes, des milliers de nazis hauts placés en profitèrent pour filer à l’étranger. Parmi eux, rappelle l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, des criminels tels que Adolf Eichmann, responsable de l’organisation de la «solution finale», Josef Mengele, médecin au camp de concentration d’Auschwitz, et Franz Stangl, commandant des camps d’extermination de Treblinka et Sobibor. Sans le soutien de l’Église catholique, un si grand nombre de nazis n’auraient pas réussi à fuir.
Cette situation s’est reproduite au Rwanda en 1994, après le génocide contre les Batutsi. L’Eglise catholique à tous les niveaux, dans les pays comme le Saint Siège, la France, la Belgique, la Suisse, pour ne citer que ces pays, elle a sauvé et assuré la protection des génocidaires.
L’Eglise du Rwanda, avec l’appui du Vatican, a beaucoup tergiversé, ce qui a permis à des génocidaires, évêques ou prêtres de continuer leur mission comme si rien n’était. Elle a refusé d’ôter les titres religieux des prêtres soupçonnés d’avoir pris part au génocide de 1994. Elle a estimé qu’elle «ne peut pas être tenue pour responsable pour les crimes individuels des membres de son clergé ». C’était pourtant une raison de plus pour élaguer les branches mortes et une rare opportunité pour refonder l’« Eglise rwando-rwandaise ».